Appelez l’armée, James Bond ou OSS 117, vite !

Oh mon Dieu, quelle horrible semaine ! Après la venue au monde du président Sarko, un autre événement incroyable fait trembler les forces de l’univers ! Roger Federer a perdu et semble broyer du noir ! Le Bâlois aurait même été aperçu chez un marabout africain pour exorciser ses démons ! Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il se sépare de Tony Roche ! Bon… passées ces quelques lignes dignes d’un journaliste chauvin et toutes droit sorties de notre imagination (sauf pour Tony qui a bien été viré), reprenons nos esprits et ne paniquons pas. La Terre est toujours ronde et Rodgeur toujours numéro 1 mondial.

Oui Federer a perdu, oui il est dans une mauvaise passe, mais non et cent fois non, il ne se rapproche pas de la fin de sa carrière à grands pas comme certains l’imaginent (pour la petite histoire : www.Eurosport.fr dans son article consacré à la nouvelle victoire de Nadal annonce qu’il pourrait devenir numéro 1 d’ici à quelques mois). Rodg a appris à jouer sur cette bonne vieille terre battue, mais très tôt son jeu adopta les surfaces plus rapides, ce qui désormais le prétérite sur la terre ocre. Voilà, le Maître n’est pas une machine ni un Dieu, mais juste un homme, chose que certains médias tendent parfois à oublier.A ceux qui voyaient dans ce faux pas une terrible chute de niveau du roi de Wimbledon, et par la même banalisaient la magnifique prestation de Volandri, il est important de rappeler que l’Italien, chez lui donc, a tout de même atteint les demi-finales d’un Master Series en sortant avant lui Gasquet, finaliste à Estoril, ainsi que Berdych, respectivement matricules 13 et 12 à l’ATP. C’est typiquement le style de joueur qui pourrait un jour inquiéter Nadal sur terre battue : celui à qui rien ne résiste durant quelques jours. Devant son public, celui qui devrait atteindre les portes du Top 30 n’a jamais eu à invoquer la chance pour remporter ses matches : il a tout simplement magnifiquement bien joué.


Filippo Volandri après son exploit face à Federer

Certes, la nouvelle défaite de Federer cette saison n’est pas à banaliser. De plus, le fait qu’il se sépare de Tony Roche deux petites semaines avant le grand rendez-vous parisien ne prête guère à l’optimisme (bien que par le passé, après s’être séparé de Lundgren, il ait ensuite remporté trois levées du Grand Chelem). Toujours est-il que même si Rodgeur a de la ressource, je me vois obligé de me rapprocher des sages paroles de Saint Marc :
«A mon avis il est trop dispersé, il enchaîne un gala de l’UNICEF à Paris, une pub Gillette à Dubaï, la cérémonie des Laurens à Barcelone, une soirée jet set avec Gwen Stefani à Los Angeles, une partie de golf avec Tiger Woods en Floride, l’inauguration de son timbre Poste à Berne et, pour couronner le tout, une exhibition avec Nadal à Majorque ! Franchement il en fait beaucoup trop, ce n’est pas une machine à sourire et à serrer des mains ! Bref, Rodgeur est passé du statut de numéro 1 mondial à celui de star internationale, et ça, si tu veux mon avis, ça commence à sérieusement le fatiguer !»
Rodg est un personnage public et doit faire face à de nombreuses obligations. Toutefois, lorsqu’une saison démarre aussi mal, ne serait-il pas temps de resserrer les cordes de sa raquette, de mettre un nouveau grip et de repartir dans la course plutôt que d’aller serrer des mains dans des galas mondains ? Bon, il y a encore du chemin et près de 2200 points d’écart entre le Suisse et son meilleur ennemi. Quoi qu’il en soit,  mieux vaut une bataille indécise entre les deux hommes qu’un Federer seul aux commandes du classement de l’ATP. Pour la beauté du tennis, ce retour en forme de Nadal est donc réjouissant !


Qui arrêtera Rafael Nadal ?

Hormis l’exploit de Volandri, le tournoi n’a pas réservé de grandes surprises, sauf une et plutôt de taille. Contre toute attente, Davydenko est passé tout près d’interrompre la série victorieuse de Nadal lors d’une demi-finale des plus tendues. Eliminé à Estoril la semaine précédente par le Français Patience (ATP 123), le Russe a tout de même sorti Robredo et Safin avant de faire trembler le roi de la terre battue, mais il est difficile de dire si son niveau restera si haut dans les prochaines semaines. Djokovic, quant à lui, n’a pas réussi à inquiéter Nadal (victoire 6-2 6-3 du Majorquin), tout comme le Chilien Gonzalez, écrasé en finale par le rouleau compresseur espagnol 6-2 6-2.
On a donc assisté à Rome à la 77ème victoire consécutive (!) sur terre de l’ogre ibérique qui tentera de poursuivre la légende cette semaine à Hambourg… sous les yeux avertis de notre envoyé spécial !

Écrit par Nicolas Jayet

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1 Commentaire

  1. Nadal peut se rapprocher au classement encore un peu avec Hambourg (sil y gagne ce sera le jackpot puisquil na aucun point à défendre) mais après il devra faire aussi bien que lan dernier pour ne pas chuter au classement à savoir R-G + finale à Wimbledon… C lourd comme programme !!! Je pense donc que maître Roger, lhomme multi-surface a encore de la marge

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