Ligue 1 : 5e journée, Nancy se promène

Vainqueur convaincant d’un AJ Auxerre à la dérive (4-1), l’AS Nancy-Lorraine a pris seul les commandes de la Ligue 1. Mais le succès de club de Pablo Correa est occulté par les frasques de Guy Roux et par l’abyssale nullité du derby entre Lyon et St-Etienne (1-0).

Guy Roux est (enfin) à la retraite. Le gros Bourguignon a jeté l’éponge après 61 jours à la tête du RC Lens, qu’il abandonne lâchement à la 18ème place du championnat de France. Alors qu’il a allumé plein de mèches depuis son retour aux affaires (polémique sur son âge, conflits au sein du club, etc.), l’homme au bonnet-magique a quitté le football par la petite porte, non sans avoir orchestré sa sortie.Exclusivité de ses premiers mots sur Canal+ (avec qui il sera bientôt à nouveau sous contrat), puis passages dans France 2 Foot et Téléfoot avant la conférence de presse officielle du club, Roux a même réussi l’exploit de placer le nom de son successeur, grillant ainsi la politesse à son président. Pas sûr que son image n’en sorte grandie, ni que Sarkozy, Bachelot et/ou Fillon ne se félicitent a posteriori de leur soutien à sa lutte des classes, version troisième âge…

L’ancien entraîneur mythique de l’AJA a expliqué à la presse que son retrait était directement lié aux médicaments, qu’il doit ingurgiter depuis son pontage coronarien en 2002. Les béta-bloquants anesthésieraient ses capacités, je cite : «à retourner un match difficile», comme il l’a soi-disant «tant fait au cours de sa carrière». Il veut actuellement «laisser la place à un jeune entraîneur» (en l’occurrence Jean-Pierre Papin), alors que son argumentaire était tout autre il y a à peine deux mois, quand la Ligue le trouvait trop vieux pour homologuer son contrat.
Le football français semble (enfin) s’être défait de cet homme longtemps sympathique aux yeux du public et des annonceurs, mais qui a révélé lors de son agonie dans le monde du football ce qu’il est vraiment. Opportuniste, vénal, calculateur, pingre, communiquant et imbu de lui-même.
Lyon et St-Etienne (1-0) n’ont pas écrit une page inoubliable de leur histoire commune. Les Lyonnais ont pu compter sur un arbitrage souvent étonnant, sur l’incroyable manque de réalisme des Stéphanois et sur la réussite insolente du jeune Benzema pour remporter trois points très précieux. L’homme du match a sans doute été Bafetimbi Gomis, en voie de Bakayokisation.
Paris a sauvé l’essentiel en toute fin de match et tenu Lille en échec au Parc des Princes (1-1). Malgré un penalty manqué de Pauleta, Frau a pu arracher un point à la 87e à la suite d’une action controversée de Clément, qui n’a pas fait pour améliorer les relations entre Claude Puel et le corps arbitral.

Marseille s’est rebiffé en l’emportant à Caen (2-1) grâce à des réussites de Rodriguez et Niang. Les Marseillais vivront cette semaine une période charnière de cet exercice 2007-2008 en recevant Nice puis en allant à Paris et ils sauront, jeudi à Monaco, à quelle sauce ils seront mangés en Ligue des champions.
C’est donc Nancy qui a fait la bonne opération de cette 5e journée. Les Nancéens ont fait voler en éclat l’AJ Auxerre (4-1) et les ont précipité tout en-bas du tableau malgré le retour aux affaires de Grichting, qui apportera certainement un supplément de «couilles» à son équipe. La belle histoire de ce premier tour de championnat est également à chercher dans les rangs de l’ASNL, puisque Malonga, auteur de l’ouverture du score, avait été recalé du centre de formation de l’AJA dans sa jeunesse…

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