Raymond Domenech au panthéon des Pigeons

Enfin la consécration pour Ray Strange ! L’entraîneur le plus nul, le plus risible et le plus arrogant depuis Louis XVI a été élu Pigeon d’Or 2010 par les lecteurs de CartonRouge.ch. Largement en tête dès le lancement de l’élection, le plus grand imposteur du football français a écrasé la concurrence et peut désormais disparaître à tout jamais du paysage sportif.

Cette fois, il l’a eu ! Battu en 2007 par Christian Constantin et en 2008 par Pierre-Alain Dupuis, Raymond Domenech n’a pas craqué et remporte logiquement le Pigeon d’Or 2010. Celui qui avait été déclaré Pigeon d’Or de septembre 2007, Super Pigeon d’Or de l’Euro 2008 et Pigeon d’Or de la Coupe du Monde 2010 – quelle régularité ! – a enfin décroché le Graal, la distinction suprême, le trophée qu’il pourra montrer fièrement à ses petits-enfants : le Pigeon d’Or annuel. L’unique, le vrai. Aujourd’hui, la rédac est doublement contente : primo parce que c’est une juste récompense pour ce personnage détestable, deuxio parce que nous n’aurons plus à commenter une éventuelle pigeondorisation du Lyonnais. Franchement, on ne sait plus quoi dire sur ce triste sire. De grotesque à infect en passant par prétentieux, autiste et pathétique, on a déjà utilisé l’ensemble des adjectifs négatifs à son sujet ; nos chargeurs sont vides et on en a marre de tirer sur une ambulance. Qu’on se le dise, écrire sur Raymond Domenech est devenu un pensum. Mais on va quand même essayer… pour la toute dernière fois.

Une promenade de santé

Reléguant la concurrence à un simple rôle de faire-valoir, l’Emmanuel Chain du ballon rond est parvenu à générer un élan d’animosité sans commune mesure allant bien au-delà des frontières de l’Hexagone. Que fallait-il faire pour prolonger un suspense qui n’aura finalement jamais existé ? Évoluer dans le microcosme du football suisse romand. Edmond Isoz aura bien tenté de donner son maximum en faisant étalage de son incompétence supersonique, il échoue à la deuxième place avec la moitié des votes de RD. Pourtant, il avait tout tenté. Réduction de la LNB à dix équipes, conditions d’obtention de licence de jeu en Challenge League ubuesques, création d’une «deuxième 1ère ligue» qui sera clairement fantoche et on en passe… Dommage, mais il reviendra.
La stratégie de Stéphane Henchoz a été de surfer sur la vague de la défaite en plagiant la méthodologie de Monsieur Estelle Denis, mais les électeurs ont naturellement préféré l’original à la copie. Réussir à reléguer le FC Bulle malgré le plus gros budget de la ligue, tout en allant se pavaner avec sa couperose héritée de ses années liverpuldiennes à la TSR, il fallait oser. Mais l’ancien Xamaxien est encore jeune, il a toutes ses chances. Le Raymond Domenech du pauvre termine donc sur la troisième marche du podium, ce qui est tout de même encourageant pour la suite de sa carrière.

La descente aux enfers

Bref, revenons à notre grand vainqueur. L’ancien latéral droit, surnommé le «Boucher» du temps où il creusait des sillons avec ses crampons sur les terrains de Division 1, a fait tout faux l’année passée. On savait qu’il était capable du pire mais là, il a réussi l’exploit de salir encore davantage son image et de perdre le peu de crédibilité qui lui restait. Est-ce vraiment nécessaire de te rappeler les frasques de Big Sourcils et de son équipe de losers ? Qualifié pour la Coupe du Monde grâce à la «main de la honte», le Titanic tricolore va sombrer corps et âme en Afrique du Sud et faire de la France la risée du football international. Au début c’était assez drôle, mais à la longue ce vaudeville est vite devenu lassant et carrément indigeste.

Non contents de s’être vautrés dès le premier tour dans un des groupes les plus faciles de la compétition, les Bleus ont fait rire la planète entière et provoqué un immense tollé chez nos voisins d’Outre-Jura. Les politiques, les humoristes, les journalistes, le barman du village, la grand-mère du postier, le travelo du Bois de Boulogne, tous ont donné leur avis sur la question alors que globalement, personne ne leur avait rien demandé. A la tête de ce bateau sans âme ni fierté, Domenech ne pourra rien faire, sinon constater que le dialogue était définitivement rompu avec ses hommes et qu’il était aussi respecté qu’un prof de musique dans une classe de 2ème primaire. Pour preuve les insultes de Nicolas Anelka qui, en l’occurrence, a dit tout haut ce que la majorité des Français pensait tout bas.
Incapable de gérer cette situation de crise, le quadruple Pigeon d’Or touchera le fond en lisant le communiqué des joueurs lors de la désormais célèbre mutinerie de Knysna, comme un énième bras d’honneur à ses détracteurs. Comme pour leur dire : vous voyez bien que j’en ai rien à foutre de vos critiques. L’entraîneur au zéro titre parachèvera son œuvre en refusant de serrer la main à Carlos Alberto Parreira à la fin de son dernier calvaire à la tête des Bleus. Une chose est sûre, s’il avait voulu ridiculiser le football français à l’échelle mondiale, il ne s’y serait pas pris autrement.
C’était donc ça la France de Domenech : un mélange de tristesse, d’énorme gâchis et d’arrogance. Quelques mots qui correspondent parfaitement à l’ex-sélectionneur des Bleus auxquels on pourrait ajouter connerie, provocation et incompétence. Il pensait être le roi du deuxième degré, il n’était en fait que le roi des cons, devant sa cour de «sauvageons» mal éduqués à qui il parlait comme à la presse : en les prenant pour des abrutis. Domenech a étalé toute son incompétence, son incapacité à gérer un groupe, à élaborer une tactique, à motiver ses hommes et à communiquer intelligemment tout au long de son règne. A croire qu’il prenait du plaisir à se faire détester. Une sorte de masosichte doublé d’un provocateur de troisième zone.

Finale de la Coupe du Monde 2006 ou pas, Domenech restera comme le plus grand paria du football français et le plus grand Pigeon de l’histoire de CartonRouge.ch. De mémoire, jamais une personnalité sportive n’aura généré un tel élan de haine à son encontre. Il a réussi l’exploit d’être plus détesté que Nicolas Sarkozy et Mickaël Vandetta réunis. Il ferait passer Gabet Chapuisat pour un grand communicateur et Alain Geiger pour un fin tacticien. Avec un peu d’effort, il pourrait même rendre Claude Puel sympathique. Pour toutes ces raisons et pour toutes celles qu’on a oubliées, la rédac a le plaisir de lui remettre aujourd’hui

le Pigeon d’Or 2010

Raymond Domenech succède au palmarès à Floyd Landis (2006), Christian Constantin (2007), Pierre-Alain Dupuis (2008) et Waldemar Kita (2009). Comme le veut la coutume, nous tenterons de lui remettre le volatile doré en mains propres. Connaissant la personnalité imprévisible du bonhomme, peut-être acceptera-t-il de nous rencontrer… Affaire à suivre donc !

Grande finale du Pigeon d’Or 2010 – classement final :
1. Raymond Domenech : 298 votes – 35 %
2. Edmond Isoz : 154 votes – 18.1 %
3. Stéphane Henchoz : 116 votes – 13.6 %
4. Brian Joubert : 109 votes – 12.8 %
5. Alberto Contador : 54 votes – 6.3 %
6. Larry Ellison : 46 votes – 5.4 %
7. Florentino Perez : 34 votes – 4 %
8. Lance Armstrong : 22 votes – 2.6 %
9. Wayne Rooney : 19 votes – 2.2 %
Nombre de votes: 852

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18 Commentaires

  1. @ Raymondin

    Nous on te dit : pète un coup ca ira mieux et ne reviens plus.

    Sinon c’est bien dommage pour le reste du monde, tant que Raymond était à la tête de l’EdF, on était au moins sur que les Frouses ne gagneraient jamais rien et qu’ils continueraient, grâce aussi aux relais de leur incroyables presse et journalistes, à nous faire rire de les voir se morfondre encore et encore…
    On y a cru grâce au Bélarus un moment mais bon, leur « regain » de forme passager va certainement retomber je l’espère.

    Adieu Raymond et encore merci pour services rendus…aux autres nations !

  2. Juste une petite remarque:
    Ce n’est pas Louis XIV, mais bien Louis XVI, l’entraîneur le plus nul avant DoDo. Dixit Cantona.
    Parce que Louis XVI fut le surnom donné à Henri Michel, aussi appelé « Sac à merde » par Canto.
    Amusant de voir que Michel a eu un destin à la tête des Bleus presque similaire, avec un début en fanfare (la demie finale du Mondial 1986) et des trucs bien honteux derrière (non qualif pour l’Euro 1988 et match nul contre Chypre en 1989. Même Domenech a toujours gagné contre Chypre…)

  3. J’aime bien lire CR, c’est souvent drôle, assez varié et écris par des gars avec des sensibilités différentes. Mais je n’aime pas du tout le Pigeon d’or, car même si les lauréats ont quelques bonnes grosses casseroles, CR tape un peu trop en dessous de la ceinture, et la provoc devient rapidement pesante. Cette année le vainqueur est un étranger, alors y faut en plus se farcir les éternels commentaires xénophobes que ce genre d’article génère. CR, laissez tomber le Pigeon d’or.

  4. Effectivement beau podium. Et l’arrogant Henchoz avec son piètre FC Bulle méritaient une médaille de bronze !! en gruyère on doit savourer cette victoire….

  5. Je me demande toujours comment un tel déchet peut se taper une bonasse comme Estel Denis…?
    Décidément je ne comprendrai jamais les femmes

  6. Bel article dans le 20 minutes d’aujourd’hui (17.01.12), Bravo les gars ! Bravo le dessinateur ! Les pigeons d’or de cartonrouge.ch c’est que du bonheur !

  7. Mouais…

    Je ne comprends pas la haine que déchaine Domenech.Pour Moi cen’est pas le pire entraineur que la France ai eue.
    Que dire de Houiller, santini, plantini . Qu’ont ils gagner avec l’équipe de france ?
    Mais comme il est français il se doit d’être detester par les suisses…

  8. Hog, Santini a gagné le championnat d’Europe 2000 quand même, Houiller a un réel palmarès en club dans 2 pays (dont une Coupe UEFA) et Platini ne s’est pas acharné à la tête des Bleus, de plus, il est vraiment tombé dans un vide du football français entre deux générations (la sienne et celle de Zidane).
    Domenech n’a AUCUN palmarès comme entraineur à part la place de vice-champion du monde 2006 et un titre de champion de D2. Et ce qu’on moque (et le monde entier avec nous) c’est sa communication et son incapacité à se faire ne serait-ce qu’entendre par ses joueurs.
    Il me semble que résumer ça à une histoire de Suisses qui détestent les Français est très…….français, désolé!

  9. @Sly : Lors de l’Euro 2000, c’est Roger Lemerre qui était sélectionneur des bleus.

    et contrairement à Houiller qui s’est déresponsabilisé sur certains joueurs à l’issue de la non qualif pour la coupe du monde 1994 (après 2 défaites à domicile contre Israël et la Bulgarie, alors qu’un seul point suffisait) Domenech a toujours essayé de protéger ses joueurs, ce qui semble assez louable (et il n’a pas raté la qualif pour la coupe du monde ou l’Euro, lui).

    pour le reste, autant on peut reprocher bien des choses à Domenech, autant je l’ai trouvé plutôt sobre en 2010 (à un refus de poignée de main près)… à mon sens, certains joueurs le méritaient bien plus que lui (Anelka ou Evra).
    c’est donc plus un pigeon pour l’ensemble de son oeuvre.

  10. Y a des mecs qui ont pris feu ici. C’est quoi le rapport avec la xénophobie que se fendre la gueule quand on voit ce machin demander en mariage sa miss le soir d’une élimination?

    Cela dit, ce résultat montre soit qu’il y a plus de francais que de suisses par-ici, soit que notre football est encore moins suivi que je ne le pensais (pourtant y a encore des gens censés ici), car le seul vrai pigeon c’est Isoz qui est entrain de démanteler notre football.

    Domenech a au moins eu le mérite de nous faire rire contrairement à Isoz. AGAINST FOOTBALL MODERN!!

  11. @John Fitzgerald: juste! mea culpa, je suis allé trop vite. Je concède donc que Santini avec ses grands yeux qui roulent et font peur n’a vraiment rien à faire valoir.
    Maintenant, concernant Domenech, je n’ai pas l’impression qu’il ait cherché à protéger ses joueurs. Je ne prends, en tout cas, pas le fait de lire le communiqué de grève des joueurs comme tel mais plutôt comme un acte de je m’en foutisme de haut vol doublé d’une volonté de plutôt se protéger lui même en prenant de la distance avec tous ce qu’il y a de terrestre.

    Je pense vraiement que le Raymond aurait pu éviter un tel naufrage en Afrique du Sud en étant plus présent et en inspirant un peu plus de respect à ses joueurs, par son travail, son attitude et son implication qui pour moi à toujours été un peu « j’explique, après, s’ils veulent pas, ils veulent pas.. »

    Il a jamais été capable de tenir son équipe et le clash avec Zidane en 2006 en est pour moi un exemple frappant. En Allemagne, c’est Zizou et lui seul qui mène la France en finale, mais c’est mon avis..

    Je n’ai jamais eu l’impression que Domenech « mouillait le maillot » (ou le costard, ou le training, c’est selon)

    Concernant Houiller, j’ai envie de dire qu’il a, comme Platoche, souffert d’une sale période du foot français avec ses stars ingérables type Canto, aucune homogénéité et certains incapables de se transcender en équipe nationale type Ginola.

    Mais c’est claire qu’une quelconque xénophobie n’a rien à voir avec tout ça, le monde entier rigole de Domenech et de la France, c’est pas une spécificité suisse ou une querelle de voisinage.

  12. J’ai beau chercher, je n’ai aucun souvenir d’une déclaration de Domenech critiquant un joueur au cours de sa carrière de sélectionneur (et pourtant, en juin, entre Anelka qui décroche en marchant, Evra qui se fait contourner comme un piquet et la majorité des joueurs apathiques, y avait vraiment de quoi). Houiller ne s’était pas privé de le faire contre Ginola après la défaite face à la Bulgarie en 93, et malgré ses résultats calamiteux, ce type a ensuite pris la tête de la DTN en dispensant ses précieux conseils de loser.

    en définitive, parmi les pigeonnables, les anciens sélectionneurs ou les 23 bleus en AfSud, Domenech est certainement celui avec qui j’aurai le plus envie de boire une bière et discuter le bout de gras (non non, pas de Gignac)…

    pour en revenir à la récompense, en y réfléchissant bien, je n’arrive pas à comprendre comment un type comme Ribéry, dont le potentiel de pigeonisation en 2010 est au taquet, entre les affaires de moeurs sordides, les prestations piteuses, le coté « tête de con » dans le groupe, et les déclarations mythiques « ça m’a blessé ma famille et mes proches, et j’ai qu’ça qu’à dire » ne remporte pas le pigeon.

    enfin, pour finir sur les histoires de xénophobie, ça commence à bien me péter les couilles de voir revenir le sujet à chaque petite rivalité ou polémique… sur ce point, le constat est clair :

    les suisses ne peuvent pas blairer les français et les français n’en ont rien à battre des suisses.

    point barre.

    ps : au sujet de Domenech critiquant les joueurs, y avait peut-être une histoire de « fond de tiroir » pour composer l’équipe contre les Féroés, en 2005, je l’admets.

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