Barberis s’en va, bon vent Bertine !

Encore un ! Après Geiger et Isabella, Barberis est le troisième entraîneur qui s’en va du Lausanne-Sport en deux saisons. A l’inverse de ses deux compères, c’est de son plein gré qu’il prend la porte (laisse-la nous, le stade est déjà en train de s’effondrer…). On commence à se demander si le grand marabout de Martigny n’aurait pas de l’influence sur Lausanne…

Bertine s’en va donc. Drôle de cadeau de Noël. C’est un peu comme si le capitaine lâchait ses moussaillons en plein milieu d’une traversée en disant «démerdez-vous les gars». Mais en même temps, qui ne le comprend pas ? Si l’on regarde froidement les résultats – tant comptables qu’au niveau de la jouerie – de l’ère Barberis, personne ne sera réellement étonné de le voir partir. Dimanche déjà, dans les travées de la Pontaise, on chuchotait à demi-mot que Bertine allait laisser sa place. Et vu la performance sur le terrain, rien de très surprenant. En fin de compte, la traversée du désert a pris fin pour Bertine, mais pas pour l’équipe.


Barberis a jeté l’éponge

Echec cinglant

Pourtant, à l’annonce de cette nouvelle, les questions fusent. Qu’est-ce qui a poussé Bertine à s’en aller ? Pourquoi le club n’a rien fait pour le retenir ? Et surtout, dans une perspective plus globale, comment trouver un moyen de travailler sur la longueur et non plus dans l’urgence ? Actuellement, ce n’est pas possible. Rien à dire, rien à faire. Et Bertine s’en va sur cet échec. Loin d’avoir pu imposer son style et son envie de gagner aux joueurs lausannois, Barberis n’a finalement rien pu faire. Tout n’était que vain. C’est à peine s’il lui restait les yeux pour pleurer. A peine.
Alors cette question, évidemment, ne laisse présager rien de bon. Si Bertine s’en va, c’est qu’il ne pouvait plus rien faire. Immense constat d’impuissance à la fin d’une moitié de saison passée à courir derrière la confiance et la réussite, à constamment chercher des solutions, à tenter de se libérer d’une pression malsaine. A essayer de retrouver une identité perdue il y a deux ans. Echec cinglant. Et total. Du coup, même Mère Théresa n’aurait plus voulu de Barberis.


Des mines défaites, des gradins vides : le LS version 07-08

Qui ?

Si lui ne peut rien, la question est bien de savoir : qui ? Qui sera assez fou pour saisir le challenge lausannois dans une barque branlante qui flotte encore à peine, mais qui semble destinée à rejoindre le Titanic – en première ligue – sous peu ? Qui aura assez de couilles pour reprendre le flambeau d’une équipe en déliquescence sur le terrain ? Il en faudra au successeur de Bertine. Au fait, que fait Arthur Jorge ces temps-ci ?
En attendant, souhaitons bon vent à notre cher Bertine qui, s’il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour redresser la barre, n’y est tout de même pas parvenu. A son successeur de trouver la bonne formule, mais encore une fois, cela ne sera pas simple. Rigueur et travail, jeunesse et formation, ambition et caractère, voilà les mots clés du Lausanne-Sport nouveau. En profitant de la pause pour récupérer les blessés, pour transférer quelques éléments de LNA qui font du banc, pour se séparer de certains poids lourds dans le contingent, Lausanne doit avant tout construire l’avenir. Penser surtout à demain. Et pour tout cela, il faut des moyens. Cela commence par là, qu’on le veuille ou non. Tout commence par là.

Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Écrit par Benjamin Corbaz

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