Thuillard – Tobler : pas le même match !

«Salut! C’est Grégory Thuillard, CartonRouge.ch et moi on s’est dit qu’on allait inventer un nouveau concept d’article sur les matches de hockey. Une sorte de téléréalité, ou de hockey-réalité plutôt. Tu vas ainsi vivre en exclusivité le match directement depuis le casque des deux gardiens.

Je commence, parce que mon vis-à-vis il aura moins de choses à raconter, j’imagine. Je vais te faire mon résumé du match et ensuite mon collègue donnera sa vision de l’événement. C’est toujours un plaisir de revenir à Malley, la dernière fois, j’ai soutiré un point au LHC. C’était un vrai bonheur! Vue ma dernière prestation ici, le coach a bien raison de me reconduire dans les cages, je sens que je vais tout déchirer!Le match commence normalement. Une pénalité inutile offerte par l’idole du lieu, j’ai nommé Michel Kamber, me permet de me chauffer et de démarrer la rencontre affûté. Je suis dans le match, ça va être un grand soir. Quand Meunier tente de me contourner après un poil plus de 5 minutes, je m’interpose tranquillement avec la crosse. Je suis en pleine confiance, je les attends de patin ferme !
Je crois que j’ai été un peu présomptueux sur ce coup… Dans la foulée (6ème), Rüfenacht me fait le même mouvement mais cette fois-ci à l’envers et ouvre la marque en contournant la cage dans l’autre sens. Je me dis qu’on va réagir, mais c’est un tsunami qui s’abat alors sur moi. Jeremy (ndlr. Gailland) me permet de montrer que ma mitaine est chaude, puis Lardi et Grieder décochent deux grosses frappes de la bleue que je bloque tant bien que mal. Je commence à me poser des questions, dont une extrêmement pertinente : où est passé le bloc compact qui m’a aidé à réaliser une grande performance lors de la dernière confrontation ?!
 
A la 9e, je commence à être essoufflé et Mano (pas le bon qui a signé au LHC mais l’autre) me sauve la mise en écartant du patin une rondelle qui prenait la direction de mon filet. Là, on va égaliser je le sens, power-play pour nous, j’ai confiance. Le puck revient dans notre zone, on va pouvoir construire tranquille, mais y’a Staudenmann qui vient au pressing. Le gars récupère, tournicote et offre un caviar à Morandi qui me donne le tournis. A 2-0, je doute. Surtout qu’Himelfarb me vise la tête juste après… Heureusement une supériorité lausannoise s’annonce. J’ai assez vu les jeux de puissance lausannois depuis les tribunes d’ici pour savoir que je risque pas grand chose, mais à mon grand regret et malgré mon bel arrêt sur la frappe d’Himelfarb, Meunier suit bien et triple la mise.


Pas de nouvel exploit à Malley pour Grégory

Dès lors, j’ai la nausée, c’est un vrai tango qui se danse autour de ma cage. Je me démultiplie, Bonnet profite toutefois d’un travail de Rivera et de Tognini dans mon dos pour faire passer le score à 4-0. Mon équipe est complètement à la rue. A la fin du tiers, on fait vite une pétition pour s’auto-reléguer en 2ème ligue, mais le coach et le président refusent et nous renvoient sur le rink. Du coup, on fait la grève en début de seconde période. Par chance, Schäublin se loupe et permet à notre Top-Scorer magique (Hinks) de partir seul au but. Pas de bol, c’est l’instant de lucidité de Bernasconi qui le reprend de manière impériale.
Sous le choc de voir le n°37 aller aussi vite, on encaisse trois réussites de suite. Une tornade. Himelfarb me crucifie en supériorité numérique (5-0/23ème), Gailland marque aussi en attaque à cinq (24ème) et alors que je suis le seul à enfin réussir à sortir la rondelle du slot (malheureusement par-dessus le plexy…) Rüfenacht met le 7ème. Je suis dégoûté, je demande à être remplacé une, deux, trois, puis huit fois mais mon fin stratège de coach attend la 33ème pour finalement me remplacer par mon homologue Ciaccio. Alors que je m’éponge le visage, Damiano perd son casque sur la première occasion adverse et concède le 8-0 (35ème) sur un effort en trois temps de Meunier.
Lausanne est moins performant et ne met pas trop mon coéquipier à contribution. Mieux, Lardi loupe une relance et notre Top-Scorer, offre le 1-8 à Pasche (45e). Ciaccio montre alors qu’il aurait lui aussi voulu commencer le match et met en échec Baumann, mais mes Young Sprinters sont sympas : ils prennent 2×2 minutes sur la même action et mon remplaçant s’invente le 9ème sur un tir de Schäublin qui rebondit sur le plexy et finit au fond (49ème).
Le suspense ne réside plus que dans l’identité du joueur qui payera la caisse de bière côté lausannois. Himelfarb, en mode renard, efface une dernière fois Ciaccio et offre un caviar de cage vide à Meunier qui n’a pas d’autres choix que de passer à la caisse ! Le 10ème but planté, les Lausannois ont ensuite fait joujou, comme cette occasion de la 57ème où trois joueurs se font des passes dans notre propre slot sans réussir à la pousser au fond. C’est alors que mon coach craque complètement. A force de perdre largement, il s’invente des situations ubuesques et, alors que le LHC a été puni en toute fin de rencontre, il demande un temps mort puis sort le gardien pour la dernière minute. A 10-1… C’est te dire le ridicule de notre situation! Ca me rappelle le LHC de 95. On s’amuse comme on peut».

Et du côté de Tobler alors : «Aaatchoum. Argh, il vé vroid dans zette batinoire et z’aloperie de Pasche».

LHC – YS Neuchâtel 10-1 (4-0, 4-0, 2-1)

Malley : 3382 spectateurs.
Arbitres : MM. Stricker, Dumoulin et Marti.
Buts : 6e Rüfenacht (Bodemann, Bernasconi) 1-0. 10e Morandi (Staudenmann/4 c 5) 2-0. 15e Meunier (Himelfarb, Tognini/5 c 4) 3-0. 18e Jérôme Bonnet (Tognini) 4-0. 23e Himelfarb (Tognini, Rivera/5 c 4) 5-0. 24e Gailland (Grieder, Himelfarb/5 c 4) 6-0. 26e Rüfenacht (Lardi/5 c 4) 7-0. 35e Meunier (Rüfenacht) 8-0. 45e Pasche (Hinks) 8-1. 49e Schäublin (5 c 3) 9-1. 52e Meunier (Himelfarb, Staudenmann) 10-1.
Lausanne : Tobler; Grieder, Lardi; Schäublin, Bernasconi; Morandi, Benturqui; Merz, Villa; Gailland, Himelfarb, Lüssy; Bodemann, Meunier; Rüfenacht; Jérôme Bonnet, Tognini, Rivera; Sigrist, Staudenmann, Baumann. Entraîneur: Ryan.
YS Neuchâtel : Thuillard (33e Ciaccio); Kamerzin, Werlen; Hezel, Zbinden; Zwahlen, Kamber; Mano, Beer; Aebersold, Hinks, Pasche; Hasani, Genazzi, Malgin, J. Krebs, P. Krebs, Dolder; Personeni, Witschi, Scheidegger. Entraîneur: Hybler.
Notes : LHC sans Pecker (Coupe Spengler) et Lötscher (Mondiaux M20). YS Neuchâtel sans Abplanalp (blessé), Froidevaux, Josi (Mondiaux M20) ni P. Berger (M18). Tir sur la latte de Meunier (56e). YS Neuchâtel sort son gardien à la 59e.
Pénalités : 5×2′ + 10′ (Morandi) contre Lausanne, 8×2′ + 10′ (Werlen) contre YS Neuchâtel.

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2 Commentaires

  1. Des équipes comme SY tire la lnb vers le bas! Hier y avait pas de match, aucune satisfaction de gagner contre des équipes comme ca…vivement la LNA!

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