Minimum syndical

Le réveillon avait-il laissé des traces ? Les Aigles n’ont assuré que le nécessaire face à des Rhénans qui affichent de plus en plus le rythme de la LNB.

Quelle équipe affligeante que cet EHC Bâle ! Un jeu lamentable, une défense certes décimée, mais totalement inexistante, un Simon Züger qui parviendrait presque à faire oublier son remplaçant, le pourtant légendaire Reto Schürch, le tout cornaqué par Loser Ier, Mike McParland soi-même… Et comme pour éviter décidément tout ce qui pourrait les rendre sympathique, les gens de Saint-Jacques collectionnent de plus les irrégularités voire les charges dangereuses. S’ils devaient être renvoyés à l’étage au dessous ce printemps, ce qui n’est franchement pas à exclure au vu du niveau présenté hier soir, il n’y aurait sans doute pas grand-monde pour les pleurer. On se demande bien en tout cas ce que Brett Hauer est venu faire dans cette galère.Cela étant posé, on ne s’étonnera pas qu’un demi-Genève-Servette ait pu prendre des distances apparemment définitive avant même la mi-match. Jean-Pierre Vigier ouvrait en effet le score dès la 4e minute en infériorité numérique. Puis le jeu de puissance, qui doit certainement rencontrer une opposition plus coriace à l’entraînement, mettait à profit trois de ses nombreuses occasions par l’entremise de Martin Hoehener, de Kirby Law et d’un missile à bout portant de Goran Bezina sur la trajectoire duquel Züger n’aurait pas osé mettre la mitaine s’il en avait eu le temps.


Kirby Law dans ses oeuvres

L’opportunité s’offrit également aux Genevois de tester un schéma de construction original : on balance depuis sa moitié de patinoire sur le gardien adverse, qui a ensuite la bonté de dégager sur la palette d’un Grenat dans la zone offensive. On en déconseillera l’usage face à Marco Bührer, mais là en tout cas, cela a fonctionné à presque tous les coups.
Face à ce spectacle passionnant, le public s’endormait profondément. Hélas, les joueurs grenat aussi. Andreas Camenzind, pour la seule réussite du match à égalité numérique (mais à 4 contre 4) puis Stefan Tschannen traversaient la défense avec une facilité déroutante pour tromper Gianluca Mona de près, avant que Hauer ne rappelle à ses anciens coéquipiers que quand il cadre une frappe et qu’il ne casse pas sa crosse, ça fait but. Le match, incroyablement, était alors relancé.
Mais en fait non. La défense servettienne resserrait les boulons et les Rhénans retrouvaient leur inexistence coutumière. Il faut dire à leur décharge qu’il n’est pas évident de s’illustrer offensivement quand on passe le plus clair de son temps en infériorité numérique. Serge Aubin assurait d’ailleurs la victoire sur une nouvelle phase à 5 contre 3.


McParland saura-t-il sauver le Titanic bâlois ?

Pour ajouter à la misère des Bâlois, Chris McSorley se montrait assez peu charitable en plaçant Juraj Kolnik aux côtés d’Aubin et de Law. Cela produisit plusieurs actions tirées directement du manuel de la grande Sbornaïa, si l’on fait exception du geste final inexplicablement manqué à chaque fois.
Le trophée du plus beau raté échut cependant à un Justin Papineau fort peu inspiré. Suite à un palet mal contrôlé par Mona, le centre canadien se retrouvait seul à un mètre du but vide, mais parvenait on ne sait trop comment à ne pas marquer. Le portier léventin causait la seule frayeur de la soirée au public local en restant au sol suite à cette action, mais il reprenait finalement sa place pour la suite de la rencontre, qui pouvait alors s’achever dans l’indifférence quasi-générale.
Un bon entraînement pour éliminer les toxines des Fêtes, c’est juste ce qu’il faut avant un week-end périlleux.
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Genève-Servette – Bâle 5-3 (2-0 2-3 1-0)

Patinoire des Vernets : 4’862 spectateurs.
Arbitres : Stefan Eichmann ; Gilles Mauron, Paul Rebillard.
Buts : 3’32 J.-P. Vigier (T. Deruns, G. Bezina / 4 contre 5 / C. Rivera) 1-0, 7’52 M. Hoehener (S. Aubin, J. Kolnik / 5 contre 4 / G..-A. Randegger) 2-0, 25’13 K. Law (M. Hoehener, J. Kolnik / 5 contre 4 / J. Papineau) 3-0, 26’39 G. Bezina (K. Law, I. Fedulov / 5 contre 3 / J. Papineau,  banc purgée par F. Collenberg) 4-0, 27’42 A. Camenzind (sans assistance) 4-1, 28’59 S. Tschannen (T. Nüssli, J. Papineau / 5 contre 4 / J. Mercier) 4-2, 30’09 B. Hauer (T. Nüssli, J. Papineau / 5 contre 4 / O. Keller) 4-3, 48’31 S. Aubin (K. Law, G. Bezina / 5 contre 3 / B. Hauer, N. Studer) 5-3.
Genève-Servette : G. Mona ; G. Bezina, J. Mercier ; O. Keller, J. Gobbi ; S. Schilt, M. Hoehener ; Jul. Bonnet ; C. Rivera, S. Aubin, K. Law ; J. Kolnik, J.-P. Vigier, I. Fedulov ; T. Deruns, F. Conz, J. Cadieux ; K. Le Moine, T. Spicher-Kast, Jér. Bonnet. Absents : P. Savary, R. Breitbach, M. Trachsler (blessés), G. Augsburger (Mondiaux U20) et L. Meunier (surnuméraire).
Bâle : S. Züger ; R. Stalder, S. Hudec ; G.-A. Randegger, B. Hauer ; M. Wüthrich, N. Studer ; J. Horak ; T. Nüssli, J. Papineau, P. Della Rossa ; R. Fuchs, A. Camenzind, S. Voegele ; S. Tschannen, S. Tschuor, Y. Sarault ; S. Schnyder, J. Walker, F. Collenberg. Absents : A. Plavsic, L. Gerber, R. Bundi, D. Rubin (blessés), M. Spiridonov (surnuméraire).
Pénalités : 5 x 2′ contre Genève-Servette, 13 x 2′ + 10′ (S. Voegele / protestations) contre Bâle.
Notes : 36’05 Temps mort pour Genève-Servette.

Écrit par Yves Grasset

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.