Mais quel match !

Intercalé entre deux gros week-ends, ce match à Bâle était l’occasion de ramener trois points «aisés», face à une lanterne rouge privée de ses «meilleurs» étrangers et condamnée depuis des lustres aux play-outs. Rarement un match à Bâle ressemble à quelque chose de potable, et cette confrontation n’aura pas failli à la règle.

Le Carnaval de Bâle approchant, c’est dans la rue passant devant la patinoire que les fanfares locales avaient décidé de se donner rendez-vous afin de répéter. Fifres et tambours paradant dans la rue, ils auraient mieux fait de venir réchauffer l’atmosphère de la patinoire, tant l’ambiance y sera morose durant 60 minutes. Une affluence annoncée de 1408 spectateurs alors qu’elle devait à peine dépasser les 600, parmi lesquels prirent place une vingtaine de Genevois qui se demandent toujours quelle mouche les a piqués au moment où ils ont décidé de venir en ces lieux. Et donc environ 400 courageux Bâlois, silencieux ou presque, dernier carré de fidèles d’une équipe en perdition. Le décor est planté, et ce n’est pas les acteurs qui vont réussir à le rendre vivant.


Bezina et Servette ramènent trois points

Il est des matches comme à Zoug où, dès les premières minutes, vous sentez que vous assistez à un grand match. Et il y a les matches comme celui-ci où, après une minute, vous savez que les 59 autres vont être longues, très longues. Aucun rythme, peu ou pas de charges, des erreurs à répétition et une équipe genevoise qui se met rapidement au niveau de son adversaire : tout était réuni pour faire de ce match une longue pénitence.
Et dans ce match infâme, c’est tout d’abord Bâle qui va prendre l’avantage par le seul joueur suisse valable du contingent, Thomas Nüssli. Mais un coup d’accélérateur plus tard, Kolnik remit les pendules à l’heure, après avoir très habilement couché Züger. Nous jouions la 11ème minute de jeu, et ces deux réussites seront les seuls moments de divertissement de ce triste premier tiers. La suite ne sera guère plus enthousiasmante… Le match sombre dans une médiocrité rarement vue à ce niveau, et à cet horrible jeu, c’est Bâle qui tire son épingle du jeu, reprenant l’avantage par Spiridonov, bien servi par le Tschannen, Topscorer en l’absence de Hauer et Papineau.
Mais ce match, les Grenat n’avaient pas le droit de le perdre, et il aura suffi de trois coups d’accélérateur genevois dans ce 2ème tiers pour remettre les choses en ordre. Bonnet, Bezina et Aubin donnèrent deux longueurs d’avance aux hommes de McSorley, profitant de la passivité légendaire de la défense rhénane.


Conz a plié l’affaire

La réduction du score de Rubin en début de 3ème permettra juste au «public» bâlois de s’emballer un peu, et même d’espérer une égalisation qui aurait été un vrai miracle. Mais à six minutes du terme, Conz, profitant d’un très efficace «double écran» devant Züger, pouvait loger la rondelle au bon endroit et sceller le score final.
5-3, les trois points sont là, mission accomplie. Sans la forme, sans le panache, mais victoire quand même, et combinée à la défaite de Kloten et le point perdu par Zoug, c’est une victoire importante. Rendez-vous maintenant à Berne et contre Kloten pour, peut-être, assurer une bonne fois pour toutes cette deuxième place.
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Bâle – GE Servette 3-5 (1-1 1-3 1-1)

St. Jakobarena : 1408 spectateurs selon le speaker, 589 selon CartonRouge.ch.
Arbitres : MM. Stalder, Mauron et Rebillard.
Buts : 10e (9’07’’) Nüssli (Duda) 1-0, 11e (10’54’’) Kolnik (Breitbach) 1-1, 27e Spiridonov (Tschannen, Camenzind) 2-1, 32e Jérôme Bonnet (Breitbach, Rivera) 2-2, 34e Bezina (Law, Fedulov/5 c 3) 2-3, 40e (39’36’’) Aubin (Law, Kolnik) 2-4, 43e Rubin (Fuchs) 3-4, 54e Conz (Vigier) 3-5.
Bâle : Züger; Gerber, Collenberg; Studer, Randegger; Zanatta, Stalder; Rieder, Della Rossa, Schnyder; Duda, Tschuor, Nüssli; Spiridonov, Camenzind, Tschannen; Rubin, Walker, Fuchs. Entraîneur: McParland.
GE Servette : Mona; Mercier, Bezina; Hoehener, Breitbach; Gobbi, Keller; Schilt, Julien Bonnet; Cadieux, Trachsler, Deruns; Law, Aubin, Conz; Fedulov, Vigier, Kolnik; Rivera, Augsburger, Jérôme Bonnet. Entraîneur: McSorley.
Pénalités : 6 x 2’ contre Bâle; 5 x 2’ contre GE Servette.
Notes : Bâle sans Plavsic, Sarault, Hudec, Bundi, Wüthrich, Hauer, Voegele, Horak ni Papineau (tous blessés!). GE Servette sans Savary (blessé) ni Meunier (étranger surnuméraire).

Écrit par Robin Dousse

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10 Commentaires

  1. 598 spectateurs… même 1408 cest indigne dun club de LNA!

    Avis aux Biennois : le EHC Bâle est plus faible que nous (Lausanne) lorsque nous sommes descendus. Si vous voulez VRAIMENT monter cette année vous le pouvez. Quiconque tentera a de grandes chances de succès.

  2. Bâle na rien à faire en Ligue A ! Bâle est une ville de foot, elle ne sera JAMAIS une ville de hockey.

    Les dirigeants bâlois perdent leur argent.

    Puissent Lausanne, Bienne ou La Chaux-de-Fonds reléguer cette équipe-fantôme !

  3. Mais le plus important Bâle est une ville plus suisse alemande que romande, contrairement à Lôsanne Cheux-de-fond. Seul Bienne est quelque peut teuteu.

  4. @ux biennois
    faut pas compter sur la ligue pour monter, faut que vos joueurs et dirigeants se bougent le c..

    et autant voir chaux-de-fond ou lausanne, les suisse-allemands, il y a en a déjà trop.

  5. Que faire et bien tout simplement la grève contre la Ligue suisse en menaçant de pas reprendre le championnat 2008/2009 si pour la saison 2009/2010 ils ne font pas une ligue fermée à 14 équipes …
    On vit dans un monde où seul la grève peut faire bouger les choses (surtout pour les plus petits).
    ABE

  6. Reprenons tous en choeur:
    A BAS BALE
    A BAS BALE
    A BAS BALE

    Laissons- les jouer à la balle, mais pas au hockey
    car pour le HOCKEY CEST DES TROUS DE B… !!!!!

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