Il faut se bouger maintenant !

Le championnat que le monde entier nous envie reprend ce week-end. Ouais, trop cool, enfin du football, marre de devoir se contenter des matches de Liga, Premier League ou encore Serie A ! Bref, notre championnat, celui qui mérite autant de s’appeler «Super League» que Tsonga d’être qualifié de futur grand du tennis mondial, va à nouveau faire cauchem… oh, pardon, rêver les publics de Suisse. Avec une situation des plus claire : YB essayera de contester le titre à Bâle (le peut-il ?), Zurich tentera de rester au sommet (le peut-il ?), Thoune retombera ENFIN en Challenge League et, des places 4 à 9, c’est le bordel.

Bâle a de l’argent, de bons joueurs, une présidente aussi sexy que desséchée, un entraîneur qui fait peur avec sa grosse voix et son bourrelet sur la nuque et un fervent public qui a soif de revanche, après les deux grosses baffes qu’il a reçues lors des deux dernières saisons. Pas de grands changements dans les rangs d’un FCB qui a pour une fois pu garder ses éléments les plus en vue, sauf Caicedo parti à Manchester City.C’est pour cela que la tâche des vilains Young Boys paraît impossible. Ou du moins très compliquée. L’Actor’s studio d’Andermatt possède néanmoins le peu de qualités requises pour occuper le haut de tableau de la Super League, à savoir des mecs qui marquent des goals, même s’ils en prennent trop (la faute à une défense… comment dire, risible). Mais, comme en équipe de Suisse entre 2002 et 2004, la forme des vilains ours dépendra avant tout de celle de Hakan Yakin qui, s’il ne fait plus le poids (ou trop le poids, c’est selon) sur la scène internationale, dispose encore d’une avance confortable vis-à-vis des chèvres adverses qui foulent les pelouses helvétiques.

Quelle valeur ?

A Zurich, c’est l’inconnu. Après les départs de ses cadres – Favre, Von Bergen, Dzemaili et Inler –, c’est au tour de Raffael de quitter le navire. Reste à savoir ce que vaut le trio suédois Vasquez-Tahirovic-Djuric. Une question qui pourrait être également appliquée aux médiocres de La Maladière. Gégé les yeux bleus a-t-il trouvé en Joao Paulo le buteur qui lui a fait défaut lors des deux premiers tours ? Et si oui, sera-ce suffisant pour gommer les bourdes récurrentes de son arrière-garde, de Zubi en passant par Joksimovic, Jenny, El Haimour, Quennoz ou encore Besle ? (ça fait rêver…)
Espérons tout de même qu’Aarau explose totalement. Car si les morts-vivants du Brügglifeld devaient terminer la saison dans le top 4, ce serait quand même la honte pour tous. Tout comme si les Sauterelles sans patte ou les hommes de Ciri «je ne me prends pas pour une merde» Sforza progressaient au classement. La honte, je vous dis. Quant à St-Gall, je crois vraiment en ses chances de maintien, surtout sous les ordres du maréchal tortionnaire Balakov, qui a fait courir ses joueurs sans pause ni repas depuis le 18 décembre.

2 en 1

Que dire du FC Sion ? Premièrement, je voudrais vous annoncer deux nouvelles incroyables : 1) Raphaël Wicky a signé avec Tintin et revient en Valais ; 2) Raphaël Wicky a signé avec le prestigieux club de bridge pour manchots aveugles des Chivas de Los Angeles. Hein, quoi ? Ah bon, pardon. On me dit que notre David Beckahm à nous était présent dans le contingent depuis le mois d’août. Une stupide méprise. Je m’en excuse. Mais… attendez… vous êtes sûrs ? Putain, je ne l’ai pas vu jouer de la saison ! C’est quand même bizarre, non ?
Enfin passons. Non content de virer les entraîneurs plus vite que Stanislas Wawrinka ne connaît l’élimination dans ses tournois, le dictateur de Martigny s’est fait un superbe cadeau pour Noël : un duo d’entraîneurs. Vous vous rendez compte, il pourra en éjecter deux d’un coup !!! Tintin d’Octodure, merci l’artiste.

Histoire de Q.I.

Donc, sur le banc, nous aurons Le Penseur Roessli et le prête-nom Jacobacci, une sorte d’Alain Geiger italien qui lui aussi se fait lourder de partout où il fout les pieds. Ça promet… Attention, j’apprécie beaucoup Charly Roessli, un homme avec une philosophie et un discours. Un intellectuel du ballon rond. Mais Le Penseur va très rapidement être confronté à un problème majeur : le Q.I. de ses joueurs ! Car, se taper des théories métaphysiques voire ontologiques est une chose, être compris en est une autre. C’est sans doute pour ça que Bernard-Henri Chassot a préféré se retirer. Je sais, c’est bête et méchant. Mais Dieu que c’est bon…
Si la sauce prend bien, Sion pourra peut-être espérer mieux qu’une simple place dans le ventre mou du classement. J’ai d’ailleurs la conviction que les jouets du dictateur y parviendront. Et oui, n’en déplaise à plusieurs, je ne suis pas anti-sédunois dans l’âme. A ce propos, je lance un appel à mon cher BOURYVES. S’il te plaît, contacte le site pour que nous puissions enfin nous rencontrer et rédiger un article ensemble sur la forme d’un débat d’opposition. Car, en tant que très fidèle lecteur, tu mérites bien d’avoir ta colonne sur CartonRouge.ch. ABE.

Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Écrit par Psyko Franco