Köbi Kuhn : «un pas en arrière, deux pas… en arrière»

«I’ve a dream, that one day, Köbi will select the best players for the Nati» pourrait être mon credo. A l’instar de son collègue Ralph Krüger, le grand-papa de tous les Suisses persiste dans ses choix à la tête du client. Et surtout si la tête du client n’est pas noire.

Premièrement, et non des moindres, le poste de gardien. On a vu, revu, sur-revu et supporté (dans le sens péjoratif du terme) les frasques de notre Zubi national (3 supporters toujours portés disparus à Chypre, certainement en rade, morts de rire quelque part). Comment se fait-il qu’un homme censé connaître (au moins un peu, sérieux !) le foot et formateur dans l’âme, qui déclare préparer l’Euro et le futur de la Nati puisse encore sélectionner cette immense buse ? 390 minutes d’invincibilité en Allemagne ? Certes, mais surtout un seul arrêt difficile à faire de toute la compétition face aux Coréens, pour le reste, on aurait mis Streller dans les cages, le résultat eut été similaire (j’ai pris Marco totalement au hasard, tu t’en doutes bien cher lecteur) ! Et j’occulte le match face au Brésil volontairement, je deviendrais grossier.Que Bâle l’ait laissé partir, et qu’il ne soit pas aligné à West Bromwich Albion, dans un championnat réputé pour ses gardiens-clowns ne l’a pas aidé à réviser son jugement ? Mon Dieu (non, Zidane, pas toi), la Suisse réputée pour ses gardiens il y a encore quelques années serait-elle tombée si bas ? Benaglio est excellent au Portugal, il n’a peut-être pas encore l’envergure internationale, mais est-ce en jouant un demi-match de temps à autre qu’il va l’acquérir ? Il est énorme dans le championnat portugais (oui, Köbi, je sais, si on enlève Benfica, Porto et le Sporting, le championnat suisse n’a rien à lui envier !) et à l’avantage d’être jeune.

Le média romand qui fait des concours de dessins pour remonter le moral de notre grande carcasse montée sur chaussures de ski n’a étonnement pas relevé ses sorties aériennes désastreuses qui auraient pu nous coûter la qualifications en huitièmes de la CDM… Bizarre ? Fidèle à son image de Suisse (très) moyen, Köbi ne prend pas le moindre risque depuis son entrée en fonction. Des exemples ? J’en ai à la pelle ! Alors que la Suisse a une génération de jeunes la plus douée de toute son histoire, il a fallu que Bernd Haas se blesse pour que Philipp Degen ait sa chance. Pour que Senderos soit appelé ? Murat Yakin a dû connaître de gros problèmes musculaires. Behrami a enfin sa chance (l’a-t-il déjà vraiment eu au fait ?) car Wicky et/ou Cabanas n’ont aucun impact offensif et cirent régulièrement la banquette de leur club respectif. Pour le voir tester un attaquant, Chapuisat a dû être flashé à 7,4 km/h en vitesse de pointe…
L’exemple le plus frappant de la Köbi-attitude ? Cabanas ! Comment se fait-il qu’un joueur incapable de s’imposer à Guingamp alors en route vers la L2, ou en Allemagne en 2ème Bundesliga, puisse être titulaire à part entière dans notre XI national ? Inler, Da Mota, Geiger, Margairaz, Behrami, Ziegler, Elmer, Dzemaili, Calla ou encore Padalino, voire dans un futur proche les frères Bellon, ont tous un Ricardo par demi orteil ! Franchement, c’est quoi ? Du copinage ? La peur d’aligner trop de jeunes et de manquer d’expérience ? Mais ces gars ont tous connu les sélections juniors, certains ont été champions d’Europe M17, demi-finalistes en M21 ! Et depuis des années, ils se tapent des déplacements en Moldavie, en Estonie ou en Finlande ; sont confrontés tous les jours à l’entraînement à des professionnels accomplis ou affrontent en réserve d’autres espoirs qui ont un niveau technique 478 fois plus élevé que la moitié de nos sélectionnés…

Pour terminer, avant que je finisse de mâchouiller le stylo qui me sert d’exutoire en m’excitant sur mon papier, parlons du cas N’Kufo. Le bon Blaise flambe en Hollande, tranquille, pendant que ses concurrents de l’attaque helvétique ne jouent pas à Stuttgart (Streller), à Rennes (Esteban) ou à Salzbourg dans un championnat digne de la Challenge League, mais qui a du pognon (Vonlanthen). Il ne s’entend pas avec le capitaine (qui ne joue que la Coupe du Roi au Bétis) ? Mais on a du monde au milieu ! Virons Vogel et ses passes latérales et à contretemps et son impact physique inexistant et varions nos possibilités offensives !
Qu’est ce qu’il faut pour qu’il se remette en question ? Qu’on ait encore plus l’air ridicules contre les Allemands (décimés soit dit en passant) que contre le Brésil sans ses stars (ok, on a fait un bon dernier quart d’heure, mais les Brésiliens à 2-0, voilà quoi…) ? Qu’on perde contre la II du Vénézuela plutôt que de gagner péniblement devant un stade vide ? Qu’il y ait un clash interne lors de la tournée en Amérique du Nord ? Que le Blick décide de soutenir Michael Brigde au poste de sélectionneur ?
On veut gagner l’Euro 2008 chez nous ? Ben Köbi, il va falloir devenir un peu plus ambitieux dans tes actes, et arrêter de te bercer de belles paroles.

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