Afin de lancer au mieux les matches retour de la Champion’s League, CartonRouge.ch te propose un petit retour en arrière et un reportage exclusif. Il y a deux semaines, notre rédacteur Nicolas Pollien traversait la Manche pour suivre deux affiches de rêve : Liverpool – Inter et Arsenal – Milan. Récit d’un trip au pays du football. Enjoy !
Plutôt que de suivre Liverpool-Inter et Arsenal-Milan sur notre TV nationale et de devoir subir les commentaires de «Pierre-Alain Magic Dupuis» ou encore de «Mister je sais tout Develey», on décida de se rendre directement sur place.Après avoir atterri au John Lennon Airport, on se rend vite compte que la banlieue de Liverpool n’est pas des plus affriolante et que l’architecte du coin a dû faire fortune puisque toutes les maisons sont des copies conformes de leurs voisines. Vive la brique rouge !
Par contre, une fois au centre ville, c’est nettement plus agréable avec de nombreux bâtiments magnifiques, les superbes Albert docks le long de la Mersey, la célèbre Mathew Street et son Cavern Club où les Beatles débutèrent leur carrière, sans oublier bon nombre d’excellents pubs et petits restos.
Mais le meilleur restait à venir : Anfield Road. Sur place trois heures avant le kick-off, nous avons eu le temps de sentir l’odeur de la passion pour le football. Entre les différentes petites échoppes, les pubs qui débordent et qui chantent à la gloire des Reds, les vendeurs de saucisses et de hot-dog «with oignons», les policiers à cheval et l’ambiance bon enfant avec les supporters italiens, le ton était donné.
Vint le moment tant attendu par votre serviteur, à savoir l’entrée des joueurs et le «You will never walk alone», simplement impressionnant et une terrible chair de poule. Il a duré quasiment deux minutes et fut suivi par un concert d’applaudissement des nombreux tifosi interistes, si si le fair-play existe toujours !
La première mi-temps fut surtout marquée par l’expulsion de Marco Materazzi, ce qui obligea l’Inter à défendre bec et ongles. Liverpool allait faire sauter le verrou par deux fois dans les cinq dernières minutes. Tout d’abord par Kuyt d’une frappe déviée puis par Steven Gerrard, le capitaine emblématique des Reds. Je vous laisse imaginer l’ambiance… tout simplement grandiose. On resta encore de longues minutes à l’intérieur de ce stade, certes il fait son âge mais les murs te parlent… Il semblerait que sa démolition soit agendée et qu’une nouvelle enceinte de 85’000 places devrait voir le jour. Wait and see, comme on dit.
Retour en ville, une petite «blonde» pour étancher notre soif et la première soirée se termina de la meilleure des manières.
Au réveil, ma première mission fut d’annoncer à mon compagnon de route qu’on allait se rendre à Londres pour Arsenal – Milan, lui qui pensait que l’on faisait deux jours à Liverpool. Y’a pire comme nouvelle…
A peine le temps d’engloutir un peu de cassoulet à la tomate et deux saucisses que le départ direction Liverpool Lime Street Station était donné.
On prend donc le train en milieu de matinée et nous avons tout loisir de traverser la campagne britannique. Le décor fut assez vite planté, du brouillard et toujours autant de briques… 2h45 plus tard, nous entrons dans London Easton.
Après avoir pris le temps de se changer, départ pour l’avant match qui se déroula dans le Gunners pub aux abords de l’Emirates Stadium. Et autant le dire tout de suite, la bière coule à flots, même Jean-Jacques Tillmann aurait de la peine à suivre… Les gens arrivent les uns après les autres, comme un rituel, refont le match du week-end dernier, dissertent sur le game du soir et commencent déjà à parler du prochain déplacement à Birmingham. Bref, une religion !
Avant d’entrer dans l’Emirates, nous faisons encore un petit crochet par la cabane à paris, ça aussi fait partie du rituel… Nous allons être loin du compte et personne d’entre nous ne fera fortune (ah si Adebayor avait assuré sa passe à Fabregas, peut-être que…).
Une fois à l’intérieur, la première chose qui me frappe c’est qu’à 15 minutes du kick-off il y a à peine 15’000 personnes dans l’enceinte, 10 minutes avant peut-être 25’000 et le stade ne se remplit définitivement que dans les 5 dernières minutes.
Le match sera assez vite résumé puisque le Milan, en mode catenaccio, ferma la banque et se contenta de ce 0 à 0 comme ils savent si bien le faire. Arsenal, privé de quelques éléments importants (Van Persie et Roscicky), essaya tant bien que mal de se montrer dangereux mais sans succès. Dommage pour les Gunners qu’Adebayor ne rabattit pas assez son coup de tête de la 94ème minute, ce dernier échouant sur la barre.
Côté suisse, à signaler l’excellente rentrée de Philippe Senderos (en lieu et place de l’infortuné Kolo Touré). Auteur d’un match très solide, il eut l’honneur de la presse du lendemain avec la meilleure note de son équipe.
Pour terminer la soirée comme il se doit et afin d’éviter la queue à l’entrée du métro, nous faisons un dernier crochet par le Gunners pub pour jeter un coup d’œil aux autres parties de la soirée et dialoguer sur ces deux magnifiques journées…
A refaire. See you soon England.
Écrit par Nicolas Pollien
zont la belle vie à cartonrouge quand meme…
Le nouveau Anfield à Stanley Park aura une capacité de 60000 places et non 85000 comme mentionné. En tout cas dans le dernier plan daménagement.