Match de gala : merci Fabio !

Attention, j’innove. Ayant pris l’habitude de «tirer à boulets rouges sur tout le monde», comme on m’en a fait le reproche, j’ai décidé de m’attaquer maintenant aux oeuvres de bienfaisance, à la solidarité avec les plus démunis, bref, au match de gala organisé au profit des enfants par Alain Delon Celestini… Je ne suis qu’une ordure !

Non, avant tout, je voudrais rendre hommage au joueur de Getafe, créateur et président de la 4-4-2 Foundation, dont le but est d’aider financièrement à l’intégration sociale par le football. Si tous les sportifs de haut niveau se bougeaient le cul comme ça… Ainsi, celui que j’appellerai exceptionnellement dans cet article Fabio a réussi à mettre sur pied un magnifique plateau à la Praille.

Une montagne nommée Cantona

Imaginez, vous aviez Zidane, Lizarazu, Michael Laudrup, Raul et Eric Cantona qui jouaient sous le même maillot en première mi-temps… Tiens, le King justement. Quelle star ! A part le fait qu’il touche toujours bien le ballon, qu’il a toujours le sens du but et qu’il aime toujours faire le spectacle (en dépit d’un coup de reins il est vrai moins tranchant), Eric, c’est une montagne. Un monument.
Le match doit commencer à 20h00. Arrivée du King à… 19h52. On l’arrête à la descente de son Hummer. Buste droit, tête haute, yeux presque menaçants, lunettes de soleil suspendue au col d’un t-shirt vert-militaire. Le personnage n’a pas changé. «Oui, les jeunes, c’est toujours important», dit-il en fixant le regard. Jusqu’à ce qu’il soit interrompu par une petite officielle qui lui tire la manche. «Monsieur, il faut y aller sinon ils vont vous gronder.» Mode tueur à gage. «Quoi ?!? On va me gronder, moi ?!?» Je vous assure, plus personne n’a bougé une oreille.

Merci et bravo Fabio !

Vilains gestes

On ne remerciera jamais assez Eric The King pour sa prestation sur la pelouse. Avec quelques autres, comme Zidane et Lizarazu sur l’aile gauche, l’ancien maître d’Old Trafford a mis l’ambiance. Heureusement, car ce match de gala a été par moments un festival de «vilains gestes».
Comme à la 7e, quand Ravanelli s’est jeté en avant pour obtenir un coup franc (putain, même en match de gala…) et qu’il s’en est pris après à Nicole Petignat, pas tombée dans le panneau. Ou encore quand Manu Amoros, déjà non content d’avoir foiré son penalty en finale de la Coupe des Champions contre l’Etoile Rouge, a subtilisé le cuir à son coéquipier (!) Pascal Olmeta qui partait dans une chevauchée fantastique. Ou encore cette agression de Zidane qui, sur son but, a tellement feinté Olmeta qu’il lui a certainement bousillé les ligaments du genou.

Un homme heureux

S’il y avait un homme heureux hier soir, c’était bien Fabio Celestini. Bon, à part une organisation parfois un peu chaotique gérée par Grand Chelem (amis du LS, bon courage), la soirée a été une réussite. «Je voulais 20’000 personnes, je les ai eues. Je voulais des grands noms, je voulais du spectacle. C’est fantastique !», lâchait Celestini les yeux rougis par l’émotion. Il faut dire que, sur le terrain, Fabio n’a pas triché. Il a évolué à son meilleur niveau. Il a été fidèle à son habitude (c’est-à-dire qu’il a été transparent, qu’on ne l’a pas vu jouer…).
Et l’Euro ? «J’ai gagné mon Euro ce soir. Voilà, l’Euro, pour moi, c’était ce soir. Et je suis champion d’Europe !» Ouais, un peu facile. Ça me rappelle mes tendres années d’adolescence, quand un garçon s’approchait d’une fille : «Tu veux sortir avec moi ?» «Non ! Euh, ben, euh, de toutes façons, je voulais pas non plus !…»
Mais bon, un grand merci à Fabio non pas pour ce match – qui, comme tous ces galas, sont insignifiants – mais pour son engagement pour les plus jeunes et les moins favorisés. Bonne chance et bon vent à la 4-4-2 Foundation, dont vous pouvez d’ailleurs suivre l’actualité sur son site internet : www.442foundation.com.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Psyko Franco