Mönchengladbach de retour en Bundesliga

Les décisions tombent les unes après les autres en Allemagne : après le titre du Bayern, le Werder Brême et Schalke 04 ont assuré leur place en Ligue des Champions. En Zweite Liga, le Borussia Mönchengladbach a assuré son retour en Bundesliga douze mois après l’avoir quittée. Côté suisse, Frei, Benaglio et Lustenberger s’illustrent.

Dès la relégation consommée les Fohlen avaient annoncé leur intention de remonter immédiatement. Avec le plus gros budget de la 2e division, près de 40’000 spectateurs de moyenne et un effectif aux allures de 1ère Bundesliga, les dirigeants du Borussia s’étaient donnés les moyens de leurs ambitions. J’avais quelques doutes sur les compétences de l’entraîneur Jos Luhukay, qui n’avait pas pu empêcher la relégation la saison passée. Mais, après un début de saison difficile où il a frisé le licenciement, le mentor néerlandais a su trouver la bonne formule ; les Fohlen ont commencé à aligner les victoires pour s’emparer de la tête du classement au terme de la 9e journée et ne plus la quitter. Jusqu’à assurer définitivement l’ascension mercredi grâce à un succès 3-0 sur Wiesbaden. Avec le gardien Heimeroth, ancienne doublure à Schalke, qui a fait oublier l’Américain Keller, les Hollandais Brouwers et Paauwe, le Belge Daems, la révélation Ndjeng, le demi Rösler, l’international Neuville, l’espoir Marin ou encore le buteur canadien Friend, le Borussia disposait d’un effectif au-dessus du lot en Zweite Liga. C’est un retour bienvenu car Mönchengladbach n’a rien à faire en 2e division.

Köln touche au but

Le 1. FC Köln est également proche du retour en Bundesliga : vainqueurs 3-1 à Augsburg grâce à leur duo magique Patrick Helmes (2 buts) et Milivoje Novakovic (1 but), les Geissböcke seront promus en cas de victoire dimanche à domicile contre Mainz. Les Mayencennois ont fait la mauvaise opération de la 32e journée, en perdant 1-0 sur leur terrain contre Aachen, ce qui les relègue à deux points de Cologne et un d’Hoffenheim, 3e. Battu par Offenbach, le SC Freiburg peut sans doute remiser ses espoirs d’ascension à la saison prochaine.

Duisburg et Rostock quasiment coulés

Même si rien n’est mathématiquement joué, les deux premiers relégués semblent connus en Bundesliga : défait 3-0 à Hanovre, Rostock est relégué à cinq points de la barre à deux matchs de la fin. En perdant 2-0 dans le match de la peur à Nuremberg, Duisburg a également mis un pied et demi dans la tombe. Les Zebras ne sont qu’à 3 points de la barre mais ils doivent affronter le Bayern lors du prochain match… En revanche, Nuremberg, grâce à un exploit personnel du Grec Charisteas et une frappe splendide de l’international argentin Pinola, se reprend à espérer. Der Club n’est plus qu’à un point de Bielefeld et deux de Cottbus. Le troisième relégué est à chercher parmi ces trois équipes.

Le Werder Brême et Schalke 04 en C1

Brêmois et Knappen ont assuré leur place en Ligue des Champions et devront encore lutter entre eux pour déterminer qui obtiendra la 2e place, synonyme d’accession directe à la phase de groupe, sans passer par les qualifications. Le Werder possède deux points d’avance après sa victoire 1-0 à Hambourg dans un Nordderby houleux. Après avoir ouvert le score sur une belle frappe d’Almeida, les Brêmois ont terminé à 9 et auraient même dû terminer à 8 si l’arbitre avait daigné montrer le carton rouge à Wiese, auteur d’une Harald Schumacher sur Olic. Hambourg, qui réalise une fin de saison calamiteuse, peut dire au revoir à la Ligue des Champions et doit se ressaisir pour assurer l’essentiel, une place en UEFA. Schalke a lui réussi un petit exploit en s’imposant 3-0 dans le klein Revierderby à Bochum (3-0). Jusqu’ici, seul le Bayern était parvenu à s’imposer au rewirpowerStadion cette saison.

Le doublé d’Alex Frei

Si Schalke est d’ores et déjà assuré de sa place en C1, il le doit aussi à son éternel rival de Dortmund, qui a brisé les rêves de Ligue des Champions du VfB Stuttgart en s’imposant 3-2. Avec un doublé d’Alexander Frei. C’est bien sûr la meilleure chose qui pouvait lui arriver quand on connaît l’importance de la confiance pour un buteur. Surtout après sa prestation décevante contre Nuremberg. Ceci dit, il me paraît prématuré de parler d’un retour d’Alex au sommet de sa forme comme l’a fait une certaine presse : sur le coup franc du 2-1, Frei a placé un tir pas très puissant à mi-hauteur côté gardien qui serait tranquillement arrivé dans les bras du portier souabe Schäfer si celui-ci n’avait pas anticipé sur une frappe par-dessus le mur. Sur le 3-1, Alex était seul sur la ligne des cinq mètres, même Saborio l’aurait mis celui-là. C’est de bon augure, surtout contre un futur adversaire de la Suisse à l’Euro (le Portugais du VfB Meira), mais on attendra une confirmation avant d’être totalement rassuré.

Leverkusen s’effondre

Ils sont quatre à la lutte pour deux places UEFA et une place Intertoto : Hambourg, Stuttgart, Leverkusen et Wolfsburg. Le Bayer, après avoir longtemps rêvé de Ligue des Champions, est en train de totalement s’effondrer et je le vois assez terminer à la 7e place, synonyme de rien du tout, sinon de soirées européennes devant sa TV. Mercredi, Leverkusen a perdu 1-2 à domicile contre le Hertha Berlin. Les Rheinländer ont été conspués par leur public et ont fini par perdre leurs nerfs, à l’image de Kiessling, expulsé pour un coup de coude. Deux matchs de suspension, championnat terminé et peut-être bien l’Euro qui s’envole pour le jeune Allemand. Après huit matchs sans victoire, les Berlinois viennent d’enchaîner deux succès. Comme par hasard, cela coïncide avec le retour au jeu de l’exceptionnel Marko Pantelic. Le Serbe a d’ailleurs ouvert le score sur un travail préparatoire de Lustenberg et Raffael. Pour la saison prochaine, Lucien Favre doit plancher sur les moyens de diminuer la pantelico-dépendance de l’Alte Dame.

Benaglio en forme

Wolfsburg est plus que jamais en course pour une qualification européenne après son succès 3-2 à Francfort. Je te vois déjà grimacer, ça fait deux buts encaissés par notre Diego Benaglio national. Je te rassure tout de suite, il n’y pouvait strictement rien, le premier c’était un penalty, le second il y a avait trois Francfortois qui se présentaient totalement seuls devant lui. Par contre, le portier de la Nati a réussi deux parades exceptionnelles devant Mantzios et Ochs. Depuis son arrivée à Wolfsburg début février, Benaglio n’en est qu’à une seule bourde, à Nuremberg, sans conséquence puisque le match avait ensuite été interrompu par les intempéries. C’est un peu comme à l’Euro, sa seule erreur, il la commettra quand on mènera 3-0 contre le Portugal, après avoir réussi deux matchs/six points contre la Tchéquie et la Turquie. Pour en revenir à la Bundesliga, samedi un certain Wolfsburg – Stuttgart sera décisif pour l’UEFA.

Écrit par Julien Mouquin