En parallèle à l’Euro, Boston et Los Angeles sont en finale

Dans ma bonne vieille ville de Neuchâtel, l’Euro bat son plein. Les couleurs portugaises et suisses donnent des teintes incroyablement vivantes à une ville d’habitude si calme. Voyez-vous j’aime le foot. Je n’y connais pas grand-chose mais je me laisse porter par l’évènement avec plaisir.

En ce dimanche 8 juin, assis dans un bar pour soutenir mes voisins autrichiens puis pour admirer la machine allemande, dure fut l’attente pour arriver enfin à mon amour véritable : le basketball. Il m’a fallu effectivement patienter jusqu’à 3 heure du matin pour enfin voir l’entre-deux initial du «Game 2» des finales NBA 2008. Les finales opposent cette année les excellents Lakers de Los Angeles et leur illustre sniper Kobe Bryant à la défense de fer des Celtics de Boston dotés de leur brelan d’as Kevin Garnett, Ray Allen et Paul Pierce. C’est l’occasion de réveiller la plus grande rivalité jamais connue par le sport américain. C’est surtout logiquement que les deux meilleures équipes du pays se retrouvent après avoir dominé leur conférence respective durant la saison régulière. Pour Kobe et ses sbires, la route fut longue car jamais la conférence Ouest ne fut aussi serrée avec 6 équipes jouant la première place dans les deux dernières journées. Etonnement, le ciel s’est rapidement dégagé et la route fut belle en play-offs. Denver, Utah et San Antonio se sont très rapidement retrouvés assis par terre, regardant, le visage un peu emprunté, la fumée laissée par le rouleau compresseur californien en route pour les finales.

L’histoire est inverse pour les Celtics. La saison fut une longue cure de bonheur. Réalisant le plus grand «Turnaround» de l’histoire de la NBA avec 42 victoires de plus que la saison précédente, les Celtics semblaient invincibles. Cependant, la route des play-offs s’est avérée bien plus sinueuse que prévu. Le petit poucet Atlanta faillit manger l’ogre vert en poussant la Green Team jusqu’au 7ème match. Cleveland poussa également les Celtics à bout et rendut nécessaire une performance individuelle exceptionnelle de Paul Pierce dans un «Game 7» d’anthologie pour propulser les hommes de Doc Rivers en finale de conférence. Face à Detroit, les Celtics, enfin puissants à l’image de la saison régulière, n’ont du jouer «que» 6 matchs pour obtenir le droit de jouer les finales NBA.
Le premier match de vendredi soir passé est un drame à l’américaine. Dans un match excessivement serré avec un niveau de jeu à faire suer de plaisir n’importe quel coach de basket, le troisième quart temps tourne littéralement au thriller hollywoodien. Paul Pierce se plie violement le genou, quitte le terrain en chaise roulante et laisse une ambiance de mort dans le TD Banknorth Garden. Les Lakers profitent de la confusion pour passer l’épaule mais un miracle se produit. Allelujah ! Pierce revient sur le parquet et fait plier à lui seul la défense californienne pour redonner l’avantage aux siens en fin de quart temps. Pendant que ses coéquipiers reçoivent les conseilles avisés de leur coach, il pédale durant toute la pause afin de garder son genou au chaud. Le quatrième quart est virevoltant et voit les Celtics s’imposer 98 – 88 sous l’impulsion du capitaine Pierce, ovationné comme un héros par les 18’624 spectateurs présents.

Le deuxième acte de la nuit de dimanche a donné lieu à un scénario totalement différent. Match à sens unique durant 41 minutes, les Celtics étaient partis pour un succès relativement aisé sous la baguette créative de leur jeune meneur Rajon Rondo. Excédé, Kobe Bryant appelle lui-même un temps mort à 7 minutes du terme et passe lui-même un savon à ses coéquipiers en évitant clairement de mettre de la tendresse dans ses propos. Incroyable mais vrai, l’équipe des Lakers qui revient sur le parquet, alors menée de 21 points, a enfin un visage conquérant. La machine jaune s’enclenche. La défense de Boston perd totalement pied et les Lakers  reviennent à deux unités. Malheureusement pour eux, un match ne dure «que» 48 minutes. En effet, on peut spéculer qu’avec cinq minutes de plus, ils seraient repartis victorieux du Garden de Boston qui s’impose finalement 108 -102 en poussant un gros ouf de soulagement au coup de sifflet final.
Les Lakers sont donc devant un défi de taille avant de recevoir Boston à Hollywood pour les 3 prochaines rencontres. Seulement trois équipes ont renversé la vapeur dans l’histoire de la NBA après avoir été mené 2-0 en finale sur 61 éditions. Quoi qu’il arrive et quel que soit le vainqueur final, c’est l’Histoire du basket avec un grand «H» qui est entrain de s’écrire. D’ici là, amis de la sphère orange, hop Suisse !

Écrit par Meeka Ecklin

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1 Commentaire

  1. Magnifique papier, ça fait du bien de lire autre chose que du foot ces temps !

    Sinon je remarque quil y a de plus en plus de NBA sur cartonrouge.ch, continuez comme ça les gars !!

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