Pas de miracle pour la Russie, malgré Hiddink

On le sait, les Russes ont l’habitude de foirer les phases finales. Soit. Mais là, avec Guus Hiddink, le pays était pris d’un fol espoir : l’entraîneur hollandais, faiseur de miracles, a-t-il pu tirer un trait sur les problèmes psychologiques des Russes ?

Opposés à un des favoris de la compétition, la redoutable Espagne, la sélection de l’Aigle à deux têtes passait hier soir un test de taille. La Sbornaja allait-elle résister à la sélection de Luis Aragones, à la force de frappe si impressionnante ? La réponse est négative et les raisons sont multiples. Tout d’abord, bravo à l’Espagne, c’est vraiment une belle équipe et franchement, perdre contre une équipe qui se permet le luxe de laisser Cesc Fabregas sur le banc en début de partie (légèrement blessé ou même pas ?) n’a rien de déshonorant. Ce qui m’énerve, en fait, c’est que la Russie n’a pas si mal joué et a offert une opposition tout à fait digne. Paraît même que c’était le plus beau match depuis le début de l’Euro, la chance. Au moins la Russie aura-t-elle permis à tout le monde de passer un bon moment, tant mieux, mais c’est pas ce que j’attendais de Guus Hiddink, hein.En fait, le souci, mais il est de taille, c’est que… rien n’a changé ! Bon, à la décharge de Guus Hiddink, Andreï Arshavin (de retour contre la Suède) et Pavel Pogrebnyak (rentré à la maison) étaient absents hier et les deux joueurs du Zenit sont les deux armes principales de la sélection. L’absence du duo d’attaque s’est faite sentir tant les Russes ont peiné à trouver la faille en phase offensive. Le jeu était posé, la défense espagnole contournée mais la force offensive était nulle, la percussion inexistante. Roman Pavlyuchenko est un attaquant très élégant, mais hier, il était complètement inefficace, hormis son but sur coup de pied arrêté en fin de match. Les Russes, impuissants en attaque, ont en outre retrouvé un autre de leur pêché mignon, la déconcentration coupable en phase défensive, fatale face à des attaquants comme Fernando Torres ou David Villa à qui il ne faut pas trois actions pour la mettre au fond.


Guus Hiddink n’a pas (encore) réussi
à faire gagner la Russie en phase finale

L’Espagne, sans être flamboyante, a bien joué le coup. Pour battre cette équipe russe, il ne fallait pas être très bon, il fallait jouer juste et l’Espagne l’a fait. Rien n’a vraiment changé en Russie pour l’instant, l’équipe nationale reste dominatrice… et battue, comme au bon vieux temps. Guus Hiddink me fera mentir, je l’espère de tout mon cœur de supporter, mais là, je suis découragé, j’ai l’impression que rien n’a changé.
Je n’attendais pas des miracles de la part de la Sbornaja, mais enfin, un changement de mentalité, perceptible en qualifications et dans les discours des joueurs, m’apparaissait comme acquis. Ben non, les Russes restent soviétiques, bons dans le jeu mais vaincus et, surtout, le plus frustrant, sans jamais vraiment chercher à aller au bout d’eux-mêmes, comme si le fait d’être là était déjà suffisant. La peste soit de cette mentalité russe, fataliste au possible.
Les Espagnols entrent eux de la meilleure manière possible dans la compétition et peuvent d’ores et déjà réserver leur quart de finale face à une des équipes du groupe C ! Quant aux Russes, ils auraient tort de se croire déjà éliminés puisqu’un nul face à la Grèce et une victoire face aux Suédois leur ouvriraient les portes de la qualification. Largement jouable pour autant que les têtes se lèvent enfin et que cette sélection aille au bout d’elle-même !

Espagne – Russie 4-1 (2-0)

Tivoli-Neu, Innsbruck, 30 000 spectateurs (à guichets fermés).
Arbitre : M. Plautz (Aut).
Buts : 20e Villa 1-0. 44e Villa 2-0. 75e Villa 3-0. 86e Pavlyuchenko 3-1. 91e Fabregas 4-1.
Espagne : Casillas; Sergio Ramos, Marchena, Puyol, Capdevilla; Iniesta (63e Cazorla), Senna, Xavi, Silva (77e Xabi Alonso); Villa, Torres (54e Fabregas).
Russie : Akinfeev; Anyukov, Shirokov, Kolodin, Zhirkov; Semak; Sychev (46e Bystrov, 70e Adamov), Zyryanov, Semshov (57e Torbinski), Bilyaletdinov; Pavlyuchenko.
Notes : la Russie sans Archavin (suspendu). 23e, tir de Zyryanov sur le poteau.

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18 Commentaires

  1. pas tout a fait daccord avec cet article. Les Russes ont été totalement a coté de la plaque en défense avec Kolodin et Shirokov qui ont demontré quils ne sont pas complémentaires…De plus le coaching de Hiddink laisse pantois. Faire rentrer Bistrov (quel nom de prédilection!!)en 2eme mi-temps et lui faire laffront de le remplacer apres 25 minutes…..fallait le faire…Le jeu de mouvement des Espagnols était impressionants…faudra montrer la cassette du match a Anelka…

  2. Je suis content de cette victoire probante de mon équipe nationale. Mais…et oui il y a un mais, lors du Mundial 2006, lEspagne avait aussi commencé par une belle victoire (4-0 contre lUkraine)et ensuite elle sest fait sortir par la France. Donc, restons humbles et concentrés, car rien ne sert de partir à 200 km/h…puis dêtre essouflé en 1/4 ! A part ça, la Russie a une belle équipe qui joue très bien au ballon, si elle parvient à corriger ses erreurs défensives elle peut se qualifier. LEspagne possède un superjoueur par ligne : Casillas au but, Puyol en défense, Xavi au milieu et Villa en attaque. Portugal, Hollande, Allemagne et Espagne sont (pour linstant) ce quil y a de mieux à cet Euro.

  3. Malgré la pluie battante, un match superbe. Et si Les Russes avaient égalisé 2 minutes après louverture du score au lieu dajuster le poteau? Bon lEspagne était vraiment irrésistible et daccord avec « CC » pour le coaching lamentable du Hollandais. Dernière précision: Bistrov qui a le no 23 a effectivement joué…23 minutes !!! Tout un symbole.

  4. La Russie peut gagner des match en phase finale, elle avait été la seule à battre la Grèce en 2004. Les Russes auront du mal à se qualifier car la Grèce et surtout la Suède sont très solides. En fait, le lutte pour la 2ème place de ce groupe va être très serrée. Le retour dArshivin va faire beaucoup de bien, et ce sera moins grave de défendre avec des piquets contre des attaquants beaucoup moins véloces que les espagnols.

  5. Après le 1er tour seulement je vous dis deja les quarts:
    Portugal – Croatie
    La Mannschaft-Tchèques
    Pays Bas-Suède
    Espagne -France
    même les demi tiens…
    Portugal-La Mannschaft
    France-Pays Bas
    même la finale puique on y est
    France-La Mannschaft
    et pour finier en beauté
    La France VAINQUEUR
    Cest tout pas besoin de klaxoner ce soir….

  6. Pas daccord avec Ramon: LEspagne, a part ce qui est du gardien bien évidemment, a non pas un mais deux superjoueur par ligne: Casillas bien sûr (imaginez deux Casillas dans les buts…), Puyol et Sergio Ramos en défense, Xavi et Iniesta au milieu (on pourrait y ajouter Silva et Fabregas) et Torres Villa devant. Enfin bref, que dimmenses joueurs mais le problème de la selección est tjs le même. Dès que les équipes adverses deviennent plus solides, lEspagne cale et ne passe à la phase suivante. Alors espérons que le problème se résolve cette année.

  7. La la la, la la la la la… que VIVA ESPANA…

    Ils nous font déjà rêver et ce nest quun avant-goût, cette année, ils vont en finale!

  8. Je narrive pas a y croire, la Crevette à lail na utilisé que 3 petites lignes pour vanter son Espagne chérie adorée ! 😉

    A part ça , très bon match des espagnols, il faut bien le reconnaître. Et un duo dattaquants (Villa-Torres) qui doit faire rêver toute la Suisse. Ah, si la Nati en avait deux pareils…

  9. Hé Napoleon, tes fou ou quoi ? Tu pronostiques un France-Allemagne en finale…avec la France vainqueur ! Il faut vite cesser de fumer la moquette mon gars. Mon ponostique des 1/2 : Portugal-Allemagne et Espagne-Hollande

  10. Ah au faite vous vous souvenez de la coupe du monde 06 La France a fait match nul contre la Suisse de même contre la Corée et une victoire sur le Togo mais difficilement et après….demonstration contre lEspagne, ENORME démonstration contre le Bresil puis après le Portugal sans aucun problème…eh oui rien ne sert de courir il faut partir à point.

  11. Le jeu des schadock est lamentable
    en 2006, 1 seul but sur action dans les 3 derniers
    matchs, vivement quils soient éliminés

  12. Illa, Illa, Illa, Villa Maravilla ! Aura-t-il fallu un triplé pour les gens se rendent compte de lénorme potentiel de David Villa ? Désormais, il ne reste plus à lEspagne quà passer les maudits quarts de final pour enfin remporté un championnat dEurope. Ou lhistoir se répétera-t-elle ? Réponse dans deux semaines…

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