Fribourg-Gottéron : l’année de la confirmation

Après une saison 2007/2008 qui a dépassé toutes les attentes, Fribourg Gottéron repart guerroyer avec, et c’est nouveau du côté de Saint-Léonard, des ambitions légitimes. Si l’objectif – les play-off – demeure inchangé, la troupe de Serge Pelletier ne devra cette fois-ci pas compter sur une série d’exploits pour l’atteindre.

Avec un recrutement intelligent, le HCFG gravit un à un les échelons de la LNA avec une place dans le Top 6 dans le viseur à terme. Les arrivées de Jeannin, Wirz ou Mowers sont amenées à consolider un effectif bien rôdé et les espoirs les plus fous naissent dans la vallée du Gottéron et dans tout le canton.

Espoirs légitimes, voilà pourquoi :

– Sandy Jeannin. Depuis l’arrivée de Marc Leuenberger en provenance de Bienne en 1992, aucun international n’avait signé à Fribourg et, avec Sandy Jeannin, c’est carrément le capitaine de Ralph Krueger qui pose son balluchon dans les vestiaires de Gottéron… Outre ses qualités de joueur, Sandy Jeannin est un homme d’expérience. Dans son sillage, le Neuchâtelois peut tirer vers l’avant toute une équipe et, à 32 ans, il a encore quelques belles années devant lui pour briller.
 
– Peu de départs. Si l’on excepte Antonio Rizzello, Fribourg Gottéron peut compter à peu de chose près sur la même base de joueurs qui avait atteint les demi-finales la saison passée. Cette stabilité est importante pour un club qui construit sur le long terme. Avoir prolongé le contrat de Julien Sprunger et Beni Pluess est une preuve que Fribourg redevient une place crédible sur l’échiquier du hockey sur glace helvétique.
 
– Bye bye Laaksonen. Diablement talentueux, Antti Laaksonen n’a prouvé qu’à de rares occasions qu’il était l’homme de la situation. Ayant inscrit près de la moitié de ses buts face à Ambri-Piotta, le Finlandais a souvent patiné à contre-sens. Evoluer sur la même ligne que lui était plus une corvée qu’un honneur.


Mark Mowers le retour !

Pour le remplacer, Fribourg a engagé Mark Mowers en provenance de Berne. L’homme connaît déjà le coin pour y avoir évolué durant le lock-out et avait activement participé à l’opération «Sauvez Gottéron». Les mauvaises surprises sont moins nombreuses lorsque le joueur a déjà évolué en Suisse et, en ce sens, cette acquisition est un bon choix.
 
Attention toutefois à l’excès de confiance car n’oublions pas qu’à peu de choses près, la saison dernière aurait pu se solder par une participation aux play-out. Si les signaux sont globalement au vert chez Serge Pelletier et sa bande, certains points d’interrogations demeurent.

Petit tour des craintes d’avant-saison :

– Gérer les ambitions. Depuis plus d’une décennie, Fribourg est habitué à regarder vers le bas du classement plutôt que de viser les sommets. Pour la première fois depuis la fin de l’ère russe à Saint-Léonard, le club est résolument tourné vers le haut du classement. Sera-t-on capable de gérer ces ambitions nouvelles et, évidemment, la pression qui va avec?
 
– Les nerfs de Shawn Heins. C’est bien connu sur toutes les patinoires de Suisse, d’Allemagne, d’ECHL, d’IHL, d’OHL, d’AHL et même de NHL, Shawn Heins est un dur à cuire. Pénalisé plus souvent qu’à son tour quand rien ne va avec sa formation, le défenseur canadien peut également mener de main de maître une équipe depuis ses bases arrières.


Shawn Heins en grande discussion…

Le baromètre du moral de Fribourg Gottéron, c’est lui! C’est bien parti, car durant la préparation, il a déjà pris une pénalité de match pour une bagarre avec Robin Breitbach… mais bon ça, on ne peut pas vraiment lui en vouloir.
 
– Sébastien Caron. Le «Flying Canadian» a joué une saison sous le maillot des Dragons, prouvant un talent immense avec une niveau de jeu hallucinant. Très bon durant la saison régulière, il a même franchi quelques paliers supplémentaires durant le quart de finale de play-off face à Berne. Le salut de Gottéron passe par un gardien de cette trempe. Sera-t-il capable de mettre le papier carbone? Ce n’est évidemment pas une crainte, tant il a déjà prouvé être à niveau durant la préparation, mais une bonne saison fribourgeoise passe par une bonne saison de Caron.
 
Sans vouloir jouer à Nostradamus, Fribourg Gottéron mérite sa place dans le Top 8 et, comme le disent tous les entraîneurs, «ensuite, une nouvelle saison commence». Vivement déjà que celle-ci débute car l’été fut bien long avec un EURO2008 aussi interminable qu’un jour sans pain et des Jeux olympiques palpitants (…) avec tir à l’arc et kayak mono en eaux-vives. Le sport, le vrai, est de retour !
 Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch


Prochaines équipes à passer à la casserole :

Le Genève-Servette HC et le HC Sierre

Si vous avez manqué :

HCC : un seul but, la finale ! LHC : toujours favori, jamais gagnant !

Écrit par George Baudry

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5 Commentaires

  1. George Baudry, tu vas ten prendre une 🙂

    Non blague à part bonne présentation même si, en effet, un petit paragraphe sur la défense naurait pas été de trop…

  2. Effectivement ! Même si en attaque, on na pas grand chose à envier aux autres équipes, jai un peu peur que la défense soit notre point faible, même avec le meilleur gardien du championnat. Certes, Ngoy débutera la saison et Collenberg est un bon remplaçant pour Marquis. Mais on ne sest guère renforcé dans ce domaine. Et à voir la pataugée de Seydoux, sur le but de Vigier, contre Servette, je pense quon va encore se faire pas mal de cheveux gris cette saison à St-Léonard. Quant à Mowers, il faudra quil retrouve son niveau dil y a quelques années. Et cest aussi une de mes craintes.

  3. La défense est leur point faible mais ils ont démontré que mème avec cette défense ils pouvaient faire de grande choses!
    Bonne saison à eux

  4. Malgré que Fribourg ne soit pas mon club favori, je vous souhaite daller loin cette saison 😉

    peut-être une finale avec Fribourg cette année…

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