Bienne – Fribourg : duo, mais tout seul…

Hey vous savez pas quoi ? Ben c’est plutôt joli un match de LNA. Bon d’accord, ça aurait sûrement été encore plus sympa s’il y avait eu deux équipes de ce niveau sur la glace, mais ce sera pour une autre fois. Ce soir, il n’y a pas vraiment eu de match, il n’y a eu que Gottéron opposé à une étrangement timorée cohorte biennoise. Et toute lapalissade géographique mise à part, Fribourg, ce n’est pas Rapperswil.

Non, les Fribourgeois vont vite, diablement vite, comme si le feu que crache leur dragon les brulait là où je sais que vous pensez que je pense… Tellement vite qu’ils ont flanqué un de ces tournis aux pauvres Biennois dès les premiers coups de lames, les acculant bien malgré eux dans leur zone de défense et les contraignant à aligner boulettes et bévues à une cadence digne d’une usine chinoise. Au petit jeu de qui réalise la pire horreur individuelle, ce sont même les routiniers qui ont plus souvent qu’à leur tour montré le mauvais exemple.Pourtant ce Fribourg-là n’avait pas besoin des nombreux cadeaux que lui ont offerts les Seelandais. Bien articulé autour d’un collectif bien rodé et pétri de talent malgré les absences combinées de Vauclair et Montandon, les dragons n’ont eu qu’à accélérer à leur guise pour perforer le dispositif biennois et scorer à l’envi. Pour autant qu’elle eût été nécessaire, la démonstration est désormais faite qu’à ce niveau les erreurs, les mauvais choix, les absences dans le marquage et la défense de sa zone, ces grands n’importe quoi se paient cash, tout simplement.

Alors bien sûr, il serait malvenu de tirer à boulets rouges sur les individualités biennoises, mais Ehlers et ses hommes se doivent de visionner encore et encore cette rencontre avant les échéances du week-end prochain qui les verra affronter Zug et Lugano. Ils se doivent de voir et revoir leur prestation et d’en tirer les premières lignes directrices du travail qu’il reste à faire pour que bientôt les Seelandais puissent eux aussi vraiment se réclamer du calibre supérieur. Et du travail, il y en a à tous les étages, du fond des cages à la pointe de l’attaque sans oublier le secteur défensif. Mais ça, c’est tout sauf une surprise.
Ehlers serait d’ailleurs bien inspiré de lancer un petit coup de fil à son collègue Pelletier pour le remercier d’avoir freiné ses gars dès la mi-match, les Fribourgeois n’ayant visiblement aucune intention d’humilier leurs adversaires une fois la victoire bien au chaud. Sprunger et consorts (purée ce que ce gars-là est bon, ce qui doit expliquer pourquoi il m’énerve autant…) se sont juste bien amusés sans forcer, la seconde moitié du match n’étant que remplissage.

Ce soir, Fribourg à gagné 3 points qui lui seront à n’en pas douter fort utiles lorsque le temps des calculs sera venu pour ces piliers de barre. Ni plus, ni moins. Bienne de son côté n’a rien perdu, au contraire. Une telle leçon aussi tôt, venant qui plus est d’un concurrent présumé à sa portée, ne peut que relever les actuelles carences du groupe et lui permettre de s’auto-corriger. D’évoluer. D’apprendre, tout simplement. L’avenir immédiat nous dira si l’application annoncée avant-match du célébrissime «never change a winning team» vaut également pour son contraire, ce qui signifierait très certainement l’entrée en jeu du nouveau venu Rico Fata, fraichement testé et transféré des Adlers de Mannheim en DEL dès vendredi soir.
Fribourg est content, Bienne n’est pas malheureux et Roger a gagné. Ce n’est pas une si mauvaise journée tout compte fait…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bienne – FR Gottéron 1-5 (0-4 0-0 1-1)

Stade de Glace, 5256 spectateurs.
Arbitres : MM. Kurmann, Abegglen et Kaderli.
Buts : 4e Chouinard (Birbaum) 0-1, 9e Jeannin (Wirz) 0-2, 14e Sprunger (Plüss, Birbaum) 0-3, 16e Knoepfli (Neuenschwander, Caron/4 c 5!) 0-4, 43e Wirz (Jeannin, Mowers) 0-5, 50e Himelfarb (Ling, Schneeberger) 1-5.
Bienne : Caminada; Hill, Steinegger; Gossweiler, Reber; Kamerzin; Kparghai; Schneeberger; Tschannen, Himelfarb, Nüssli; Truttmann, Tschantré, Ling; Tuomainen, Peter, Bärtschi; Beccarelli, Ehrensperger, Brägger; Fischer. Entraîneur: Ehlers.
FR Gottéron : Caron; Heins, Birbaum; Ngoy, Seydoux; Snell, Reist; Collenberg, M. Abplanalp; Neuenschwander, Chouinard, Botter; Mowers, Jeannin, Wirz; Sprunger, Bykov, Plüss; Lauper, Bielmann, Knoepfli. Entraîneur: Pelletier.
Notes : Bienne sans Meyer (blessé), Neff (malade) ni Fata (surnuméraire); FR Gottéron sans Montandon ni Vauclair (blessés). Tewmps-mort pour Bienne (8’46).
Pénalités : 4 x 2′ contre Bienne, 6 x 2′ contre FR Gottéron.

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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