Un week-end mi-figue mi-raisin

Les deux rencontres face à Kloten et Davos représentaient un premier test dans la saison des Fribourgeois. C’est bien rigolo de tourner autour de Rapperswil ou de foutre une rouste à Ambri si c’est pour se ramasser contre les grosses écuries. Après une chute face à l’obstacle zurichois, les Dragons n’ont pu se remettre en selle contre Davos. Deux points ont tout de même été récoltés, mais n’y avait-il pas la place pour mieux faire ?

1. Le résumé hebdomadaireToutes les séries ont une fin. Les hommes de Serge Pelletier l’ont appris à leurs dépens. L’attaque est toujours prolifique, la défense toujours pathétique. Le refrain est, certes, toujours le même, mais malheureusement le disque doit être rayé. La probable venue de Cristobal Huet devrait permettre de stabiliser les bases arrières. Toujours est-il que lorsque l’on mène 3-0, d’autant plus à l’extérieur, on gagne le match. Ce n’est pourtant pas compliqué. Kloten est évidemment une valeur sûre, mais il faut plus de discipline si on veut se montrer à la hauteur de ses ambitions. Contre le HC Dafffos, c’est le début de match qui était complètement raté. Bien jouer durant quelques minutes c’est bien, durant tout le match c’est mieux.
2. Le fait saillant de la semaine
Le fait saillant n’en est pas un pour certains. Toutes les personnes lucides qui avaient prédit le désastre de la paire de défense Heins-Birbaum ne sont effectivement pas surprises. Sur les neuf buts encaissés ce week-end par les Dragons, le duo précité était présent huit fois sur la glace ! Par respect pour eux, je préfère ne pas enfoncer encore le clou, mais pour une première ligne de défense, ce n’est tout simplement pas acceptable.

3. Le bon, la brute et le truand
S’il en est un qui a su faire taire les mauvaises langues, c’est Andreï Bykov. Rapide, technique, volontaire, tous ces qualificatifs résument son entrée en matière dans les joutes 2010-2011. Que cette modeste récompense du «bon de la semaine» puisse l’inciter à continuer. La brute et le truand évoluent inévitablement dans l’équipe de Kloten cette semaine. Pour la première gratification, nous retrouvons Denis Hollenstein. Un grand nom ne suffit pas à faire un grand joueur (putain c’est beau ça, t’as pas un stylo pour que je note ?). Malgré d’indéniables qualités, le petit Denis fait malheureusement de la malice (dans le mauvais sens du terme) une de ses premières caractéristiques. Sa charge sur Gerber (merci de respecter malgré tout le reste son intégrité physique) mériterait une suspension digne de ce nom. Pour terminer, le truand se nomme Matthias Bieber. Il marque des goals, mais se permet en plus de ramener à lui des goals qu’il ne marque pas (voir point 5). Espèce d’immense flibustier !
4. La rumeur à la con
André Peloffy est né dans le sud de la France. Malgré un défi sportif tout à fait passionnant à Brest en deuxième division, l’acclimatation avec le climat breton est ainsi difficile. D’où l’intérêt qu’il aurait manifesté pour reprendre un poste d’entraîneur à Fribourg, connue pour ses températures tropicales. Si les dirigeants se sont montrés extrêmement intéressés, le directeur sportif s’est lui empressé de nier d’éventuels contacts entre les deux parties. Affaire à suivre…
5. Le geste de la semaine
Malgré l’avalanche de critiques reçue après avoir mis en doute la réelle volonté de Simon Gamache de jouer POUR Fribourg, je persiste et signe. Et force est de constater que les événements du week-end tendent à «donner du crédit» à cette thèse. Lorsque le brave Simon fusille le pauvre Sandy (c’est pas gentil ça, il est déjà au fond du bac !) et que le puck se retrouve bizarrement au fond des filets de Caminada, vous n’y voyez rien de suspect. On peut bien lui laisser le bénéfice du doute… jusqu’au match contre Davos. Gamache a alors réussi à bousiller le 3-4 des Dragons en éjectant stupidement la canne de Marha. Ça vous suffit cette fois ? Dire qu’il y en a qui aimeraient que son séjour se prolonge, ça dépasse l’imagination…

6. La déclaration de la semaine
«À 99.9%, Huet sera fribourgeois cette saison» assure le président Laurent Haymoz. Si les capacités mathématiques du banquier ne sont (a priori) pas remises en cause, celui-ci a peut-être sous-estimé la valeur de ce 0,1 %. En effet, le doute est encore permis, la NHL ne voulant pas créer de précédent dans le prêt de joueur à forte rétribution. De plus, si son pronostic s’avère aussi brillant que sa prédiction avant le premier match de la saison, on peut légitimement se faire du souci…
7. L’ultra-minute
Une petite parenthèse sur le kop fribourgeois. Lorsque les fans grisons lancent des «HCD» et que les supporters locaux répliquent par «liga B» on peut se poser des questions sur les capacités intellectuelles de certains de ses supporters. Ultras ou pas ultras, il faudrait peut-être réfléchir deux secondes lorsque l’on beugle des choses pareilles, qui plus est contre un club 29 fois sacré champion suisse.
8. L’anecdote
Il faut parfois se mettre dans la peau d’un people pour comprendre ce que cela fait de se sentir important. Chose expérimentée contre Davos par votre serviteur. Y’a pas à dire, être assis sur un coussin des plus douillets, siroter un petit champagne et déguster des petits fours pendant le match, c’est bien agréable. Les «non au sport business», «place debout jusqu’au bout» et «le hockey est le sport du peuple» m’ont paru bien loin… Pas facile d’être un nanti !

9. La minute Laurent Bastardoz
Honneur à l’amoureux du beau hockey qu’est Laurent Bastardoz. Souvent décrié tout, tout, tout à l’ouest de la Suisse pour une soi-disant préférence pour Fribourg (j’en ris encore), il sait apprécier des qualités que nous envie tout le pays. «Il y a un état d’esprit dans cette équipe que l’on retrouve rarement dans d’autres formations». Que cela plaise ou non, ce n’est que la stricte et irrémédiable vérité, na !
10. La rétrospective de la prochaine semaine
Après un derby des Zähringen arrêté à la 4e minute pour une bagarre entre Simon Gamache et Silvan Lüssy… dans les tribunes, Fribourg-Gottéron fait le plein de points en gagnant à Zoug et en surclassant les ZSC Lions dans leur antre. Simon Gamache est ensuite transféré jusqu’à la fin de la saison à St-Léonard. Fou de rage, Shawn Heins entame alors une grève de la faim et Huet, ulcéré par toutes ces histoires, menace d’aller jouer à Guin. Dallas c’est rien à côté !
Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Louis Rémy

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14 Commentaires

  1. C’est peut-être déplacé de gueuler des « liga B » lorsque les Daffossiens lancent des « HCD », mais qu’est-ce que ça fait du bien, surtout contre eux !

  2. « Lorsque les fans grisons lancent des «HCD» et que les supporters locaux répliquent par «liga B» on peut se poser des questions sur les capacités intellectuelles de certains de ses supporters. »
    T’as pas tout tort, mais au lieu du « certains » moi je serai aller plus loin en disant la quasi totalité du public fribourgeois. Un public de plus en plus bète, malheureusement.

  3. Le public fribourgeois est sans doute très « bète » mais il sait écrire…Et tu as oublié que c’est tous des paysans incultes qui sentent mauvais!

    Il ne faut rien oublier « Plouk » sinon ton message perd de sa crédibilité!

    Amicalement d’un bouseux

  4. @borabora,

    je suis fribourgeois, je ne suis pas paysan, ni inculte qui pue! Tu sais borabora, tu peux être un fervent supporter du HCFG et être objectif concernant notre public.
    Le public fribourgeois devient de plus en plus con, faut pas se leurrer. Y a qu’ à voir les chants repris par pas mal de monde,ca te donne une bonne idée du niveau. Le public fribourgeois avait une superbe réputation, depuis 2 ou 3 ans, c’est consternant. Je parle mème pas des bières qui volent à chaque match, les objets lancés sur la glace et autres stupidités made in St-léonard.

  5. @Plouk: alors n’écrit pas « la quasi totalité » Si tu suis vraiment Gottéron, tu sais que c’est le fait d’une minorité de pseudo fans qui cause problème de par leur comportement envers l’adversaire et les fans adverses. Effectivement le bon temps où l’on chantait exclusivement pour encourager Gottéron et non insulter est révolu mais ça c’est malheuruesement dans beaucoup de patinoire. Mais je suis certain que la majorité du public à Fribourg se comporte bien. Malheuruesement c’est toujours les abrutis que l’on remarquera le plus!

  6. @borabora,

    Pour toi c’est une minorité, mais moi qui vient une douzaine de fois dans l année(vs scb,gshc, hcd, ambri), je trouve consternant qu’une majorité, jeunes et adultes(et j’exagère pas je suis désolé), lancent des objets,des bières, et reprends des chants d’insultes. Pas sûr que ca soit autant dans toutes les autres patinoires. J’ai vu un match de la finale entre le scb et le gshc, pas un objet sur la glace, pas un chant d’insultes, ils encourageaient leur équipes. Ca c’est agréable comme ambiance. Peut-être suis je tombé sur un match exception.

  7. @Plouk =) oui certainement ! Les Bernois et leur très célèbre Scheiss Fribourg…les genevois et leur banderoles….
    Sans compter les luganais qui démontent les patinoires lors de titre d’équipe adverse, des St-Gallois qui ferait mieux d’aller en Iran vu leur goût pour la lapidation, des Biennois qui sont adeptent des guet-appens, des Hooligans Zurichois qui n’ont de calmes que leur patinoire….
    Par ailleurs, un jour pose toi la question pourquoi les cars doivent éteindre la lumière en passant sous le pont longeant la Postfinance Arena…..
    Pose toi aussi la question des cerveau de Genève se battant dans un restoroute avec des hollandais!
    Mais c’est vrai! Fribourg doit être le public le plus bête et le plus violent de Suisse…..

  8. @toi,

    Ai je écrit à quelque part que le public fribourgeois était le plus bète et le plus violent? J’ai juste dit qu’il était de plus en plus con.
    Je ne connais pas la vie et faits divers des supporters de tous les clubs comme toi, je vois ce qu’il se passe à St-léonard quand j’y vais, et j’ai vu un match en dehors de fribourg de la finale de la saison passée qui était parfait niveau ambiance et respect.

  9. Ouais excuse moi, je me suis emballé….mais c’était pour dire que c’est malheureusement généralisé. Même la très feutrée Bosshardt Arena de Zug contient son lot de blaireaux…

  10. La Liga B, c’est tout simplement l’endroit où les Davosiens devraient être et seraient s’ils n’avaient pas la Spengler.

    Bündner Hockey = Arosa.

  11. Sandy au fond du bac?? Si au fond du bac il met 12 points en 8 matchs, qu’est-ce que ca va donner quand il sera au sommet!!
    Et quelles seront les performances de Gottéron quand ils joueront enfin avec 4 étrangers?!

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