Le gant d’Olivier Gigon

C’est l’histoire d’un gardien né le 30 mars 1979 – jour de l’intégration des Nordiques de Québec en NHL (culture/confiture) – qui veut jouer au plus haut niveau. Il est intégré au HC Ajoie comme doublure de Mickael Flückiger et se voit rapidement donné l’opportunité de montrer ses qualités. Durant quelques années, il partage le filet ajoulot et, en 2007, se voit offrir la « chance » de jouer pour le HC Bâle. Sept titularisations et sept défaites plus tard, il reprend l’ascenseur dans l’autre sens pour rejouer en ligue inférieure.

Tour à tour, il pose son balluchon à Sierre et La Chaux-de-Fonds où sa chance ne lui est que rarement donnée. Et durant la pause estivale, Serge Pelletier lui téléphone pour lui offrir la place de numéro 2 à Fribourg Gottéron. "Chouette ! Il aura sa chance", penseront les néophytes. Que nenni ! Il faut savoir qu’historiquement, à Fribourg, le gardien numéro 2 ne joue pas. Depuis Dino Stecher – une première-deuxième, comme on dit en tennis -, le gardien remplaçant n’a jamais joué.
 
"Flipper" l’Aigle
 
Gianluca Mona ne serait-il pas l’exception qui confirme la règle ? Matthias Lauber ne partait-il pas avec l’étiquette de portier titulaire ? Ne considérant pas "Flipper" comme un gardien de hockey, je ne le considère pas comme exception à ma théorie. (ça c’est juste pour avoir des commentaires…)
 
Derrière Sébastien Caron, les perspectives sont effectivement bien bouchées du côté de Saint-Léonard. Mais le Québecois magique s’est blessé et Fribourg Gottéron n’a pas eu d’autre choix que de faire jouer l’ancien ajoulot. Il a débuté lors du "back to back" face à Genève-Servette. Un match d’extraterrestre à Saint-Léonard plus tard, il empoche son premier succès en LNA. Le lendemain, la soirée fut bien plus compliquée pour lui, puisqu’il a encaissé huit buts.
 
Pour son deuxième week-end en tant que titulaire, Olivier Gigon affrontait Ambri-Piotta et son armada offensive emmenée par la triplette Sonnenberg-Westrum-Duca. Auteur d’une bonne prestation, il a maintenu son équipe dans le match malgré un style peu académique. L’âme d’Alain Sansonnens plane sur Fribourg. Le club local empoche trois nouveaux points si importants dans la course aux play-off puisque acquis face à un adversaire direct.
 
Mon Ilfis ma bataille
 
Il y a trois endroits où Fribourg ne gagnera jamais en LNA : Kloten, Zurich et Langnau. Conscients de cette théorie, les Fribourgeois pouvaient se gargariser de la victoire acquise face à Ambri et partir le coeur léger à Langnau pour y récolter la défaite habituelle. Comme une semaine plus tôt, Olivier Gigon s’est montré moins à son aise pour le deuxième match en deux jours. Fribourg s’est incliné 4-3 malgré une louable débauche d’énergie et son gardien a un but et demi sur la conscience.
 
Qu’à cela ne tienne, avec 6 points en quatre matches et ce malgré l’équipe d’éclopés qu’il possède, Serge Pelletier peut se montrer satisfait de ses troupes. Pour sa part, Olivier Gigon profite toujours pleinement des quelques journées de gloire avant de retourner dans l’ombre de Sébastien Caron. Et si Fribourg Gottéron se qualifie pour les play-offs, ce sera tout de même un peu grâce à son porteur d’eau.Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par George Baudry

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11 Commentaires

  1. De toute façon en LNA, le poste de deuxième gardien ne sert strictement à rien! Si ce n’est ouvrir les portes lors des matchs….. Ah oui! Cela sert aussi pendant les entraînements… Lorsque le gardien titulaire fait quelques exercices avec son entraîneur, le deuxième sert de cible aux attaquants de l’équipe afin de leur donner confiance quant à leurs capacités à marquer….

    En NHL, un gardien numéro 2 jouera environ 20 matchs en saison régulière, soit à peu près 25% des rencontres de son équipes….
    J’attends de voir un gardien numéro 2 de LNA jouer 12 matchs durant la même saison…

    Que ce soit à Genève, Fribourg, Bern, Lugano, etc, les gardiens-ouvreurs-de-porte peuvent s’estimer heureux s’ils jouent deux matchs dans la saison, et super heureux s’ils les démarent en tant que titulaire…

    C’est dommage…

    PS: Que Gigon en profite car c’est probablement les seuls matchs qu’il jouera cette saison, à moins que Gottéron ne soit assurer de son rang avant le début des séries (Playoff ou playout)

  2. Le seul truc c’est que demandé à un gardien de NHL de jouer 82 matchs relève quasiment de l’impossible. Les deux seuls qui jouent quasiment tous les matchs sont Brodeur (pauvre Clemmensen) et Luongo (environ 75 matchs). Pour le premier cette saison ne compte pas vu qu’il est blessé. Par contre jouer 50 matchs reste totalement faisable! C’est pour cette raison que les équipes dépensent de l’argent pour avoir un titulaire qui tient bien la route (Langnau, Bienne et Rappi exceptés) et économisent en prenant un deuxième gardien de seconde(voir 3eme) zone!!!

  3. Tout à fait d’accord avec toi! Mais il est triste de constater qu’on ne remet jamais en question les performances des gardiens numéro 1 car il n’y a personne pour les remplacer….

    Mais bon, c’est peut-être cela qui permet à la Suisse d’avoir des gardiens tels que Gerber, Aebischer (à l’époque et encore), Hiller, Stefan, Manzato, Genoni (bientôt),…

  4. dis donc, la rédaction, y aurait pas deux poids deux mesures pour la censure ? « Gros pédé de merde », ça passe, et quand j’écris « pauvre XY » (nom oublié d’un rédacteur), on me fait sentencieusement savoir que « ça n’amène rien au débat » ? faudrait voir à se réveiller, les gars !

  5. Désolé, mais je ne sais pas comment modérer ces propos. Le vrai chef étant coincé par de vilains rebelles thaïs, il va falloir patienter quelque temps.

  6. Persuadé que le rédac’ chef ad intérim veut prendre le pouvoir ici ! Les chinois du FBI sont sur les dents…

    Je délationne, donc je suis.

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