On prend les mêmes et on (re)commence.

Ô surprise, la finale de ces Mondiaux 2009 mettra aux prises le Canada à la Russie. Malgré deux affiches relativement déséquilibrées, la Suède et surtout les États-Unis ont causé quelques tourments aux favoris, mais pas de quoi ébranler le scénario d’une finale si prévisible

Ilya Kovalchuk Super Star®

Puisque cet article est écrit à une heure propice au téléachat, je me permets de vous faire de la réclame pour un produit absolument exceptionnel : le Kovalchuk Super Star®.
Pour voir une équipe de Russie conquérante, vous pensiez avoir besoin d’un Malkin, d’un Datsyuk et encore d’un Ovechkin ?
Avec le Kovalchuk Super Star®, plus besoin de s’embarrasser de ces nombreux joueurs rarement disponibles, car engagées dans un club de NHL trop compétitif. Le Kovalchuk Super Star® est disposé durant toute l’année dans un écrin appelé «Atlanta Thrashers» qui le rend toujours plus brillant dès la fin avril grâce à ses fonctions «vendre tous ses meilleurs espoirs pour rien à la date limite des transactions» ; «ne surtout pas reconduire les contrats des faiseurs de jeu de l’équipe» et la fonction la plus puissante : «mon gardien est une bête…avec les infirmières».
Si le Kovalchuk Super Star® permet surtout de sertir vos filets de diamants, en utilisant la redoutable technique de fixation snapshot, il peut se faire multiusage et utiliser sa vitesse pour faire passer l’adversaire pour un collégien américain. Son revêtement dans une matière proche du téflon le rend complètement insensible aux charges et un système que l’on retrouve dans certaines montres permet de récupérer l’énergie cinétique perdue par les défenseurs adverses pour tirer en slapshot. Il faut néanmoins veiller à ne pas attendre trop longtemps avant de tirer, sinon vous verrez le Kovachuk Super Star® casser sa canne tant le choc avec le puck risque d’être violent.
S’il s’avère qu’un coéquipier est mieux placé pour marquer, mais qu’il n’en a pas conscience, le Kovalchuk Super Star® saura lui tirer dessus afin de faire s’acheminer le puck dans les filets. Lorsque le Kovalchuk Super Star® est interviewé par un vendeur de tomes en rentrant au vestiaire, il sait qu’il fait mieux de ne pas répondre et de passer pour un méchant plutôt que de ne pas comprendre les questions et faire passer le commerçant ambulant pour un importun.
Enfin, il va de soi que le Kovalchuk Super Tsar® peut jouer sur deux lignes simultanément si jamais l’un de ses coéquipiers s’est blessé où qu’il est en méforme. En appuyant sur un bouton dans le dos, vous pourrez sans aucun problème le transformer en faiseur de jeu et joueur défensif.
Le KSS/KST sera à vendre d’ici une année. Puisque le paysage économico-sportif de notre pays a malheureusement changé ces dernières années, il sera peu probable de le voir débarquer à Lugano. En revanche, on pourrait l’imaginer rejoindre une équipe canadienne et ainsi faire comprendre à certains que, s’il faut jouer «à qui est le meilleur joueur de la planète ?», il est nécessaire d’intégrer cet ailier de génie, capable de marquer 70 buts en saison avec un centre dominant.

Canada – Suède : on gère…

Dans l’autre demi-finale, même si le dézinguage de la Suède ne s’est pas produit, le Canada n’a jamais été véritablement inquiété dans cette partie. Cueillie à froid dès la 7e minute par l’une des rares bourdes défensives des Scandinaves – Oduya et Weinhandl ayant été attirés comme des bleus par St-Louis – La Tre Kronor a vu ses plans quelque peu contrecarrés en devant adopter une stratégie plus offensive. Il n’y avait donc que peu de chances d’assister à une performance plus moisie encore que la veille, mais c’était également difficile de faire pire. Peu enclins à se porter davantage vers l’avant, les Canadiens attendirent donc patiemment les Suédois dans leur propre camp afin de porter l’estocade en contre.
Cela ne dura guère en deuxième période. Décidés à se mettre à l’abri le plus vite possible, les joueurs à la feuille d’Érable assiégèrent les buts du brillant Gustavsson. À la mi-match, deux imprécisions défensives suédoises permirent au Canada de prendre trois longueurs d’avance. Le match était joué. La dernière période – qui vit logiquement la Suède dominer face à des Canadiens soucieux de s’économiser pour la finale – ne changera pas grand chose. Les deux meilleures nations actuelles s’affronteront donc dimanche dans une finale froidement logique.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Russie – États-Unis 3-2 (0-0 2-2 1-0)

BernArena, 11’057 spectateurs.
Arbitres : Reiber (Sui)/Vinneborg (Swe) ; Sabelström (Swe)/Wirth (Sui)
Buts : 23e Brown 0-1. 32e Kovalchuk (Zinoviev) 1-1. 35e Frolov (Kovalchuk) 2-1. 39e Okposo (Hainsey, Liles) 2-2. 59e Gorovikov (Radulov, Nikulin/5c4) 3-2.
Pénalités : 3 x 2′ contre chaque équipe
Tirs cadrés : 23-20 (7-6 5-8 11-6)
Russie : Bryzgalov; Nikulin, Proshkin; Vishnevsky, Tverdovsky; Kalinin, Atyushov; Korneyev, Grebeshkov; Tereschenko, Kovalchuk, Morozov; Perezhogin, Frolov, Zinoviev; Gorovikov, Radulov, Saprykin; Mozyakin, Kuryanov.
États-Unis : Esche; Hainsey, Suter; Johnson, Liles; Ballard, Niskanen; Bogosian; O’Sullivan, Brown, Blake; Okposo, Backes, Oshie; Pavelski, Higgins, Shannon; Stafford, Stempniak, Wilson; Foligno.
Notes : De 58’10" à la fin du match, les États-Unis jouent sans gardien.

Canada – Suède 3-1 (1-0 2-0 0-1)

BernArena, 11’477 spectateurs.
Arbitres : Bulanov (Rus)/Kurmann (Sui) ; Valach (Svk)/Winnekens (Ger)
Buts : 7e Roy (St-Louis, Stamkos) 1-0. 30e Horcoff (Fisher) 2-0. 31e Roy (Heatley/5c4) 3-0. 47e Eriksson (Martensson) 3-1.
Pénalités : 5 x 2′ contre le Canada ; 3 x 2′ contre la Suède.
Tirs cadrés : 29-26 (6-9 17-8 6-9)
Canada : Roloson; Hamhuis, S. Weber; Vlasic, Doughty; Coburn, Phillips; Schenn, Kwiatowski; Roy, Heatley, Spezza; Stamkos, Doan, St-Louis; Horcoff, Fisher, Zajac; Upshall, Lombardi, Armstrong.
Suède : Gustavsson; Oduya, Tarnström; Johansson, Gunnarsson; Jonsson, Strålman; Grossmann, Åkerman; Wallin, Nilson, Huselius; Martensson, Eriksson, Weinhandl; Thornberg, Omark, Harju; Berglund, Andersson, Persson.
Notes : De 58’08" à la fin du match, la Suède joue sans gardien.

Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche et Mathieu Nicolet

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4 Commentaires

  1. Je suis pas fribourgeois, précision, mais depuis que Bykov à repris la Russie, cette équipe me fait REVER… Sincèrement, le gars, il vraiment réussi à former une EQUIPE qui fait plaisir à voir jouer…

  2. C’est vrai, la Russie joue merveilleusement bien en collectif, mais…la qualité de jeu de Kovalchuk.

    Il est juste sur une autre planète!!!

  3. C’est aussi le premier à laisser les joueurs sortir et aller faire la fête !!!

    Les mecs sont contents d’être là, ils ont fait le spectacle durant les 2 premiers tours et ont déchiré tout le monde pour finir !!! Bravo…

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