Dans 4 matches, c’est la Coupe d’Europe…

A peine 1’000 spectateurs pour suivre ce derby lémanique en match à élimination directe, c’est peu dire que l’aura du LS est basse même dans des régions qui lui étaient à moitié acquises il y a peu (de Rolle à Nyon, ça a toujours été 50% bleu et blanc et 50% grenat).

Etant donné que de son côté le Stade Nyonnais peine à intéresser son monde (entre 500 et 700 spectateurs, avec une pointe pour la venue de Servette), le parfum de la Coupe n’a pas réellement flotté sur Colovray. Notez, l’ambiance était sûrement plus joviale que la veille à la Pontaise pour la venue de Bâle et de la cohorte de flics qui a supervisé le tout. Mais je ne peux m’empêcher de penser que le dispositif de sécurité était largement exagéré : franchement, devant le secteur bâlois, tu mets Ndzomo à gauche et Miéville à droite, et y en a pas un qui bouge une oreille.Puisque nous parlons de sécurité, on peut également souligner que les supporters lausannois ont été priés de se placer tout au bout des pelouses, dans un espace grillagé (mais néanmoins ouvert), alors qu’en championnat nous nous plaçons chaque fois à côté de la buvette, plus ou moins au milieu des locaux, et sans aucun problème. Franchement, si le but était uniquement de faire perdre quelques centaines de francs à la buvette, il suffisait de lui faire vendre du Rivella jaune.

Devant une grosse quarantaine de supporters qui alterneront les bons moments et les longues périodes de mutisme, le LS commence la partie avec Katz comme latéral droit, qui remplace Geiser, toujours blessé. Le reste de l’équipe est en formation standard, avec entre autres Madou et Carrupt en pointe. En face, Warpelin et Miéville auront les deux l’occasion de se rappeler à notre bon souvenir…
Pour Miéville, ce n’est même pas vraiment de sa faute : sur le premier corner, alors que comme à son habitude en tout début de match le LS roupille encore (remember à Wohlen par exemple), la défense des bleus et blancs se positionne exclusivement autour du chauve d’un mètre nonante, laissant au moins trois adversaires libres de tout marquage. Après 50 secondes de jeu, c’est donc un à zéro pour les stadistes, et une bonne crise de rage chez les fans.
Le quart d’heure qui suit ne va pas rassurer ces derniers, tant Nyon semble disposé à aller chercher ce deuxième goal. Mais dès que les Lausannois eurent repris leurs esprits, le ballon se remit à tourner dans le bon sens. Une domination nette et croissante, mais d’une stérilité affligeante : on a largement compté au moins une occasion sur l’ensemble de la première mi-temps, alors même que nos gars on tiré sept ou huit corners, sans jamais être dangereux. Incapables de recoller au score en ayant le ballon dans les pieds 75% du temps, seuls Tosi – intéressantes initiatives – et Madou – plusieurs tentatives de passage en force – donnaient l’impression de pouvoir sortir le LS de ce mauvais pas.
C’était sans compter sur le bon état d’esprit de ce LS, qui nous a habitués à monter en puissance en cours de match sans jamais relâcher l’effort. Repartis sur les même bases qu’en fin de première mi-temps, les joueurs de la capitale ont continué à accentuer la pression, devenant enfin menaçants (poteau de Madou, superbe reprise de Rey qui avait le poids d’un goal) avant que Carrupt, trop discret jusque-là, n’hérite d’une excellente balle en profondeur de Tosi pour s’en aller tromper Warpelin. Le moment de gloire de l’ex-portier lausannois arrivera cinq minutes plus tard, quand il se trouera sur un coup franc qui aurait dû être anodin de Marazzi. Ayant enfin passé l’épaule, les Lausannois reculèrent brusquement et laissèrent le jeu aux Nyonnais, au grand effroi de leurs supporters. Quelques situations chaudes plus tard (et quatre corners pour les stadistes), la qualification était enfin acquise.

On retiendra plutôt la bonne volonté des joueurs, qui ont trouvé les ressources pour aller chercher cette victoire après le premier goal, que la gestion pour le moins chaotique de la fin du match. L’état physique des Lausannois à la fin de la rencontre, sur une pelouse il est vrai très lourde et qui a passablement compliqué la manœuvre, ne laissait pas de place au doute : ce huitième de finale, ils sont allé le chercher au courage, et cela a suffi pour pallier un déchet technique (tout le match) et un manque d’idées (en première mi-temps) ahurissants à ce niveau.
Il faudra récupérer des forces pour la venue de nos potes de Winterthour en championnat samedi, dans un match-vérité qui promet de faire des étincelles. A cette occasion, le BWFK fêtera ses 20 ans d’activités, dans une animation qui promet de faire des étincelles également…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Stade Nyonnais – Lausanne-Sport 1-2 (1-0)

Colovray, 1020 spectateurs.
Arbitre : M. Carrel.
Buts : 1re Malfleury 1-0, 63e Carrupt 1-1, 68e Marazzi 1-2.
Stade Nyonnais : Warpelin; Pauchard, Miéville, Cavaglia, Lepape; D. Germanier, Andreu, M. Germanier (78e Hysenaj); Ngindu (69e Luongo), Besseyre; Malfleury.
Lausanne : Favre; Katz, Buntschu, Sonnerat, Bilibani; Rey, Ndzomo, Marazzi; Tosi; Madou, Carrupt (73e Hélin).
Cartons jaunes : 45e Malfleury, 48e M. Germanier, 67e Pauchard, 82e Buntschu, 91e Ndzomo.
Notes : Nyon sans Bolay, Hauser, Hyvernaud (blessés). Lausanne sans Geiser (blessé).

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13 Commentaires

  1. Si vous aviez sû que Mieville avait embarqué mercredi à Genève dans le train pour Suisse-Israël avec deux 12pack de Feld en main, il n’aurait peut être pas mérité autant d’attention de la part de vos défenseurs et vous n’auriez sans doute pas pris ce but, hein ? 😉
    Mieville, ou un joueur avec une hygiène de vie … de supporter ! Remarque faite sur la base d’autres exemples que cette seule anecdote.

  2. @Com
    Bravo pour ta super intervention!!! Qu est ce que ca peut bien nous foutre, qu il soit allé à Bâle avec des bières…

    Tu trouves ca, scandaleux je suppose???
    Ah oui, c est scandaleux, qu un gars qui travaille à 100% et s entraine tous les soirs jusqu’à 21h pour pratiquer sa passion, profite d’un rare moment de répis qu il a pour aller voir son équipe nationale, en buvant quelques bières… et ce 5 jours avant un match!

    C est vrai, il aurait du faire comme tout les footeux, c est à dire rester devant sa télé à manger des pâtes et regarder Grey’s Anatomy!!!

  3. On peut deja dire merci pour les videos.

    Et croise les doigts pour qu’il infiltre les vestiaires après la rouste qu’on va mettre a Winterthur.

  4. Genial le passage sur la vente du rivella jaune pr perdre du fric!!!!
    Sinon, super cr comme dab’ et c vrai…encore 4 matches et l’europe est a nous 😉
    Que la fete soit belle ce week-end et joyeux anniv au BWFK
    ps. merci pr les videos, parce que si il fallait se contenter des articles du 24….. meme le brilliantisime ‘orange’ fait mieux!!

  5. J’ai aussi entendu parler de la rumeur de l’échange Favre-Matthey !

    Lausanne serait gagnant car Favre me parait pas assez solide mentalement pour jouer le haut du classement en LNB et Matthey est un gardien experimenté.
    Il est certainement le meilleur gardien de 1ère ligue et était un des meilleurs de LNB l’an passé avec Nyon.

  6. @ Supporter

    Je crois pas vraiment que Com critiquait Miéville et son hygiène de vie (qui ne regarde que Miéville d’ailleurs) mais se bornait à la constater…

    Après, chacun peut s’interroger sur le parcours de Miéville, impeccable en Coupe d’Europe avec Servette à 18-19 ans et immense espoir du foot suisse, qui joue (plutôt bien d’ailleurs) en première ligue ou en Challenge League au milieu de la vingtaine, et se dire qu’il est peut passé à côté d’une sacrée carrière sportive et que c’est un beau gâchis… et que cela n’est peut être pas 100% la faute à pas de chance.

    Mais

  7. En quoi la carrière d’Yves Miéville vous importe?Peut-être avait-il tout simplement pas envie de faire une carrière de footballeur. laissze le tranquille.
    @com
    Je vois pas ou est le problème, il n’a pas le droit de boire de la bière un mercredi soir alors qu’il joue le dimanche? c’est de la LIGUE B mon garçon! Il travaille a 100% et fait encore ce qu’il veut. Commence par mettre ton nom et tu lui expliqueras les choses en face si tu as vraiment un problème avec celà. Il a été supporté la nati comme tout amoureux du foot et tant mieux! Le problème c’est que je pense que des cerveaux dans ton genre vont encore dans les stades. Reste devant ta télé avec une bon thé menthe et laisse les autres tranquilles…S’il y avait une école pour les abrutis, tu aurais ton BAC….

  8. @ Spychr

    Quelque part, c’est triste les personnes qui ne savent pas lire – ni Com ni moi n’avons porté un quelconque jugement de valeur sur Miéville.

    Miéville a fait ce qu’il voulait et fait ce qu’il veut, ce qui est très bien et parfaitement honorable (en termes de reconversion post sport, c’est déjà bon pour lui, selon ce que j’en sais). J’espère qu’il ne se réveillera pas un jour en disant qu’il est passé à côté de quelquechose (parce que contrairement à l’immense majorité des gens (moi y compris), il avait vraisemblablement un potentiel très intéressant).

  9. @Henri Leconte
    Je sais très bien lire et quand tu dis que c’est du gâchis c’est complétement faux. Chacun fait ce qu’il veut point barre. Mais tu défends l’autre cerveau de com, mais quel intérêt a-t-il à dire qu’il l’a vu avec des bières etc, et que c’est pas la seule annecdote…Bref….Jaloux de pas avoir pu faire carrière ou quoi?!?

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