La Suisse vice-championne du monde

Les bons résultats s’enchaînent pour le football suisse. Après la victoire des M17, la Nati des sables a atteint la finale de la Coupe du Monde, mais a dû s’avouer vaincue par les maîtres brésiliens.

L’adage mentionnant que le Beach Soccer est un dérivé du football sur sable où à la fin c’est le Brésil qui gagne, s’est encore vérifié. La Seleçao remporte un 4ème titre consécutif, un 13ème mondial sur 15 éditions. Mais ce que nous retiendrons de cette compétition mondiale à Dubaï, c’est la brillante performance de l’équipe de Suisse, qui pour une première participation à ce niveau s’est brillamment comportée et obtient une deuxième place méritée. L’entraîneur-joueur Schirinzi avait annoncé avant le tournoi que la Suisse visait une place en demi-finale, objectif largement atteint. De plus elle a éliminé des équipes routinières comme la Russie et l’Uruguay en quart et demi-finale.

Belle performance helvétique

C’est dommage, le titre mondial n’était pas vraiment loin, le Brésil sur un match aurait pu être prenable, surtout qu’en phase de groupe, la Suisse avait fait jeu égal avec son rival sud-américain. On peut également retenir qu’à l’image de Ben Khalifa chez les M17, cette Nati des plages possède un redoutable buteur, Dejan Stankovic, qui a inscrit 16 buts en l’espace de 6 matchs et reçu également la distinction de meilleur joueur du tournoi. Encore une fois, la Suisse est un petit pays et pas forcément une terre de football comme en Afrique ou en Amérique du Sud, mais elle a montré que rien n’est impossible et qu’à force de travail, de motivation et d’ambition, nous pouvons faire des résultats dans les diverses compétitions, et cela nous fait toujours plaisir de voir des équipes helvétiques qui gagnent.

Un sport qui se développe

Au-delà  des performances de l’équipe de Suisse, le Beach Soccer est une discipline en plein essor qui se développe rapidement. L’affiliation en 1995 à la FIFA en est un exemple, la fédération qui a semblé flairer le bon coup pour attirer de nouveaux investisseurs. Autre exemple, le fait que le Beach Soccer était en démonstration aux derniers Jeux Olympiques de Pékin. Durant la semaine écoulée, nous avons vu des gradins bien remplis, et plusieurs personnalités présentes, comme Ernesto Bertarelli, également du spectacle, mais surtout une volonté affichée de continuer à faire évoluer ce sport et le rendre toujours plus accessible et populaire. Ainsi, la Coupe du Monde se déroulera dorénavant tous les 2 ans, et non plus systématiquement chaque année, le but étant de laisser les différentes confédérations de mettre sur pied un calendrier de rencontres locales et continentales, et de participer au développement de ce sport.

Même s’il ne sera jamais l’égal dans son grand frère, le Beach Soccer est une discipline qui permet à de nombreux pays de s’exprimer, des pays qui n’ont pas forcément le potentiel pour se qualifier pour une Coupe du Monde sur un rectangle vert. Sur sable les conditions ne sont pas pareilles, ainsi la technique et le jeu offensif sont primordiales par rapport à l’engagement physique et la spéculation défensive, ce qui nous permet souvent d’assister à de belles actions et souvent des matchs prolifiques, même si l’Italie joue sur sable comme sur un vrai terrain.  Il est toujours agréable de voir des pays comme les Iles Salomon, les Emirats Arabes Unis ou Salvador dans ce genre de compétition et surtout une Suisse gagnante. 
Photos copyright www.beachsoccer.ch

Brésil – Suisse 10-5 (4-1, 2-0, 2-4)

Dubaï, Main Pitch, 6’000 spectateurs
Arbitre : M. Eiriz (Esp)
Buts : 6’ André 1-0, 9’ Betinho 2-0, 9’ Buru 3-0, 10’ Mo 3-1, 12’ Daniel 4-1, 15’ Buru 5-1, 18’ Benjamin 6-1, 23’ Andre 7-1, 24’ Betinho 8-1, 31’ Meier 8-2, 32’ Sydney 9-2, 32’ Rodriguez 9-3, 34’Schirinzi 9-4, 36’ Stankovic 9-5, 36’ Bueno 10-5.
Brésil : Mao, Dino, Bueno, Betinho, Daniel Souza, Bruno, Sidney, Daniel, Andre, Benjamin, Buru, Alessandro
Suisse : Nico, Samuel, Kaspar, Ziegler, Rodrigues, Leu, Spacca, Mo, Stankovic, Meier, Schirinzi, Valentin.

Écrit par Johan Tachet