Les Biennois n’ont pas à se cacher

Au bénéfice d’un contingent décimé par les blessures et les forfaits stratégiques, les hommes de Kent Ruhnke ont même proposé un bon hockey. Preuve que parfois un système est plus important que les individualités qui le composent…

Il faut aussi reconnaître que c’est doucement que les Zurichois ont commencé la partie. Du côté seelandais, on était fidèle à l’habitude de rater le plus possible d’occasions de but. Peu surprenant donc que dans les travées du Stade de Glace on entende dire  «Si on compte que par gaillard, il devait bien en avoir 5 de ces occasions ratées». D’autres fois, un Biennois était si bien placé que l’on se demandait ce qu’il attendait pour faire une passe… Que le roi Dagobert chie une pendule ? Mais si l’on est tenté de faire des montagnes lorsqu’on en rate, il suffit de penser à d’autres endroits sur cette terre, l’Ukraine par exemple. Près du lac, nous avons certes ce brouillard qui semble parfois éternel, eux Tchernobyl. Et alors, on prend son mal en patience quand soudainement, une passe un peu mal négociée et là, bordel ! Hold up ! C’est 0-1 ! Coup de froid dans l’Igloo réfrigéré.

Fort heureusement, l’entraîneur – qui parfois semble vouloir tout prouver par b2 – lit bien les intentions adverses et par le concours d’une quatrième ligne piocheuse, fait revenir son équipe au score. Mais après un premier tiers de feu, les forces en présence semblent retrouver le déséquilibre naturel que les parieurs auront déjà pu apprécier. Il n’en faut pas plus pour que Zurich montre sa domination dans le jeu de transition. Et de petite musique, il se met à retentir des sortes de trompettes de Jéricho fatales au mur défensif biennois. Un jeu de contre rondement mené et Bienne, certainement pas aidé par les interventions discutables de cette barjaque manipulée, communément appelée arbitre, ne reviendra plus.
Si cette rencontre n’a pas été de tout repos, on aura vu un n°71 retrouvé, semblant exprimer sa pénitence en ces mots : «M’accorderez vous votre grâce, après mes mois d’errance, père ?»  «Guère le temps de faire de l’esprit. Primo, j’ai pas encore regardé la vidéo et deuzio je n’hébergerai pas de joueurs l’année prochaine». Pouvait-on lire aisément sur les lèvres lorsqu’il fut temps pour lui d’articuler une réponse.
Même si je n’ai pas vu tous les buts – «Faut que t’arrêtes de boire» m’a d’ailleurs dit un de ceux qui prônent l’abstinence et qui se croient les meilleurs alors j’étais judicieusement allé au bar durant un tiers pour m’éviter la file –, celui du petit nouveau restera à jamais dans ma mémoire. Ha celui là ! Même pas 18 ans et déjà un but en LNA ! C’est en tout cas une meilleure image de la jeunesse que les préposés aux tambours qui ne tapent qu’à une main, complètement stone et le poignet flasque. Si au moins ils pratiquaient le beatbox, rien que pour le paraître…unz…unz…unz.
L’année prochaine, c’est promis je m’abonne à Swisscom TV pour revoir les actions avant d’écrire mon article, parce là, c’est difficile. Une aberration cette chaîne payante ? Si on veut voir les matches à l’extérieur, ce sera toujours mieux qu’une cramine à Davos… Et devoir danser le tcha tcha tcha à n’en plus finir pour se réchauffer.

Mais revenons-en au match. Si passé un certain stade, l’enjeu semblait surtout de s’économiser, pour certaines fratries divisées par les couleurs, on pouvait sentir qu’une forme de compétition subsistait. En effet, une source qui préfère rester anonyme nous a affirmé que dans cette célèbre famille, celui qui perd fait la vaisselle. Et compte tenu du score, ce sera donc à l’ainé de disposer du double mètre de porcelaine…
Mais non, les joueurs biennois n’ont pas à se cacher. Pourtant…ils sont au nombre de 22 à être dissimulés dans ce texte. Dans certains cas, leur nom figure en toutes lettres, dans d’autres cas, il faudra peut-être répéter à haute voix pour les débusquer et, surtout, faire preuve d’imagination, voire de tolérance linguistique. Dans tous les cas et peu importe qui finira par te dire qu’il ne te paie pas pour jouer à ce genre de conneries, sois le premier à débusquer ces résistants contre le tour de promotion-relégation qui ont choisi ce texte comme maquis !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bienne – ZSC Lions 3-6 (1-1 0-2 2-3)

Stade de Glace, 4747 spectateurs.
Arbitres : Prugger, Abegglen/Kaderli.
Buts : 7’13 Trudel (Gardner, Monnet) 0-1. 14’11 Beccarelli (Gloor, Tschannen) 1-1. 11’27 Down (Patrik Bärtschi) 1-2. 36’00 Gardner (Monnet, Stoffel) 1-3. 47’27 Trudel (Gardner, Patrik Bärtschi, à 4 contre 3) 1-4. 48’37 Monnet (Trudel, Seger) 1-5. 55’56 Schneeberger (Peter) 2-5. 58’43 Haas (Caminada) 3-5. 59’35 Gardner (dans la cage vide) 3-6.
Pénalités : 5 x 2’ + 1 x 10’ (Steinegger) contre Bienne; 8 x 2’ contre les ZSC Lions.
Bienne : Berra (40’01 Caminada); Jackman, Seydoux;  Schneeberger, Steinegger; Trunz, Kparghai; Meyer; Ehrensperger, Peter, Deny Bärtschi; Lötscher, Bordeleau, Fata; Haas, Brown, Wetzel; Tschannen, Gloor, Beccarelli; Vogt.
ZSC Lions : Flüeler; Seger, Schnyder; Signoretti, Geering; Stoffel, Reist; Kienzle; Gardner, Monnet, Trudel; Patrik Bärschi, Down, Sejna; Bastl, Alston, Bühler; Krutov, Grauwiler, Kostovic; Schommer.
Notes : Bienne sans Fröhlicher, Gossweiler, Nüssli, Truttmann, Tschantré et Zigerli (tous blessés) – ZSC sans Pittis, Wichser, Suchý, Müller, Schelling (tous blessés) ni Sulander (surnuméraire).

Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche

Commentaires Facebook

8 Commentaires

  1. Fantastique ce petit jeu, je lis, je relis, je trouve, je cherche, je relis, je déchiffre… Caminada est très bien, Rico Fata aussi, Trunz tiré par les cheveux et Beccarelli vraiment bien planqué! 😉 et j’en passe…

  2. Brown, c’est comme le « pouillon knorr », quant au n°21, si je vous le donne, il ne faudra pas le répéter…

    A dimanche pour le reste!

  3. Au bénéfice d’un contingent décimé par les blessures et les forfaits stratégiques, les hommes de Kent Ruhnke ont même proposé un bon hockey. Preuve que parfois un système est plus important que les individualités qui le composent…
    Il faut aussi reconnaître que c’est doucement (Seydoux) que les Zurichois ont commencé la partie. Du côté seelandais, on était fidèle à l’habitude de rater le plus possible d’occasions de but. Peu surprenant donc que dans les travées du Stade de Glace on entende dire «Si on compte que par gaillard (Kparghai), il devait bien en avoir 5 de ces occasions ratées». D’autres fois, un Biennois était si bien placé que l’on se demandait ce qu’il attendait pour faire une passe… Que le roi Dagobert chie (Bärtschi) une pendule ?
    Mais si l’on est tenté de faire des montagnes lorsqu’on en rate, il suffit de penser à d’autres endroits sur cette terre, l’Ukraine par exemple. Près du lac, nous avons certes ce brouillard qui semble parfois éternel, eux Tchernobyl (Lötscher). Et alors, on prend son mal en patience quand soudainement, une passe un peu mal négociée et là, bordel ! Hold up ! (Bordeleau) C’est 0-1 ! Coup de froid dans l’Igloo réfrigéré. (Gloo..r)

    Fort heureusement, l’entraîneur – qui parfois semble vouloir tout prouver par b2 – lit (Beccarelli : problème d’exposant, mes excuses) bien les intentions adverses et par le concours d’une quatrième ligne piocheuse, fait revenir son équipe au score. Mais après un premier tiers de feu, les forces en présence semblent retrouver le déséquilibre naturel que les parieurs auront déjà pu apprécier. Il n’en faut pas plus pour que Zurich montre sa domination dans le jeu de transition. Et de petite musique, il se met à retentir des sortes de trompettes de Jéricho fatales (Rico Fata) au mur défensif biennois. Un jeu de contre rondement mené et Bienne, certainement pas aidé par les interventions discutables de cette barjaque manipulée (Jackman), communément appelée arbitre, ne reviendra plus.
    Si cette rencontre n’a pas été de tout repos, on aura vu un n°71 retrouvé, semblant exprimer sa pénitence en ces mots : «M’accorderez vous votre grâce, après mes mois d’errance, père ?» «Guère (Ehrenspeger) le temps de faire de l’esprit. Primo (Keith Primeau, bonus), j’ai pas encore regardé la vidéo et deuzio je n’hébergerai (Schneeberger) pas de joueurs l’année prochaine». Pouvait-on lire aisément sur les lèvres lorsqu’il fut temps pour lui d’articuler une réponse.
    Même si je n’ai pas vu tous les buts – «Faut que t’arrêtes de boire» (Vogt) m’a d’ailleurs dit un de ceux qui prônent (Brown…ok…ok) l’abstinence et qui se croient les meilleurs (Meyer) alors j’étais judicieusement allé au bar durant un tiers pour m’éviter la file –, celui du petit nouveau restera à jamais dans ma mémoire. Ha celui là (Haas)! Même pas 18 ans et déjà un but en LNA ! C’est en tout cas une meilleure image de la jeunesse que les préposés aux tambours qui ne tapent qu’à une main, complètement stone et (Stoney) le poignet flasque. Si au moins ils pratiquaient le beatbox, rien que pour le paraître…unz…unz…unz (Trunz).
    L’année prochaine, c’est promis je m’abonne à Swisscom TV pour revoir les actions avant d’écrire mon article, parce là, c’est difficile. Une aberration (Berra) cette chaîne payante ? Si on veut voir les matches à l’extérieur, ce sera toujours mieux qu’une cramine à Davos (Caminada)… Et devoir danser le tcha tcha tcha à n’en (Tschannen) plus finir pour se réchauffer.

    Mais revenons-en au match. Si passé un certain stade, l’enjeu semblait surtout de s’économiser, pour certaines fratries divisées par les couleurs, on pouvait sentir qu’une forme de compétition subsistait. En effet, une source qui préfère rester anonyme nous a affirmé que dans cette célèbre famille, celui qui perd fait la vaisselle (Wetzel). Et compte tenu du score, ce sera donc à l’ainé de disposer du double mètre de porcelaine…
    Mais non, les joueurs biennois n’ont pas à se cacher. Pourtant…ils sont au nombre de 22 à être dissimulés dans ce texte. Dans certains cas, leur nom figure en toutes lettres, dans d’autres cas, il faudra peut-être répéter (Peter) à haute voix pour les débusquer et, surtout, faire preuve d’imagination, voire de tolérance linguistique. Dans tous les cas et peu importe qui finira par te dire qu’il ne te paie pas pour jouer à ce genre de conneries, sois le premier à débusquer ces résistants contre le tour de promotion-relégation qui ont choisi ce texte comme maquis !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.