Ceux qui rient et ceux qui pleurent…

Que les amateurs de football champagne se réjouissent, le palpitant et spectaculaire championnat de France a repris ses droits en ce troisième week-end de janvier ! Après un tour de Coupe de France, pour les chanceux qui ont réussi à passer entre les flocons, et les huitièmes de finale de la prestigieuse Coupe de la Ligue en semaine, les cadors du championnat ont retrouvé les vertes pelouses de Ligue 1. Avec des fortunes diverses…

Quelques clubs ont fait la bonne affaire de cette journée de reprise. Lille poursuit son parcours sans faute en alignant une septième victoire consécutive, un fait inédit pour eux depuis 60 ans ! Traditionnellement reconnus pour leurs vertus défensives, les Dogues forment cette année, et de loin, la meilleure attaque du championnat. Les Parisiens en ont fait les frais en implosant littéralement chez les Nordistes. La seconde bonne opération du week-end est le fait des Verts de Saint-Etienne. En s’imposant chez les redoutables Grenoblois, les coéquipiers de Gelson Fernandes, sur le banc pour l’occasion, se sont donnés une toute petite bouffée d’air en queue de classement. Enfin, en véritable crise avant les fêtes, l’OL s’est imposé en fin de partie grâce à deux corners à Nancy. Une victoire qui, à défaut d’être rassurante, permet aux Lyonnais de ne pas être complètement largués au classement, surtout que dans le même temps Montpellier et Monaco se sont imposés et gardent un bon tempo dans les premières places du classement.Mais le match à ne pas manquer, du moins le pensait-on sur le coup des 20h59, était sans conteste le choc entre les Girondins de Laurent Blanc et les Olympiens de Didier Deschamps. Malheureusement, le match du dimanche soir, en Ligue 1, c’est un peu comme la fameuse boîte de chocolat de l’ami Forrest Gump : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Pour le coup, en lieu et place d’un pas si lointain 5 à 5 entre deux prétendants au titre – du moins l’étaient-ils à l’époque – nous avons eu droit à un larmoyant 1-1 qui scelle quasi définitivement l’issue du championnat alors qu’il reste 18 journées à disputer.

En toute fin de première période, c’est sur un centre de Ciani égaré dans le camp marseillais, que l’invisible Marouane Chamakh se lance sur Steve Mandanda. La tête de l’attaquant marocain heurte le bras du portier marseillais qui propulse le cuir dans ses propres buts. Un but qui aurait dû être refusé, mais qui donne un avantage mérité aux Girondins, tant les Marseillais ont mis autant de rythme dans cette première période que dans une partie de pétanque disputée sous le soleil et les 40 degrés à l’ombre de La Ciotat. On en veut pour preuve que le seul tir phocéen de la première période, dont nous tairons le nom de l’auteur, a fini sa course sur le poteau… de corner !
La seconde mi-temps marque le réveil des Olympiens. En supériorité numérique dès l’heure de jeu, ils ont petit à petit pris l’ascendant sur leurs adversaires, qui a de plus en plus reculé au fil des minutes. L’entrée d’Hatem Ben Arfa, l’enfant terrible, a pour une fois été payante. C’est finalement assez logiquement que Benoît Cheyrou a offert l’égalisation à ses coéquipiers, sur une remise de la tête de Brandao qui pour l’occasion a prouvé à ses détracteurs que, parfois, il ne sert pas qu’à se lancer par terre sur un terrain de foot… L’OM aurait pu passer l’épaule en fin de match, mais comme trop souvent cette année (souvenez-vous de Milan…), il n’a pas manqué grand-chose… Un match nul qui arrange bien plus les Bordelais que les Marseillais, qui ont été beaucoup trop inconstants pour inquiéter le champion en titre, qui devrait sans trop de mal doubler la mise cette année. Heureusement pour les Phocéens qui n’ont plus rien remporté depuis 1993, il reste la Coupe de la Ligue… Supporters marseillais, réjouissez-vous !