Prends-en de la graine !

L’équipe sédunoise perd l’ensemble de ses maigres illusions en quelques matchs. Défait à Genève contre Fenerbahce jeudi puis ce dimanche au Stade de Suisse, les Valaisans sont déjà largués dans toutes les compétitions auxquelles ils participent. Au club valaisan de s’inspirer du jeu turc et de la philosophie bernoise, ça pourrait aider à l’avenir !

Tout simplement trop fort

Face à l’armada turque, Sion n’a pas pesé lourd. Guiza, Roberto Carlos, Andres Santos ou encore Emre se sont baladés devant une très faible affluence. Les 9000 spectateurs présents ont donc assisté à une démonstration entre deux équipes qui ne jouaient visiblement pas dans la même catégorie. L’ouverture du score n’interviendra qu’en fin de mi-temps. Sur une remise de Guiza, Andres Santos trompait la vigilance de Vanins. Comme à son habitude, le club sédunois cédait en fin de match et réduisait à néant les très maigres espoirs restant en vue du match retour. C’est Kazim Kazim qui n’avait plus qu’à glisser le ballon dans le but vide à la 85ème minute.
On pourra refaire le match autant qu’on veut en disant (comme CC) que sur le deuxième but il y avait hors-jeu ou alors disserter sur l’essai raté de MPenza qui a touché le poteau. Je préfèrerai affirmer que Sion s’est trouvé face à plus fort que lui et qu’on ne peut pas lui en vouloir. La prise du deuxième but est malgré tout dommage puisqu’il détruit tous les rêves valaisans. On peut aussi relever que le public valaisan n’a pas répondu présent. 9000 personnes dont 7500 Turcs, ça n’aide pas forcément le club qui est censé jouer à domicile…

Deux philosophies différentes !

Suite à sa désillusion européenne, Sion se devait de réagir en championnat pour ne pas se retrouver largué sur tous les tableaux. Ramener un point de Berne n’aurait pas été une mauvaise opération compte tenu de la puissance actuelle de l’équipe de Petkovic. Partis sur une cadence dantesque (16 points en 6 matchs), les abeilles marchent comme un rouleau compresseur.
Quand on regarde la feuille de match, un paramètre interpelle particulièrement. D’un coté on lit Vanins, Vanczak, Paito, MPenza, Alioui ou Obradovic et de l’autre Schneuwly, Affolter ,  Degen, Hochstrasser ou Sutter. Non pas que je sois un vieux Suisse conventionnel ne supportant pas le mélange culturel mais je constate simplement que d’un côté on parle cinq langues différentes et on provient de trois continents, et d’un autre on parle allemand et on semble uni. Ce manque apparent d’identité coûte malheureusement cher au FC Sion. Sur le terrain synthétique bernois, c’est comme si onze fonctionnaires obligés de bosser s’opposaient à onze types concernés par leur maillot.
Le résultat traduit aisément ce manque de cohésion. Mais malheureusement, Christian Constantin ne le comprend pas. Chaque année, il reconstruit une équipe et vise le haut du tableau. Et chaque année l’équipe se retrouve rapidement larguée. Non pas que la qualité manque, c’est simplement que les gens ne sont pas suffisamment concernés par leur maillot et l’unité est inexistante. Comment s’apprécier et jouer ensemble quand on ne se comprend pas ? Comment mouiller le maillot d’un club qu’on ne considère finalement que comme un simple employeur ?
Le match, soporifique à son entame, s’emballera en deuxième mi-temps en l’espace de 15 minutes. La défense sédunoise a à nouveau montré ses limites. Elle va courber l’échine aussi rapidement qu’un dirigeant helvétique en Libye. L’ouverture du score de Schneuwly n’en est pas moins magnifique. Le jeune Suisse déviera du talon un centre de Sutter pour crucifier un Vanins jusque-là irréprochable. Quelques instants plus tard, c’est Schneuwly’s brother qui doublera la mise. Lésés d’un pénalty en première mi-temps, les Bernois finiront par en obtenir un en seconde mi-temps suite à une faute de Alioui. Yapi transformera la sentence et pliera définitivement le match. La réduction du score par Adeshina n’est que le résultat d’un relâchement bernois en fin de match.

Déjà largué !

Quand on fait un premier bilan, on ne peut pas être satisfait. Le club valaisan joue sur trois tableaux et se retrouve déjà largué sur deux d’entre eux. Quasi éliminé de l’Europa League, on pourra regretter un tirage particulièrement difficile et invoquer la supériorité adverse comme excuse. La Coupe suisse est encore à disputer et a offert à Echallens le redoutable honneur d’affronter le tenant du titre valaisan. Espérons que la compétition favorite des Valaisans offrira aux supporters sédunois le droit de rêver et quelques rencontres de folie comme l’an passé.
A propos du championnat, on ne peut pas être satisfait de l’entrée en matière valaisanne. Bien que plus agréable que l’an passé, l’équipe valaisanne galvaude bien trop et n’offre pas le rendement attendu. Le recrutement, pourtant très intéressant, ne suffit pas à gommer ce manque global d’identité et de cohésion au sein de l’équipe. Quand après sept matchs on se retrouve à 11 points de la tête du championnat alors qu’on a un effectif qualitativement équivalent, c’est qu’il faut se remettre en question ! Et vite.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Young Boys – Sion 3-1 (1-0)

Stade de Suisse, 19’520 spectateurs.
Arbitre : M. Studer.
Buts : 47e Marco Schneuwly 1-0. 49e Christian Schneuwly 2-0. 58e Yapi (penalty) 3-0. 85e Adeshina 3-1.
Young Boys : Wölfli ; Ghezal, Dudar, Affolter ; Sutter (73e Pasche), Yapi, Hochstrasser, Degen ; Christian Schneuwly (52e Liechti), Marco Schneuwly (67e Traoré), Regazzoni.
Sion : Vanins ; Vanczak, Sarni, Alioui, Paito (52e Yusuf) ; Marin, Serey Die, Obradovic (74e Fermino), Dominguez ; Mpenza (63e Adeshina), Afonso.
Cartons jaunes : 24e Vanins, 45e Yapi, 58e Alioui, 78e Vanczak.
Carton rouge : 89e Vanczak.

Écrit par Ernest Shackleton

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8 Commentaires

  1. C’est à se demander si Sion ne devrait s’inscrire que pour la coupe Suisse…

    Très joli le « Elle va courber l’échine aussi rapidement qu’un dirigeant helvétique en Libye.  »

    Ou comment passer pour une carpette (et non une tap….)

  2. 19’520 spec. c’est un petit peut decevant….
    mais bon, maintenant YB est en route pr bouffer les laekerlis!!

    da as geht ab,
    wir holen diiee meeiisterschaft

    haha, s’enflamer pr 1 rien c’est qd meme assez drole. Tant qu’on place pas les esperances trop haut!
    hopp YB

  3. Ce qui fait la force de Young Boys. C’est cette assiociation Helvetico-Ivoirienne..

    Yapi Yapo
    Doumbia
    Doubai (il va revenir en force, il avait mis Yapi sur le banc)
    Traoré

  4. Elle va courber l’échine aussi rapidement qu’un dirigeant helvétique en Libye.

    Rien à redire !

    J’ai peur pour YB qui va s’enflammer et finir comme toujours…. derrière le premier….

    Sion, à 3 points de la troisième place après 7 journées, c’est encore un miracle !!!!

  5. Belle equipe d YB… attention cependant a la coupe d afrique des nations qui pourrait priver les bernois de leurs mercenaires ivoiriens durant quelques semaines…

  6. Le jeu d’YB est certes sympa à regarder, mais son cavalier seul montre à l’envi à quel point le championnat suisse est à la ramasse. Même un treizième du championnat espagnol, qui est encore à 3 semaines de la reprise, demeure un obstacle insurmontable pour les Schmutzli. Pis bon, un penalty en sa faveur à chaque match, même s’il était totalement justifié contre Sion, ça aide la moindre.

    Bâle est à la dérive, et comme il n’y a pas tous les dimanche Sion en face, ben ça ne rigole pas. Le FCZ va revenir, à moins que la CL…

    Non, ça fait mal de se retrouver déjà à 11 points d’une équipe comme YB qui n’a pas l’aura d’un grand FCZ ou d’un FC Bâle d’il y a 4-5 ans.

    Malheureusement on en a pris la triste habitude depuis 3 ans.

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