Bordeaux sur sa lancée

Qu(i)’est-ce qui peut arrêter Bordeaux ? Restant sur quatorze succès de rang, les Girondins sont (déjà) seuls en tête de la Ligue 1. Le duel de dimanche prochain au Vélodrome éclaircira pas mal d’interrogations quant aux niveaux respectifs des deux formations.

Malgré le départ de Diawara et le faux-vrai-faux-euh… le fait que Chamakh (3 buts en 3 matches) reste, l’équipe de Laurent Blanc est toujours aussi solide. Carrasso fait le travail derrière, tandis que notre ami Gourcuff plane toujours largement en-dessus de la L1, avec quatre réalisations (!) en trois journées. Même Ciani semble s’être mis à niveau. L’opposition est avertie, après le 4-0 passé à un Nice pourtant bien armé, Bordeaux ne lâchera pas facilement son os cette saison. 

Marseille a pour sa part montré ses premières limites en déplacement à Rennes. Dominés dans les grandes largeurs, les Marseillais ne doivent le point ramené de Bretagne qu’à un excellent Mandanda (quand celui-ci ne s’amuse pas à tenter des crochets suicidaires dans ses seize mètres…) et à la hargne du capitaine Mamadou Niang, buteur en seconde période.

Attention à Rennes

Le point positif du côté de l’OM ? Le club phocéen a failli l’emporter malgré tout. Fernando Morientes a eu droit à 45 minutes de jeu au cours desquelles il a été totalement transparent, sauf en toute fin de match. Il a alors fallu un exploit de l’excellent Douchez pour empêcher l’ancien Madrilène de signer, tel un vieux renard des surfaces, son arrivée par un but victorieux.
C’est plutôt de Rennes qu’il convient de parler après cette rencontre. Le truculent Frédéric Antonetti dispose d’un contingent intéressant, dont le potentiel offensif est apte à dynamiter n’importe quelle arrière-garde. Bon, d’accord Esteban est parti, mais bon… Avec Bangoura, Gyan, Sow, Kembo-Ekoko, le retour futur de Briand, l’éventuelle participation des placardisés Pagis et Thomert, le club de la Route-de-Lorient a tout pour bien faire.
En prime, il dispose en Nicolas Douchez d’un portier de tout premier plan. Je me répète certainement, mais la France peut compter sur les services d’un nombre incroyable de gardiens de haut niveau. Mandanda, Lloris, Carasso, Douchez, Pelé ou encore Planté (non j’déconne)… Je connais quelques sélections qui seraient heureuses de pouvoir en naturaliser quelques-uns plutôt que de lorgner sur Almunia.

Gros 4 et envahissement

Paris et Lyon complète le «gros quatre» apparu la saison dernière. Avec des recrutements judicieux pour l’un, dispendieux pour l’autre, le championnat de France devrait une nouvelle fois ne pas connaître de surprise de taille. Tant mieux pour le football hexagonal, qui risque ainsi de pouvoir marquer quelques précieux points au coefficient UEFA pour passer devant le championnat italien devenu bien triste et la Bundesliga qui ressemble parfois à un tournoi de sixte.

Passons au «cas» stéphanois… Ah Sainté… Si ce club n’existait pas, nous n’arriverions pas à l’inventer. Les Verts n’ont toujours pas marqué le moindre point et l’ambiance est de plus en plus pourrie du côté du «Chaudron». Après la défaite face à Boulogne, un bon millier de spectateurs a envahi la pelouse pour exprimer leur mécontentement. Ah ben ça mon ami Alain Perrin, faut pas s’étonner qu’on ne marque pas quand on a un demi-attaquant valide…
Le départ de Gomis a été tellement bien anticipé que le club voulait recruter dans la foulée rien de moins que trois attaquants. OK, le nom de Sanogo c’est bien joli, mais il convient de rappeler le calibre du bonhomme. Le type, il a quand même marqué un but en six mois avec Hambourg avant d’être prêté à Hoffenheim où il était censé remplacer l’immense Vedad Ibisevic – le type qui a jamais scoré à Paris, qui en a mis 10 en 33 matches avec… Dijon en L2, avant d’exploser en Allemagne avec 18 buts en 17 matches. Résultat ? Un but en 14 rencontres… Ça promet.