Un doigt d’honneur à l’Olympisme

Nous n’allons pas y aller avec des pincettes : le fait que le half-pipe – sorte de défouloir pour ados boutonneux – soit considéré comme un «sport» olympique est une insulte abjecte envers l’idéal des JO et des autres disciplines. Il suffit juste de voir le look pathétique de ces machins pour vous donner envie de savater leurs têtes à claques à coups de lattes.

Comme première épreuve de self-control, je vous conseille le trajet Aigle-Villars en bus, puis Bretaye en tchou-tchou, aller-retour. Entre baggies XXXXL tombant jusqu’aux genoux, doudounes bleues-fluo fauchées à un 50 Cent du pauvre, bonnets grotesques à visières et lunettes aux verres teintés, il est difficile de se contenir pour ne pas flinguer l’intégralité des «riders» empruntant ce trajet le week-end. Du yo à chaussettes blanches sur le pantalon à la petite frappe kitsch aux pamires crachant de l’infect Sum 41, le décor est rapidement planté : le profil-type du rider-de-la-mort-de-l’extrême-qui-tue-sa-race est un concentré d’imbécile qui se la joue doublé d’un crétin qui sait à peine lire.En plus de passer sa journée le cul planté dans la neige au milieu des pistes, le snowboardeur est spécialisé dans le déclenchement d’avalanches lorsque le degré de danger est de 8 sur une échelle de 5. À l’instar du mi-rat ‘culé d’Évolène, la consécration suprême est de pouvoir se pavaner à la une des torchons faisant office de journaux. Pour paraphraser un brillant humoriste, dans ce cas précis, on n’aura jamais été autant déçu par l’efficacité des secours. Ou encore : «Ne dites plus Crétin des Alpes, dites désormais Miraculé d’Evolène !». C’est tellement bien dit, bravo Vigousse.
Sinon, l’autre occupation de ces frimeurs fagotés comme des sacs-poubelles est de faire les malins sur un half-pipe. But du bazar : pouvoir se la péter, entre deux joints, devant une assistance niaise ébahie par un spectacle d’une indigence affligeante. Plus tragique, certains poussent le vice jusqu’à se filmer pour pouvoir s’astiquer la nouille le soir venu devant leurs exploits. Au niveau de l’originalité, c’est le désert de Gobi juxtaposé à l’échelle de Jupiter puisqu’ils font tous la même chose. En l’air, ces énergumènes ne savent que tourner sur eux-mêmes. C’est donc cette occupation qui est considérée comme une discipline olympique à part entière, et ça, c’est une honte suprême. Un bras d’honneur au Baron Pierre de Coubertin qui, on en est persuadé, défendait d’autres idées et valeurs sportives. Le pauvre, il doit se retourner dans sa tombe. Déjà que les Jeux Olympiques sont devenus une traînée prête à vendre son cul au plus offrant, il suffit désormais d’être un hobby semi-médiatisé pour être considéré comme sport olympique. Après le half-pipe aux JO d’hiver, à quand le skateboard et le roller aux joutes d’été ?
La compétition olympique de ce simulacre de sport est donc indigeste au possible. Cinq-six sauts, tous pareils et c’est fini. Il faut ensuite multiplier ce mode opératoire par le nombre de concurrents. Autant dire qu’après cinq minutes, il faut se concentrer pour ne pas balancer contre le téléviseur tout ce qui trouve à portée de main. Existe-t-il réellement quelque chose de plus pourri à regarder ? Assurément non. Même le patinage artistique masculin est nettement plus intéressant (surtout lorsque Brian Joubert s’étale comme une flaque de pus et que la pleureuse de Saxon foire ses quadruples ainsi que le podium pour un demi-point…). Au moins, dans la loterie du boardercross, certains se rétament la tronche en beauté. On n’a même pas ce plaisir en half-pipe. Le meilleur cas de figure est d’en voir un se manger l’arête du pipe, mais personne ne nous a gratifié d’un tel plaisir. Une profonde déception !
Chez les blaireaux, c’est un machin avec une serpillière rousse sur la tête et hurlant des «USA, USA !» à tue-tête qui s’est honteusement vu attribuer une médaille d’or. Je croyais qu’il était possible de savoir si un embryon possède le gène roux, rendant ainsi l’avortement obligatoire. Apparemment pas, et voilà donc le résultat : une tomme volante. Chez les pouffes, j’ai refusé de m’auto-flageller davantage et d’avoir une encore pire opinion de la femme en m’infligeant un tel supplice.

Half-pipe – podiums

Blaireaux

On s’en fout.

Pouffes

Aussi.

Écrit par Mathieu Nicolet

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25 Commentaires

  1. Assez ironique…

    surtout quand on sait que c’est le CIO qui à fait des pieds et des mains pour que le snowboard soit un sport Olympique pour redynamiser sa grand-messe hivernale pour papi double-lattés…

  2. On peut me parler de prendre cet article à je ne sais que degré, selon la fameuse doctrine cartonrougienne….. Pour moi cet article est resté bloqué au degré 0 de l’humour.

  3. Voilà un article qui n’y va pas par quatre chemins, et je dois dire que j’ai un avis assez proche de Mathieu Nicolet sur ce coup là…j’ai regardé la compétition masculine tard l’autre soir et ça me donnait un peu l’impression d’être dans un square moche tout en béton d’une banlieue glauque de Lyon un dimanche après-midi avec des ados se dandinant et éructant leur langage incompréhensible de yo

    Par contre j’aime beaucoup suivre le curling pendant ces JO et attends avec impatience un article de notre cher site consacré à ce magnifique sport tactique.

  4. Enfin un papier qui détonne ! C’est ça qu’on aime lire sur Cartonrouge…

    Entre le half-pipe et la Ferme Célébrités, je prends la Ferme ! Au moins Michael Vendetta me fait un peu rire…

  5. C’est trop hardcore pour faire sourire, je trouve.

    J’aurais préféré un article bien sanglant sur les problèmes liés aux juges. Cette finale homme a été un fiasco de ce point de vue… et ça aurait été plus pertinent que de vomir bêtement sur un sport.

    Ma foi…

  6. Quel article !! C’est vrai qu’avec 3 chutes tous les 4 bétas , on s’la pète,on s’la pète…la gueule . Et même pas éssoufflés …Ouah !

  7. Un doigt d’honneur au vieux frustré

    On prend la même formule et on applique:
    Le redacteur de cette article, aussi talentueux soit il, est un vieux schnoK!
    Autant de clichés et de dégoût envers une jeunesse qu’il ne comprend pas prouvent à quel point il n’en peut plus de voir le nombre de ses cheveux gris croître sur son cône à l’instar de ses poils à la sortie de ses orifices.

    Le parfait exemple d’un type qui a dépassé l’âge d’avoir un regard objectif et moderne sur un truc qu’il ne connaît pas. Attention la presbytie aiguë des couleurs autres que le noir, le blanc et le rouge sont disponibles et ce, même dans des tons « flashy ». Décidément, le monde et les tendances vont trop vite pour toi mon petit fossile.

    Si tu préfères te palper ton… Hem, te galvaniser devant un splendide spectacle ultra-imaginatifo-tactique dont chaque concurrent possède son style et ne fait surtout pas les mêmes gestes que les autres, libre à toi de regarder le ski de fond ou le bobsleigh.

    Si le fait de les voir s’éclater autant dans leur sport (où ils assurent) que dans l’à côté te rend d’aussi mauvais poil et que ta subjectivité crasse quant à leurs prouesses sportives t’empêche un once d’humilité, il n’y a plus grand chose à faire pour ton cas et la cirrhose de ton foie…

    PS: Ne t’inquiète pas pour leur visage boutonneux, ta face verruqueuse leur fait bien assez d’ombre.

  8. Même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qui est dit dans l’article… quel bel état d’esprit signé carton rouge…
    On en a marre de lire les mêmes articles dans tous nos journaux… donc merci pour cet bel essai qui m’a fait mourir de rire je l’avoue….

  9. @ JG

    Mon gars, faut pas t’énerver. Nicolet fait
    de l’humour totalement décalé. Cet humour est à prendre avec des pincettes, comme l’article l’annonce indirectement. Si cela te file de la bile dans la bouche, reste s’il te plaît avec L’équipe, Le matin, et les autres.
    Mais pas la peine de te filer des ulcères. Sinon, je dois admettre que ton message est bien écrit, bonne syntaxe et pas de fautes d’aurtograffe,
    virulent certes, mais bien torché. Ca fait du bien de lire une entrée qui ne contient pas douze fautes sur chaque ligne.

    Vive le sport !

  10. Avec ce genre d’article, on attend une réaction, et c’est dans le mille. Ca faisait longtemps qu’il n’y avait plus eut autant de commentaires pour un article.

    Bravo donc.

  11. « Je prends acte, mais attendez-vous à ce que je déglingue ce sport à la con (cf. snowboard). Après le conglomérat d’ordures que j’ai croisé sur les pistes, j’ai un besoin nerveux de me les faire. »

    Parole tenue! Ca fait plaisir, un auteur qui donne pas dans le politiquement ou plutot le médiatiquement correct et qui assume ses opinions!!

  12. Je ne m’énerve pas, je lui rend simplement la monnaie de sa pièce.

    C’est également le genre d’article que je m’attend de voir sur CR et c’est pour cela que je viens! Mais si c’est pour juste applaudir l’auteur à la fin parce qu’il a fait une bonne perf’, ce sera sans moi… Le but de mon message est de donner un peu de répondant à ses auteurs et de les changer des éternelles: « génial » ou « pourri ».

    J’aime quand ça balance! Mais des deux côtés 😉

  13. MOUhahahahahah énorme. J’adore ce genre d’article 😉

    Meme si je fais du snow et écoute la meme musique, j’avoue que je me suis bien marrer

  14. C’est pauvre, très pauvre comme article… et pourtant il y avait de quoi écrire un bon papier bien critique sur le sujet. Mais bon, quand on pense qu’il suffit de faire quelques raccourcis pathétique et d’user de stéréotypes prouvant l’insondable ignorance de l’auteur sur le sujet pour écrire un bon article on est plutôt mal parti…

    Faut pas vous sentir obligés de tout commenter et critiquer. Rester sur des sports que vous connaissez, ça évitera d’être ridicule et une certaine perte de crédibilité…

  15. à quoi bon filer un sport à commenter à un gars qui n’en veut pas ?
    résultat ? il chie sur tout.
    dommage, le pipe est de loin moins chiant que le curling ou le biathlon…

  16. Bon je dois avouer qu’en lisant cet article, j’ai esquissé un sourire….. en imaginant très bien l’auteur, les yeux rougis par le joint et les bières du samedi soir, attendant le train à 8h à Lausanne pour aller poser son petit cul dans le snowpark à Villars.

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