2009 : vers un tournant de l’histoire ?

Après une cuvée 2008 passionnante, le circuit ATP reprend ses droits en ce début d’année, avec en prime l’Open d’Australie – du 19 janvier au 1er février. L’occasion de faire le point sur les favoris (et les autres), en élargissant cet état des lieux au reste de la saison. Sortez vos calepins !

Ceux qui ne font plus peur

Leur talent et leur potentiel ne se discutent pas, mais leur mental défaillant les empêche d’exploser et surtout d’imploser. Voici le podium des joueurs que l’on n’attend plus au premier plan cette année !

Médaille de bronze : David Nalbandian (Argentine, ATP 11)

Celui qui fut longtemps la bête noire de Roger Federer n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même, et il ne doit son classement honorable qu’à une excellente fin de saison (vous savez, cette période où les meilleurs joueurs ont la tête – voire tout le corps – à la plage).
Passé maître dans l’art de l’antipathie, l’Argentin risque de passer douze mois pénibles, et à moins d’une immense introspection suivie d’un traitement psychothérapeutique, on le voit mal retrouver sa motivation d’antan qui lui permettait de renverser des montagnes. Tant pis diront certains, tant mieux diront d’autres !

Médaille d’argent : David Ferrer (Espagne, ATP 12)

US Open 2007 : David Ferrer atteint les demi-finales, après avoir notamment battu son compatriote Rafael Nadal, et finit par s’incliner face à la pugnacité de Djokovic. Humble, il déclare en conférence de presse qu’il «ne joue pas sur la même planète que les trois meilleurs». Quelques mois plus tard, il atteint la 4ème place ATP – son meilleur classement – et est considéré comme l’un des joueurs les plus redoutables du circuit.
US Open 2008 : l’Espagnol est éliminé au 3ème tour seulement par le Japonais Nishikori (sur lequel nous reviendrons plus tard). Excédé, il s’adresse directement à l’arbitre principale en ces termes misogynes : «tu es une femme, c’est normal que tu es une incapable, les femmes ne savent rien faire». Le contraste avec le Ferrer de 2007 est saisissant, tant sur le terrain qu’en dehors ! Ejecté du top-ten, il ne devrait pas le réintégrer de sitôt.

Médaille d’or : Richard Gasquet (France, ATP 25)

Celui qui était considéré par les Français comme le futur meilleur joueur de tous les temps semble connaître une phase de désintérêt total (normal pour un adolescent me direz-vous), qui s’est traduit ces derniers mois par une chute au classement mondial. Apparemment peu concerné par sa profession, Gasquet a même déclaré il y a peu se «réjouir d’être éliminé du tournoi de Paris-Bercy», histoire de pouvoir prendre des vacances anticipées. Exemplaire !
S’il fait le désespoir de ses compatriotes, nous il nous amuse bien, le Richard. Ses capacités d’autodestruction sur le court ne sont pas sans rappeler d’autres grands losers de l’histoire du tennis moderne, tels Tommy Haas ou Michel Kratochvil. Vivement Roland-Garros, où la sur-médiatisation dont il sera à nouveau victime vaudra assurément le détour !

Joker : Mario Ancic (Croatie, ATP 35)

Encore 7ème joueur mondial il y a deux ans, Mario Ancic a ensuite joué de malchance puisqu’il a dû faire face à une mononucléose (une vraie, pas comme celle de celui-dont-on-ne-doit-pas-citer-le-nom-pour-dire-des-choses-négatives). Depuis, il peine à retrouver son véritable niveau, malgré son courage et sa persévérance.
On ne saurait donc être trop sévère avec le Croate qui, contrairement aux trois autres cités, n’a rien d’un imbécile. Mais celui qui était appelé à succéder à Ivanisevic aura malheureusement bien du mal à combler le retard important accumulé sur les meilleurs…

Ceux qu’il faudra surveiller

Même s’ils ne devraient pas provoquer de révolution, voici les joueurs qui devraient tout de même nous offrir de bonnes surprises cette année, grâce notamment à leurs qualités autant tennistiques que mentales. Plus jeunes et plus dangereux que Davidenko (ATP 5), Roddick (ATP 8) ou Blake (ATP 10),  ils incarnent la relève du tennis mondial et leur marge de progression est des plus intéressantes.

Médaille de bronze : Stanislas Wawrinka (Suisse, ATP 16)

Même s’il ne possède qu’un seul titre ATP à son actif, Stan nous a démontré la saison passée qu’il était bien l’un des meilleurs joueurs du monde. Son accession temporaire au top 10 ainsi que son titre olympique de double avec Federer lui ont fait acquérir une nouvelle dimension, et s’il se décidait à canaliser quelque peu sa frappe de balle, il pourrait bien nous faire très plaisir ces prochains mois.

Médaille d’argent : Ernests Gulbis (Lettonie, ATP 51)

Lui, il ne ressemble à personne. Tout d’abord, il est Letton. Ensuite, il préfère la littérature au tennis. Enfin, il semble n’en avoir rien, mais alors rien à foutre d’être mené 6-5 dans le tie-break d’une manche décisive. Mais avant tout, Ernests Gulbis est un joueur bourré de talent qui a démontré qu’il pouvait battre n’importe qui ; Djokovic en a d’ailleurs fait les frais la semaine passée. On est en droit d’attendre beaucoup de ce joueur, encore un peu inconstant mais extrêmement prometteur, à condition de trouver la motivation et la concentration nécessaires. A surveiller de très près !

Médaille d’or : Juan Martin Del Potro (Argentine, ATP 9)

On ne présente plus Del Potro, qui fait maintenant incontestablement partie des joueurs les plus doués du circuit. Dommage cependant que son taux de sympathie soit inversement proportionnel à sa progression phénoménale au classement mondial, mais bon, on ne peut pas tout avoir… L’Argentin semble toutefois encore un peu limité pour venir perturber les extraterrestres du circuit, notamment sur terre battue. Par contre, attention à lui à Melbourne : il est actuellement en forme et adore cette surface !

Joker : Kei Nishikori (Japon, ATP 59)

Un autre joueur qui devrait faire énormément parler de lui cette saison, c’est le Japonais Nishikori. Gagnant plus de 200 places mondiales rien que l’an passé, il est capable de battre à peu près n’importe quel joueur (sauf peut-être les ténors) grâce à son talent et la fougue de sa jeunesse (19 ans à peine). Exemplaire sur le terrain, il est en passe de devenir le meilleur joueur Japonais de l’histoire, et c’est tout à son honneur. Attention donc à ce phénomène !

La «french connection»

Ils ont démontré la saison passée qu’ils étaient capables de rivaliser avec les meilleurs. Malgré leur comportement parfois à la limite de l’acceptable sur le terrain, force est de constater qu’ils risquent de faire parler d’eux (en bien) ces prochains mois. N’oubliez pas de couper le son si vous les regardez sur une chaîne française !

Médaille de bronze : Gaël Monfils (France, ATP 13)

Depuis la saison passée, Monfils s’est assagi (tennistiquement parlant, on s’entend) : il frappe désormais la balle avec plus d’intelligence que de puissance, et a beaucoup travaillé son jeu de jambes. Cela lui a valu quelques résultats probants, comme par exemple une place en demi-finale de Roland Garros ; malheureusement (ou pas), le Français manque toujours de constance et de maturité, comme le prouve son comportement de racaille basketteuse sur le terrain. Je vous invite par ailleurs à consulter son blog perso, qu’il ne met plus tellement à jour depuis Roland Garros (tiens, tiens) mais qui en vaut vraiment la peine !

Médaille d’argent : Jo-Wilfried Tsonga (France encore, ATP 6)

Talonnant de très près son compatriote précité en ce qui concerne le comportement exécrable sur un court, Tsonga a lui aussi fait ses preuves en 2008 avec une finale à l’Open d’Australie et une très bonne fin de saison (même si, encore une fois, cela n’est pas forcément un facteur objectif). Sans une blessure à la mi-saison, le Congolais d’origine aurait même pu prétendre à mieux… Il n’empêche qu’il sera difficile pour lui de rééditer son exploit de Melbourne dans deux semaines, à moins d’être aussi magique et chanceux que l’an passé. Sauf que, cette fois, il sera attendu de pied ferme, victime en quelque sorte de son succès.

Médaille d’or : Gilles Simon (France toujours, ATP 7)

Lui, à part le patronyme, il n’a pas grand-chose de français : sobre, posé et modeste, tout en étant efficace. Autant dire qu’on l’apprécie beaucoup, le Gilles ! Mais il faut être honnête : malgré sa très bonne dernière saison, Simon apparaît tout de même quelque peu au-dessous de son rang et on le voit mal le maintenir très longtemps. Ce d’autant plus que son jeu, basé sur la régularité, manque quelque peu de volume et n’est pas difficile à «calculer», surtout pour des joueurs tactiquement affûtés ; ses résultats médiocres lors des tournois du Grand Chelem sont là pour le confirmer. On ne peut cependant pas contester ses progrès phénoménaux l’an passé, et on gardera un œil attentif sur ses prochaines performances !

Joker : Jeremy Chardy (France […], ATP 73).

Huitième de finaliste surprise à Roland Garros l’année passée, Chardy a été élu par un journaliste français «futur meilleur joueur français depuis bien longtemps». Soyons donc prêts ! Celui qui avait encore le même classement que moi il n’y a pas si longtemps débarque en 2009 fort de son matricule ATP impressionnant, avec des ambitions à la hauteur de son gigantesque potentiel. Rafel Nadal en frissonne d’avance…

Le «Big Four»

Pour la première fois depuis très longtemps, quatre joueurs vont – sauf énorme surprise – se disputer le sommet de la hiérarchie mondiale cette saison. On les aime ou on les déteste, mais ce qui est certain c’est qu’ils apportent au monde du tennis un vent nouveau, plein d’étincelles et de beauté. Cela s’appelle rendre service au sport. Tout notre respect, Messieurs, et que le meilleur gagne !

Médaille de bronze : Novak Djokovic (Serbie, ATP 3)

Difficile d’apporter quoi que ce soit de nouveau au sujet de Djokovic. Tout le monde le connaît bien : aussi talentueux qu’insupportable, aussi complet qu’hautain et aussi constant que prétentieux. Celui qui affirmait début 2008 qu’il allait terminer l’année au sommet de la hiérarchie en est au même point 365 jours plus tard, à l’exception près qu’il est maintenant beaucoup plus proche de la 2ème place mondiale (mais avec un titre à défendre à Melbourne). Le problème du Serbe, ce n’est pas lui, c’est le niveau des deux extraterrestres qui le précèdent… Et tant qu’il en sera ainsi, il devra se contenter du bronze.

Médaille d’argent : Roger Federer (Suisse, ATP 2)

Avec 13 tournois du Grand Chelem à son actif, Federer pourrait devenir le plus grand joueur de tous les temps cette saison. Il lui faudrait pour cela en remporter deux de plus, ce qui lui permettrait de dépasser la légende Pete Sampras. Mais pour y parvenir, Roger va devoir assumer son rôle de chasseur – une première – et, surtout, passer davantage de temps à l’entraînement que dans le show business. Il convient par ailleurs de préciser que le Suisse a enfin décidé d’alléger son calendrier afin de se concentrer davantage sur les échéances importantes, dans lesquelles il sait se transcender mieux que personne. Calendrier dont fera cette fois-ci partie la Coupe Davis, pour notre plus grande joie (mais non, ce n’est pas parce qu’elle rapporte pour la première fois des points ATP, où allez-vous chercher cela)… Peut-être sommes-nous à la veille d’un tournant de l’histoire du tennis !

Médaille d’or : Rafael Nadal (Espagne, ATP 1)

En constante progression depuis ses débuts professionnels, l’Espagnol a réussi une saison 2008 extraordinaire. Il a su donner tort aux derniers sceptiques qui pensaient qu’il n’était vraiment à l’aise que sur terre battue et, surtout, a toujours su garder la tête froide malgré l’ampleur de ses triomphes. Fort d’un jeu atypique et d’un sens tactique inné, Rafael Nadal est un joueur qui est en train de marquer son époque. N’en déplaise à ses détracteurs (Serbes et Suisses pour la plupart), il sera bel et bien l’homme à battre cette année. Et ce dès lundi prochain !

Joker : Andy Murray (Grande-Bretagne, ATP 4)

Extrêmement talentueux, l’Ecossais n’est véritablement arrivé à maturité qu’en fin d’année passée avec une finale à l’US Open et un bond au classement mondial, pour le plus grand plaisir des esthètes ; Andy Murray fait en effet partie de ces rares joueurs dont l’aisance et le naturel donnent l’impression que le tennis est un sport merveilleusement simple. Actuellement en grande forme, il sera sans conteste l’un des favoris de l’Open d’Australie (où il n’aura aucun point à défendre) et devrait réaliser une année 2009 de tout premier ordre. Seul bémol : il ne possède pas encore la trempe de ses trois rivaux sur terre battue, ce qui pourrait lui porter préjudice lors du classement de fin d’année. Mais ça, c’est de la musique d’avenir.

Que la fête commence !

Écrit par Raphi Stollé

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26 Commentaires

  1. Amusant, & Pertinent ! bravo !

    Juste pour info, Gasquet vient de battre, en 2 tournois, Tsonga & Simon ! Et Wavrinka à surveiller, uniquement pour les bergers, car comme chèvre, il se pose là !

  2. Je ne souhaite qu’une chose: que Nadal se coupe enfin les cheveux. A coup de tube de pento lors des matchs ça passe encore, mais ses brushing douteux en dehors des cours de tennis faut que ça s’arrête

  3. Je le trouve pas si exécrable que ça le comportement de Tsonga…
    A l’opposé même, je le trouve rafraîchissant et sympathique…
    Sinon pr lblog a laMoNf, c Ps posSiBle ksa soi lsien?!? LOL
    Si c’est le cas, ça me fait mal au cœur…

  4. Magnifique article!

    Sincères félicitations à son auteur. Tout est dit, et de fort belle manière! Bravo!

    Personnellement, on va bien rire également avec le foin que vont faire nos amis anglais à l’arrivée de Wimbledon, que Murray déteste. 🙂

  5. Oui, tout est dit dans l’article, du bon Carton rouge et du bon Romand tout craché – le Suisse est valeureux et brillant, le Français est méprisable et insupportable.

    Insupportable pourquoi?? Parceque démonstratif?? C’est sur que le comportement d’Appenzellois introverti (pléonasme) du tennisman moyen est tellement plus excitant. Faire la gueule pendant trois sets, comme le pratique RF, est apparemment le summum du tennis.

    Quant à parler de Tsonga comme Congolais d’origine, un mecque qui est né et a grandi en France, c’est là marque habituel du Romand cherchant à dénigrer tout succès français. A moins que vous n’appliquiez votre logique pleinement en parlant de Federer comme d’un joueur d’origine sud-africaine et Wavrinka comme un joueur d’origine polonaise, il s’agit d’une démonstration de la xénophobie moyenne du Romand.

    Quant à Wavrinka, laissez-moi rire. Ce joueur a pour principale qualité sa bonne tête de paysan vaudois. Il n’a aucune qualité tennistique intrinsèque qui lui permettrait de se placer parmi les tous premiers mondiaux et sa place ATP l’année dernière était déjà flatteuse. Il a autant de chances de gagner un tournoi majeur que l’équipe de suisse de foot de gagner quoi que ce soit quand que ce soit.

  6. @Maj:

    Tu crois qu’une psychanalyse introspective, pourrait l’aider, le Sekant ? Ou peut-être un séjour prolongé chez un agriculteur avec une « bonne tête de paysan vaudois » pour reprendre ses termes. Ouais, je crois que ça, ça pourrait peut-être l’aider à surmonter son syndrome… 😉

  7. Suite à son commentaire qui dépasse toutes nos espérances, Sekant a pris la tête du concours du « caca nerveux d’or » 2009 !

  8. « il s’agit d’une démonstration de la xénophobie moyenne du Romand. » Sekant

    tu penses pas sérieusement ce que tu écris ou bien?

  9. aie, aie, aie…il fallait vraiment oser mettre cette chèvre de Stan Warinka dans le lot des outsiders potentiels…

    faudrait quand même pas déconner, le talent du vaudois est à des millions d’années lumières des 4 premiers mondiaux.

  10. Raph tu saura toujours aussi bien descendre Roger mais bon tu verra bien que le tournant de la saison n’est qu’un virage en arrière avec le retour de Roger a la tête du classement mondial

  11. Article correct, bien dans la veine carton rouge avec les caricatures a la truelle…Par contre j’ai pas trop compris « le comportement a la limite de l’acceptable sur le terrain des joueurs francais » ainsi que l’acharnement sur Gasquet et en ça je rejoins l’analyse, il est vrai enflammée, de Sekant.
    Sinon, profitez bien de votre prodige Balois, vous n’aurez pas un joueur de cette trempe tous les siècles…un jour viendra ou votre quotidien sera fait de Bastl et d’Allegro.

  12. Ben en même temps, n’avoir pas de Roger, ca ne rendra pas Monfils moins insupportable…

    Marrant que ça parte sur un querelle Suisse/France, car Roger est pourtant très apprécié en France. Rosset l’était aussi du reste. Et les joueurs Français tels Simon, Gasquet, Grosjean, Clément ou Santoro le sont également en Suisse. Je n’avais jamais vu un tel clivage Suisse/France en tennis.

    Monfils a des propos très déplacés, un comportement à la limite du supportable et une arrogance hors du commun pour un gars qui n’a rien gagné. Djokovic, à côté, c’est Mr.Humilité. Difficile de le nier.

    Pour Tsonga, je serai moins catégorique. J’aime pas son attitude sur un terrain. Mais elle reste « tennistiquement acceptable ». Il est incomparable à un Monfils.

    Après, quand tu parles de profiter de notre Roger, on essaie. Malheureusement certains ne comprendront qu’une fois sa retraite prise, toute la dimension de ses performances. Trop occupés à guetter la faiblesse, à chercher le déclin ou l’embrouille. Dommage pour eux.
    Car oui, on en aura pas tous les siècles. Mais il n’y en aura pas tous les siècles non plus, des Federer.
    Son caractère, son attitude, son respect, son physique, son talent: ce gars a tout. Etre fan de tennis, c’est forcément aimer Roger. On peut lui préférer un autre joueur, mais en aucun cas le détester.

    Alors évitons les querelles nationalistes, et apprécions ses performances et cette fantastique année indécise qui s’annonce. Comme nous aimions Sampras ou Agassi, sans nous soucier qu’ils soient américains.

    En plus, chers Français des commentaires, même si notre quotidien suisse sera fait de 2 siècles de « Bastl », cela ne suffira sûrement pas à un Français pour remporter 13 GC (ou plus). Car malgré votre excellent niveau de formation, le compteur d’après-guerre reste bloqué à 1…

    Enfin, concernant Wawrinka, je n’ai jamais été grand adepte de son jeu. Trop inconstant, sa place dans le top10 était effectivement flatteuse (autant qu’elle l’est pour un Tsonga, DelPotro ou Simon actuellement). Toutefois, ne crachez pas sur lui de la sorte. Des qualités tennistiques, il en a. Et si son charisme laisse à désirer, sa faculté à travailler est par contre digne des tout grands. Beaucoup de joueur sont plus talentueux que lui dans le top100 et pourtant si peu sont un jour parvenus au 9e rang mondial.

  13. Sekant

    Message sévère pour l’auteur, mais sur le fond par rapport aux commentaires déplacés vis-à-vis des Français, c’est parfaitement correct.

    Certains habitants de la Suisse francophone font un inexplicable colossal complexe par rapport au voisin d’à côté – et cela suinte souvent dans les articles de carton rouge, tout comme la jalousie (tout aussi inexplicable) vis-à-vis d’une ville au bout du lac…

    Et si on me parle de chauvinisme béat en matière sportive, les Suisses sont pas meilleurs (ou pires) que les autres, yy compris les Français…

  14. Si ce forum n’était pas fréquenté par des « policiers de la morale », je me demande jusqu’à quel niveau de bassesse les commentaires pourraient tomber.

    En tout cas, je suis rassuré de voir qu’il y aura toujours un public pour « L’instit » ou « Une femme d’honneur ».

    Quant à l’humour, je suis d’avis que les fondamentaux ne sont pas identiques d’un côté ou de l’autre du Jura.

    Etre étranger, voire d’origine étrangère en Suisse ne signifie pas être en marge du système. On peut très bien vivre comme un Suisse sans en avoir le passeport. En France, avec une logique d’assimilation plus forte, dire de quelqu’un qu’il n’est pas Français sous entend qu’il n’a pas les fondamentaux culturels pour vivre dans le pays sans être un cas d’éthnologie.

    Vive la République, oui, mais dans le pourtour de celle-ci s’accumulent les injustices. Un peu comme lors de la troisième du nom, quand les femmes n’avaient pas le droit de voter et que la France s’était octroyée un empire colonial de 14 mio de km2.

    Par rapport à l’humour et surtout à l’antiphrase, je suis certain que cela a des incidences. Le français la pratiquera de manière tellement exagérée et en insistant sur la figure de style qu’il ne sera pas drôle pour le Suisse. Quant au Suisse, il dira des choses dans une zone grise et son interlocuteur français peinera à identifier, dans ce demi sérieux, ce qu’il y a de drôle.

    Et pour la xénophobie, c’est peut-être bien de se rappeler que c’est une phobie et pas un programme politique. Les gens qui sont xénophobes ne sont pas particulièrement heureux de vivre avec cette peur. Il leur manque souvent des moyens pour la combattre. Et c’est un fléau international qui se manifeste plus ou moins, selon la sollicitation électorale que l’on a du peuple.

    Allez, bonne journée.

  15. Excellent article, comme d’hab. Avec le lot d’exagérations et de second degré que l’on attend lorsqu’on vient sur Carton Rouge.

    Si mon esprit ne parvient pas à passer au stade du second degré, je ne viens pas sur CR. C’est aussi simple que ça.

    MM. nos voisins susceptibles, ne venez-vous pas de la même patrie que les Excellents auteurs des Merveilleux « Cahiers du football » ou autres délices du genre ???

    Personnellement, je m’y régale à chaque visite.

    Et croyez-moi, si je devais me vexer à chaque fois que j’y trouve un « fion » (comme on dit chez nous) sur nous autres, petits Suisses, il y a belle lurette que je ne m’y rendrais plus.

    Et ce serait fort dommage, car ma vie serait moins drôle…

    Bonne journée

  16. Oh faut pas exagérer là, à quand les xénophobes au statut de victimes? N’importe quoi, être xénophobe ce n’est pas avoir peur comme on a peur des araignées, c’est être hostile aux étrangers point.
    Pas mal également les pamphlets sur les catégorisations de l’humour ou comment vivent les étrangers à l’étranger, on se demande qui s’est pris pour la police morale

  17. Cher Luca,

    Je me suis permis d’énoncer une opinion et donc pas une vérité.

    Les gens ont le droit d’avoir une autre opinion et il ne semble pas que j’édicte des règles comportementales. Je ne me sens pas concerné par cette accusation de jouer, à mon tour, le rôle de police de la morale puisque je n’ai fait que de parler en mon nom.

    Mes réflexions sur l’humour sont volontairement simplistes et à ce titre elles se veulent être explicatives plus qu’exhaustives. Elles relatent aussi mon expérience pour avoir vécu dans les deux pays.

    Quant « aux étrangers à l’étranger, » tu déformes mon propos et le sors du contexte pour le rendre ridicule. Je n’ai parlé que des étrangers en Suisse et en France et de la vision que les autochtones en avaient. Est-ce que ce ne serait pas un procédé rhétorique de généralisation que tu utiliserais?? Comme quoi personne n’est à l’abri ?

    Concernant la xénophobie, je l’ai distinguée du racisme dans le sens ou l’article 261bis du code pénal punit le second et pas le premier. Elle aurait un sens premier de « peur, crainte ». Mais bon, on pourrait jouer sur les mots un moment. Est-ce que le bon sens nous permettrait de distinguer une attitude active de dénigrement et la peur que les gens peuvent avoir des étrangers par méconnaissance ? Et non, ça n’a rien à voir avec l’arachnophobie et ce n’est d’ailleurs pas le même mot. Et sinon voter serait un acte punissable. Exagération, quand tu nous tiens.

    Enfin, on peut aussi dire qu’il n’y a pas de Français, ni de Suisses et que toute catégorisation est inutile puisque nous sommes des citoyens du monde et qu’au lieu de parler de cela, on ferait mieux de voir ce qu’il se passe au Proche Orient. Exagération, tu m’as eu.

  18. Toi qui m’as l’air assez porté sur le sens du détail pour me citer un article du code pénal, tu auras la bonté de remarquer que je n’ai porté aucune accusation, mais seulement une question au ton légèrement provocateur qui apparemment a eu son petit effet.
    Quant au reste, il s’agit d’un argumentaire certes bien écrit, auquel j’aurais d’ailleurs beaucoup de choses à répondre mais l’endroit me semble un peu inapproprié. Plus qu’un site sportif satyrique, un site où l’on parle politique (penchant légèrement à droite?) serait à mon sens plus adéquat.

  19. Cher Luca,

    si tu me suspectes d’être à droite, comment peux-tu m’estimer en même temps capable de bonté ?

    Désolé, mais je ne suis pas politisé. Par contre, je suis ouvert à la discussion avec tout le monde. Pour preuve, je te réponds.

    J’ai réagi au sujet de la xénophobie et de l’humour qui étaient liés, à mon sens, par le politiquement incorrect. J’ai traité de ces différents thèmes sans mentionner ou me servir d’idéologie. J’ai donné mon avis.

    Maintenant je veux bien admettre que les gens aient un autre avis que moi, mais, là, ton avis se limite à ne pas être d’accord avec moi. Dois-je te suspecter d’être de gauche pour remplir pleinement le rôle qui m’est laissé? Ah non mince, comme tu l’as dit, il ne faut pas mélanger le sport avec les thématiques de société (que tu sembles assimiler à la politique), surtout pas sur un site comme CartonRouge.ch…

  20. C’est marrant, les trois « Has Been » pronostiqués par Raphi Stollé en 2009 (Nalbandian, Gasquet et Ferrer) sont tous en demi-finale des tournois de Sydney et Auckland cette semaine ! A mon avis, ils lisent tous CartonRouge.ch et piqués au vif par cet article ont décidé de montrer de quel bois ils se chauffent!

    N’est pas Madame Soleil qui veut,hein Raphi ? 🙂

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