Hé Gary, les temps morts ce n’est pas que pour les visiteurs !

Alors que sa troupe semblait tenir son os, il aura suffi d’un but valaisan à 5 minutes de la fin pour faire paniquer les gens du lieu, qui avaient pourtant fait le plus dur. Paniqués et menés par un entraîneur amorphe alors que les Sierrois revenaient au score, les Abeilles risquent de laisser filer ce quart de finale. Mais une abeille vivante peut encore piquer et il sera toujours temps de faire les comptes.

Entamé nerveusement par chacune des deux équipes, le premier tiers ne s’envolera pas vers les sommets hockeystiques. Visiblement transis par l’enjeu de ce mach, les Abeilles se montraient incapables (une fois de plus) d’imposer leur jeu de puissance sur les deux opportunités offertes avant la 1ère moitié de ce tiers initial.Après avoir gâché un caviar de Benoît Mondou, Alexandre Jacques se rattrapait en offrant à son compatriote l’ouverture du score. Las (et là aussi c’est une sale habitude des gens des Mélèzes), cet avantage ne dura qu’une petite minute puisque Ronnie Keller égalisait d’un tir de la bleue.
Le premier tournant de la rencontre intervenait à quelques secondes de la sirène du premier thé. Steve Pochon, le gladiateur de l’équipe, prenait une pénalité pour obstruction. Pénalité justifiée ou non, le pétage de plomb du numéro 28 lui valut une pénalité de match, nécessitant ainsi un remaniement des lignes chaux-de-fonnières à partir du 2ème tiers et par là-même un jeu à 3 lignes.

Malgré cela, les gens du Haut allaient prendre le 2ème tiers à leur compte, les Valaisans se contentant de défendre, avec brio d’ailleurs, et de lancer des contre-attaques par les carottes laissées dans le camp de défense. En mettant un «rucksack» sur le dos des attaquants neuchâtelois et en jouant très haut et très agressif, les hommes de Bob Mongrain réduisaient considérablement le champ d’action des Chauxois. Cette débauche d’énergie coûta toutefois des forces et c’est logiquement que le HCC trouva enfin la faille à la mi-match. Peu avant toutefois, un pénalty était sifflé pour une faute de dernier recours sur Fuchs. Les atermoiements et le temps nécessaire à la désignation du tireur montraient cependant que la fébrilité était palpable chez les gens du lieu. Fuchs, désigné et résigné à le tirer, ratait d’ailleurs complètement son affaire.
Mais une minute plus tard, les pendules neuchâteloises étaient remises à l’heure par l’intermédiaire de Alexandre Jacques, inscrivant son premier but pour ses nouvelles couleurs. Le jeune Anthony Huguenin donnait encore une longueur supplémentaire 90 secondes plus tard.
Intelligemment, Bob Mongrain demandait alors un temps mort pour relancer ses troupes. Mais celles-ci continuaient à rester apathiques jusqu’à la fin du tiers.
Plutôt que de conforter leur avantage, les Abeilles se contentaient de gérer leur acquis à l’entame du 3ème tiers, oubliant que sa force c’est l’attaque et non la défense. Et ce qui devait arriver arriva par l’intermédiaire de Pascal Lamprecht qui réduisait le score à l’entame des cinq dernières minutes, profitant d’une situation de supériorité numérique.
Pourquoi ne pas demander un temps mort à ce moment-là de la partie ? Le mystère entourant le coaching parfois étonnant de l’idole pâlissante des Mélèzes reste entier.
On aurait peut-être évité que Derek Cormier n’égalise deux minutes plus tard, alors que celui-ci extrayait un puck de la mêlée sans qu’aucun défenseur ne lui saute dessus pour l’en empêcher.

C’est encore deux minutes plus tard que les dirigeants chaux-de-fonniers auront pu se mordre les doigts de n’avoir pas su gérer les licences B. Si Sierre peut compter sur un Lukas Haas, présent sur les trois dernières réussites de son équipe et auteur du 3ème but alors que Stephan revenait de pénalité, le HCC n’a pu compter sur aucune des licences B de Gottéron, en camp d’entraînement. Les Fribourgeois comme partenaire, on a pourtant déjà donné il y a quelques saisons, non ?
Les Chauxois sont désormais au pied du mur. Il faut aligner trois victoires de rang dans cette série, dont deux fois à Graben. A l’instar de l’équipe nationale à St-Pétersburg, les Chaux-de-Fonniers rendront-ils l’impossible possible ? Il n’y a pas beaucoup de Meuqueux à y croire aujourd’hui.
Il y a deux saisons, le HCC pouvait compter avec un homme fort dans les vestiaires, Valeryi Chiraiev. Le Tsar n’a pas été remplacé, y compris derrière le banc, laissant ainsi Gary Sheehan seul face aux responsabilités d’un échec non-programmé. 
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

La Chaux-de-Fonds – Sierre  3-4  (1-1, 2-0, 0-3)

Les Mélèzes, 3162 en mode play-off de façon trop épisodique pour jouer leur rôle de 7ème homme
Arbitres : MM Schmutz, Brunner et Jetzer.
Buts : 13e Mondou (Jacques) 1-0, 14e Keller (Krebs) 1-1, 31e Jacques (Mondou, Kast) 2-1, 32e Huguenin (Fuchs, Kast) 3-1, 55e Lamprecht (Haas, Cormier) 3-2, 57e Cormier (Haas) 3-3, 59e Haas 3-4.
HCC : Todeschini ; Daucourt ; Stephan, Vacheron ; Emery, Membrez ; Huguenin, Girardin ; Jacques, Mondou, Pochon ; Christen, Neininger, Kast ; Fuchs, Pasqualino, Bochatay ; Spolidoro, Baur, Masa
Sierre : Zerzuben ; Lamprecht, Lardi ; Keller, Schaublin ; Dällenbach, Gartmann; Coppey; Cormier, Haas, Schönenberger, Classen, Sigrist, Krebs, Metrailler, Reber, Rotzer, Scherwey, Wüst, Siritsa, Scherwey
Pénalités : 7 x 2 et 2 x 10 contre le HCC (+ pénalité de match Pochon), 9 x 2 et 1 x 10 contre Sierre.

Écrit par Jean Dreier

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3 Commentaires

  1. Apathie du coach, d’accord. Défense très fébrile, d’accord. Attaquants trop peu percutants, d’accord. Mais que dire de Toto, qui à mes yeux porte une grande part de responsabilité sur les 1er, 3ème et 4ème buts sierrois? (le 1er franchement, même ma grand-mère, 88 ans, aurait stoppé ce pet de moucheron. Les 3ème et 4ème, Toto est à genoux avant même le départ du shoot…).

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