La double peine

Dans un match beaucoup moins chiant que la majorité des parties proposées dans cette compétition, l’Australie et le Ghana se sont séparés sur un score de parité. Alors que les arbitres sont, pour la plupart, irréprochables depuis le début de la compétition, le règlement a dû s’en mêler pour fausser la partie.

1. Le résumé.   Plutôt équilibré compte tenu de l’exclusion rapide de Kewell, la partie fut étonnament agréable. On n’a pas touché des sommets au niveau technique mais l’engagement était là et les actions assez nombreuses. Disons que par rapport au reste de la compétition, on s’est beaucoup moins ennuyé.
2. L’homme du match.
Ou plutôt les hommes du match…  Je nommerais Gyan et Ayew. La paire ghanéenne a souvent mis le feu à la défense australienne. Sur l’action du pénalty, Ayew se joue de deux défenseurs avant de servir un excellent ballon alors que Gyan a fourni une deuxième mi-temps où il a couru autant qu’Anelka durant sa carrière internationale.
3. La buse du match.
Comment ne pas nommer le gardien ghanéen qui se troue proprement en relâchant le ballon sur le coup-franc qui mène au premier but. Dans la lignée des Green, Chaouchi ou encore Kawashima, Kingson pourra toujours invoquer un ballon capricieux. C’est comme si Allegro accusait sa raquette quand il rate une amortie.

J’aurais voulu nommer l’arbitre l’italien de la partie mais il ne peut rien faire si le règlement est pourri. Sur l’action du pénalty, le pauvre Kewell se prend un missile sur l’épaule sans vraiment pouvoir éviter le ballon. Sanction immédiate : carton rouge et pénalty. Une double peine qui handicapera son équipe pour toute la partie, un peu sévère à mon goût…
4. Le tournant du match.
Clairement le pénalty ! Avec un règlement aussi débile, on fausse facilement un match. Vu que la FIFA s’est décidé à changer les règles en plein milieu de la compétition (mise à zéro des cartons), peut-être qu’ils réfléchiront à la possibilité de modifier cette double peine ridicule ou alors autoriser la France à jouer son dernier match à 13. 
5. Le geste technique du match.
La série de dribbles de Ayew sur l’action qui mènera au pénalty fut assez brillante. C’est comme les grigris à CR9 ou les passements de jambes à Robinho, sauf que ça sert à quelque chose.
6. Le geste pourri du match.
La reprise complètement moisie de Wilkshire alors que le but était ouvert. Sur un service de Valeri, Chipperfield affronte Kingson dont l’arrêt arrive sur le pauvre Luke qui paraît aussi surpris que Patty Schnyder lorsqu’elle gagne une balle de break et tente une reprise qui ferait passer Saborio pour un ballon d’Or.
7. L’analyse tactique.
Pour être aussi bavard et inspiré que Zidane sur canal, je dirais : le Ghana a bien joué et l’Australie a aussi bien joué. Ça fait match nul !

8. L’anecdote.
Notre cher Develey nous a gratifiés de tentatives multiples quant à l’identification du pauvre André Ayew. On a eu le droit à Hanke, Anye et finalement André. Il a joué pour 3 mais ce n’était pas une raison pour démultiplier son nom… 
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Même à 10 contre 11 on peut gagner un match.
10. La rétrospective du prochain match.
Le Ghana va s’imposer face aux Allemands et renvoyer les «schleus» à leurs études. Après une ouverture en grandes pompes, les «deutschs» vont rentrer à la maison alors que la Serbie va confirmer sa bonne prestation face à une Australie réduite à 7 après 35 minutes.

Écrit par Ernest Shackleton

Commentaires Facebook

2 Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.