Le mauvais calcul

Et pourtant, les deux équipes étaient qualifiées jusqu’à la fin du match. Mais le but américain dans le temps additionnel vient punir des Slovènes trop calculateurs et qui n’ont finalement que ce qu’ils méritent. Les Anglais, eux, se qualifient à l’italienne et regretteront peut-être longtemps les occasions ratées.

1. Le résumé.  Des Anglais qui attaquent jusqu’à l’ouverture du score puis qui gèrent et ratent leurs occasions, et des Slovènes qui préfèrent assurer plutôt que d’aller chercher leur qualification par eux-mêmes. Au final, les deux équipes sont perdantes : la Slovénie est logiquement éliminée et les Anglais, deuxièmes au goal-average, auront un vrai parcours de la mort avec l’Allemagne en huitième et, en cas d’hypothétique qualification, l’Argentine en quart. Good luck ! 
2. L’homme du match.
Plus qu’un homme, je nommerais le public anglais, qui est le seul avec peut-être les Argentins à être capable de masquer les sons des vuvuzelas. Et ça, ça n’a pas de prix ! On rêve d’un quart de finale Angleterre-Argentine dans les tribunes…

3. La buse du match.
Valter Birsa. Autant son but contre les USA est superbe, autant il est passé à côté de son match, ratant absolument tous les coups de pied arrêtés de son équipe. Et gâchant même une belle balle d’égalisation en fin de match. Franchement, il me semble que c’est pas si compliqué que ça de lever un ballon… On retiendra aussi sa main inutile qui lui vaudra un jaune.
Côté anglais, impossible de ne pas nommer Wayne Rooney. A côté de ses crampons depuis le début du Mondial, l’attaquant vedette a foiré une balle de but qui aurait offert la première place aux Three Lions. A l’image de nombre de ses coéquipiers, le Mancunien n’a pas son rendement habituel. Le déclic en huitièmes face à une Allemagne qu’il rêvait de rencontrer ?
4. Le tournant du match.
Incontestablement le but de Defoe. Vous me direz, c’est rien de très original, mais c’est à partir de ce moment-là que les Slovènes ont goûté à cette suffisance qui leur sera fatale. Le tournant du «tournoi», serait-on tenté d’écrire, est peut-être le poteau de Rooney. Si la balle était entrée, l’Angleterre se voyait offrir la voie royale avec le Ghana en huitièmes puis l’Uruguay (ou la Corée du Sud) en quart. Là, c’est un champ de mines qui ferait passer l’Afghanistan pour un lieu de villégiature.   
5. Le geste technique du match.
La superbe parade Handanovic, qui plutôt que de se prendre le ballon en pleine tronche préfère se pencher en avant afin de laisser Jabulani finir au fond. Ou encore le plongeon, tête la première, de John Terry dans ses 16 mètres. Quand il faut aller au charbon, le Londonien répond toujours présent. Ce n’est pas Vanessa Perroncel qui dira le contraire.
6. Le geste pourri du match.
Le comportement des Slovènes trop calculateurs. Certes, on peut comprendre qu’ils ne voulaient pas en prendre un deuxième, mais spéculer sur un 0-0 dans l’autre match, c’est franchement pas terrible…
7. L’analyse tactique.
Que peut-on analyser d’un match entre une équipe qui essaie sans trop essayer et une autre qui se contente de gérer le 0-1, en espérant un éventuel contre ? Ces deux équipes n’ont que ce qu’elles méritent et, au vu de leurs actes de bravoure et de leurs deux (!) buts annulés par erreur, les Etats-Unis méritent amplement la première place.

8. L’anecdote.
Pour ceux qui habitent Genève, allez voir les matche au Lignon, vous serez presque aussi tranquilles que dans votre salon, une bonne bière locale en plus !
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Aïe aïe aïe, les Slovènes auraient pourtant mérité leur qualification.
10. La rétrospective du prochain match.
Les USA continuent sur leur lancé et sortent le Ghana alors que l’Angleterre, victime de son manque de réalisme et de l’expulsion de Rooney, chute lamentablement face aux Allemands.

Écrit par Robin Dousse