C’était pas la journée des arbitres !

Après un but scandaleusement refusé à l’Angleterre plus tôt dans la journée, en voici un scandaleusement accordé à l’Argentine alors que Tevez est bien 2 mètres hors-jeu. Un point commun quand même : les deux équipes bénéficiaires méritaient amplement leur qualification, erreur d’arbitrage ou pas.

1. Le résumé.  Un match comme je les aime, et qui confirme le très bon niveau de ces huitièmes de finale. Des équipes qui cherchent à jouer de l’avant, sans calculer, qui tentent, même si l’Argentine s’est contenté de gérer le score. La fougue des Mexicains aurait mérité meilleur sort, et leur jeu sur les ailes est sûrement un des meilleurs de ce tournoi. Mais comment gagner un match avec une erreur d’arbitrage et une boulette défensive contre soi ?
2. L’homme du match.
Malgré la défaite de son équipe, j’ai bien aimé Carlos Salcido. Solide défensivement, il a du déborder plus souvent en un match que Patrick Bühlmann dans toute sa carrière, tout en envoyant deux mines en direction de Romero, dont une qui aurait mérité de terminer au fond plutôt que sur la latte.

3. La buse du match.
Qui d’autre que Monsieur Rossetti ? Lui qui devait certainement ambitionner de jouer la finale va devoir revoir ses objectifs à la baisse après avoir accordé le but de Tevez, même s’il n’a pas été trop mauvais après cette horrible décision. Comme quoi, même au niveau de l’arbitrage, la Suisse va devoir espérer des erreurs des autres pour aller en finale…
4. Le tournant du match.
Loin de moi l’idée de résumer ce match qu’à cette erreur, mais le fait est que jusqu’à celle-ci, le Mexique n’avait rien à envier aux Argentins, et s’ils avaient ouvert le score avant, personne n’aurait rien eu à dire.
5. Le geste technique du match.
Le troisième but argentin, signé Tevez. Alors que la plupart des joueurs se plaignent du fameux Jabulani, le joueur de Manchester City s’est chargé de prouver qu’il était tout à fait possible d’en faire quelque chose de bien. Notons aussi que la réduction du score mexicaine n’a pas grand-chose à lui envier niveau beauté du geste.
6. Le geste pourri du match.
La superbe tentative de râteau d’Osorio qui offre le deuxième but à Higuain. Sérieux, comment on peut oser ce genre de geste à 20 mètres de ses buts à ce stade là de la compétition ? Sinon, il a beau être meilleur buteur du tournoi, mais la tête ratée d’Higuain alors qu’il est seul à 5 mètres des buts, c’est fort !
7. L’analyse tactique.
Il y avait 11 bonshommes de chaque côté, tentant chacun de se faire des passes et de mettre un ballon au fond du filet. Des fois ça marche, des fois ça marche pas. Et l’Argentine a réussi plus souvent que le Mexique.
8. L’anecdote.
Fait nouveau il me semble dans cette Coupe du Monde, les ralentis litigieux sont diffusés sur les écrans géants. Et dans le genre décision débile qui peut provoquer des débordements (sur et hors du terrain), on a rarement fait mieux.

9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
C’est grâce à une main de Maradona dont on ne sait pas si elle a franchi la ligne que l’Argentine a remporté son seul titre mondial en 1966.
10. La rétrospective du prochain match.
L’Argentine sera championne du monde. Le Mexique, on s’en fout, ils rentrent.

Écrit par Robin Dousse