Orange, Ô désespoir

Je ne les aime pas. Parce que tout le monde les aime, sans savoir pourquoi, et que je déteste les modes en football. Parce que l’attentat de Boulharouz en 2006 contre Ronaldo. Et parce que j’ai des copains belges qui m’ont appris.

1. Le résumé.Sans vraiment mettre le feu, les Bataves ont su gérer le match. Les Slovaques resteront donc sur un unique exploit, celui d’avoir sorti la Squadra, que leur nom soit sanctifié, que leur volonté soit faite.
2. L’homme du match. 
Pas que ça me ravisse, mais bon, y a quand même un orange que je dois citer, c’est Robben. Impliqué dans quasi tous les bons coups, il reste un joueur qui peut faire la différence n’importe quand d’une frappe du gauche millimétrée. Il fête son retour à la compétition après trois semaines d’inactivité avec un superbe goal. S’il n’avait pas déjà une île à son nom, faudrait lui faire une statue.

3. La buse du match.
A la 8ème minute, interruption de la diffusion du match sur France 3 pour annoncer la démission d’Escalettes, le misérable Président de la FFF. Le pingouin du Mondial méritait d’être également la buse d’un match.
4. Le tournant du match.
Le pénalty sifflé à la 93ème minute par l’arbitre, qui ne laisse même pas le temps aux Néerlandais d’engager.
5. Le geste technique du match.
A la 35ème minute, un juge de touche opère un changement de… drapeau, apporté avec célérité par le quatrième arbitre, le Français Lannoy. Ce dernier aura donc effectué au moins une action non contestée durant ce Mondial.
6. Le geste pourri du match.
Un magnifique sauvetage de la face du gardien Mucha, qui se mange le ballon pleine gueule à bout portant en début de seconde mi-temps. Si c’est le Chilien qui nous fait sa simulation de merde sur Behrami qui le prend dans la tronche, il meurt sur le coup.
7. L’analyse tactique.
Les habitués auront remarqué que j’ai toujours une bonne excuse pour ne pas me plier à cet exercice. Cette fois-ci, c’est du lourd : depuis ce matin, une magnifique crise de goutte me ronge le gros orteil gauche. Je ne sais pas vous, mais c’est au-dessus de mes forces de décortiquer un 4-4-2 quand je suis à deux doigts de me couper le pied au couteau à beurre.
8. L’anecdote.
Les Pays-Bas sont invaincus depuis 2008, le tout sous la houlette du seul sélectionneur (Van Marwijk) qui soit moins connu que son assistant (Frank De Boer).

9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Il y a eu du lourd. Début en douceur avec «Les supporters bataves se lancent dans une ola à la 24ème minute. C’est peut-être un peu tôt pour fêter la victoire». Suivi du très énigmatique «Même si c’est la région la plus chaude d’Afrique du Sud, il y a quand même pas mal de trous sur cette pelouse» (qui me fait penser aux pensée absurdes à la Pierre Dac, de type «Il fait rudement chaud pour une si petite ville»). Saluons pour finir le très perspicace «Ils sont plusieurs à rêver de soulever le trophée au soir de la finale». C’était donc ça.
10. La rétrospective du prochain match.
Je n’aime pas non plus le Brésil (bon d’accord, je n’aime personne). Mais exceptionnellement ils ont l’autorisation de sortir les Bataves en quarts. Quand on ne gagne pas la Coupe du Monde avec Cruyff, on ne la gagne pas non plus avec Kuyt.