Paris passe devant Marseille au classement du ridicule

Le Paris St-Germain a réussi le tour de force de dépasser l’Olympique de Marseille dans la médiocrité. Pendant ce temps, Nancy, Nice, Le Mans ou encore Valenciennes se marrent.

Paris est relégable. Pour une équipe qui n’a encore jamais gagné à domicile, cela vous paraîtra logique, mais a contrario, les Parisiens ne s’étaient encore jamais inclinés loin de leur base cette saison. C’est fait depuis dimanche soir et une défaite 2-1 au Stade du Ray, malgré la colère du président Cayzac envers une décision arbitrale douteuse de M. Chapron (encore lui…).Quoi qu’il en soit, quand on encaisse un but de Lilian Laslandes, comment voulez-vous être pris au sérieux ?… De plus, si on jette un coup d’oeil sur les 11 Parisiens (Landreau ; Ceara, Camara, Yepes, Armand ; Arnaud, Ngoyi, Clément, Rothen, Diané, Ngog), il a une belle gueule de relégué en puissance, non ? Le plus terrible dans cette affaire, c’est qu’on a l’impression que rien ne bouge à Paris. Par dépit.
Paul Le Guen est toujours en place. Alors que Fournier avait été viré en «stagnant» au 4ème rang, le coach breton relègue tranquillement les plus gros salaires en tribunes, envoie sans ménagement et sans vergogne des gamins de CFA au feu et le public, sûrement habitué à tant de médiocrité, n’a plus la force de montrer son mécontentement. Alain Cayzac protège encore tout son monde en mettant la faute sur l’extérieur et, tiens pourquoi pas, les médias, la belle affaire.

Paul Le Guen et le PSG sont au plus mal

Retour des rumeurs

Reviennent alors les éternelles rumeurs de rachats. Colony Capital a-t-il compris dans quel guêpier ils se sont fourrés ? Toujours est-il que des investisseurs venus du Moyen-Orient ont à nouveau formulé une offre de reprise. Le fond américain, qui vient d’engloutir 30 millions d’euros au PSG, s’est-il rendu compte qu’il était impossible de faire de l’argent dans la capitale ?
Qu’est-ce qui va bien pouvoir sauver le PSG cette saison ? Après l’exercice 2006/2007 catastrophique, on pensait que le club du Parc des Princes avait mangé son pain noir, mais c’est encore bien pire aujourd’hui. Le plan semblait intelligent : garder l’entraîneur, les joueurs clés, faire jouer les jeunes… Mais quand stabilité rime avec médiocrité, il n’y a décidemment pas de miracle à attendre et Paris en paie le prix fort.
Paris 18ème après 15 journées. Marseille s’est enfin donné de l’air en battant l’ogre messin (3-1) et pointe au 14ème rang. Lille, le club le plus régulier derrière Lyon ces dernières années, est 13ème. Toulouse, 3ème la saison dernière, est 15ème. Lens est 17ème… Bref, la Ligue 1 fait la part belle aux «petits» cette saison.

Zenden, buteur samedi, et l’OM vont (un peu) mieux

Dia, le Messi de L1

Nancy en est le parfait exemple. La phalange de Pablo Correa est sur la 2ème marche du podium avec 3 points de retard sur Lyon et un match en moins. L’ASNL est régulier, l’ASNL fait le spectacle comme en atteste la réussite de Brison, consécutive à un rush de 50 mètres d’Issiar Dia (le 2ème but) qui aurait fait le tour des télévisions mondiales si cette phase de jeu avait eu lieu en Liga ou en Premiership…
A l’inverse des «gros» qui peinent cette saison malgré des recrutements ambitieux, les «petits» ont procédé par petites touches et conservé leur ossature. Ainsi, à l’instar de Nancy, Nice (5ème) profite de l’explosion de Baky Koné et consorts, Le Mans (6ème) touche les dividendes de son recrutement antérieur (Matsui, De Melo, Gervinho) et Valenciennes (7ème) n’a même plus besoin de Savidan pour être solide et faire la nique aux nantis.
Dans une période de renégociation des droits TV, la présence des clubs phares dans le ventre très très mou du classement n’est pas excellent pour attirer les clients potentiels… Et c’est à ceci qu’on peut voir que la Ligue 1 n’est pas un grand championnat et que les «grands» clubs français ne sont pas de «grands» clubs au niveau supérieur. Sauf Lyon bien sûr et encore…