Merci MM. Blatter et Platini !

La récente Coupe du Monde a une énième fois rouvert le débat sur l’utilisation de la vidéo dans le football. Fort heureusement, les principales fédérations du football sont présidées par des gens clairvoyants qui savent résister aux réactions purement émotionnelles des masses ignorantes pour défendre les intérêts à long terme du foot contre un gadget au mieux inutile, au pire nuisible.

Et c’est reparti pour un tour : comme à chaque fois qu’un match très médiatisé est entaché d’une erreur d’arbitrage manifeste, on a eu droit aux sempiternelles complaintes sur la vidéo dans le football. Les polémiques de France – Irlande étaient à peine calmées que les erreurs d’Argentine – Mexique et Allemagne – Angleterre ont une nouvelle fois conforté les partisans de la vidéo dans leurs certitudes. Selon ses thuriféraires, l’utilisation de la vidéo permettrait de résoudre tous les problèmes sur cette planète, les erreurs d’arbitrage, la tricherie, le dopage, le racisme, le hooliganisme, la violence, la faim dans le monde, le réchauffement climatique et, à la fin, ce seront toujours les gentils qui gagneront. Pourtant, dès lors qu’il s’agit d’énoncer les modalités concrètes de son utilisation, les arguments des partisans de la vidéo se laissent démonter aussi facilement que la rédaction de CartonRouge.ch un dimanche du Jeûne dans les Caves du Comptoir suisse.

Quand l’utiliser ?

Il y a bien sûr le cas simple comme la main de Thierry Henry ou le but de Frank Lampard dans lequel la vidéo permettrait d’annuler ou valider instantanément le but. Mais la majorité des actions en football sont beaucoup plus complexes. Il y a sans doute en moyenne une trentaine de cas potentiellement litigieux par match où une vérification par vidéo pourrait être requise. Certes, la plupart de ces actions sont anodines mais comment savoir à l’avance si accorder une touche ou un corner est anodin (on l’a vu en finale de la Coupe du Monde) ? Même une action à mi-terrain peut constituer le tournant du match si cela débouche sur un but trente secondes plus tard. Autre problème, comment réparer l’injustice lorsque, par exemple, un joueur partant seul au but est arrêté pour une main ou un hors-jeu inexistant ? On utilise aussi la vidéo pour replacer les joueurs dans la même position et avec la même vitesse, en installant une soufflerie pour reproduire la même vitesse du vent qu’au moment de l’action interrompue à tort ? Au moindre doute, il faudrait systématiquement laisser jouer, quitte à revenir deux ou trois minutes plus tard sur une action litigieuse. Inimaginable.

Vive le challengaccio !

On pourrait bien sûr donner des challenges à chaque équipe mais si on en donne un nombre trop élevé, on risque de voir se multiplier les challenges dans les dernières minutes uniquement pour casser le rythme : je suis sûr que vous allez adorer le challengaccio. Et si on n’en donne qu’un petit nombre, on ne va faire que déplacer le scandale lorsqu’une équipe sera victime d’une grave injustice en fin de match mais aura déjà grillé tous ses challenges auparavant sur des actions contestables. Car le football n’est pas le tennis où un gadget peut déterminer avec certitude si une balle est «in» ou «out» et ainsi lever tout doute.
Il suffit d’écouter les débats sans fin sur la justesse ou non d’une décision arbitrale qui ponctuent presque chaque grand match pour se convaincre que, même avec le recours aux images, il est rare qu’une décision fasse l’unanimité. On prendra trois exemples célèbres : le but annulé à l’Angleterre contre le Portugal à l’Euro 2004, le penalty refusé à la Suisse contre la République tchèque en 2008 et le penalty doublé de l’expulsion de Ramos refusés à l’Allemagne en demi-finale de la dernière Coupe du Monde. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, une moitié de la planète a soutenu que l’arbitre avait, dans ces trois cas, pris la bonne décision ! Alors imagine le scandale si l’arbitre avait maintenu son jugement après visionnement de la vidéo, alors même que l’autre moitié de la planète est persuadée que les images montrent clairement le caractère erroné de la décision. Même un cas d’apparence simple, comme de savoir si le ballon a franchi ou pas la ligne de but, peut donner lieu à contestations. Ainsi, lors de la dernière saison de Bundesliga, à deux reprises (Dortmund – Schalke et Freiburg – Schalke), malgré une dizaine d’angles de vue, les images n’ont pas permis de déterminer avec certitude si le ballon avait ou pas franchi la ligne.

Le mauvais exemple : le rugby

J’ai cru comprendre que le football devrait instaurer la vidéo parce que le rugby l’a fait. Autant que j’aie pu en juger, un match de rugby, contrairement au foot, c’est 80% d’arrêts de jeu, donc cela ne pose pas de problème d’en rajouter un ou deux de plus. Par ailleurs, le rugby c’est un sport confidentiel et anonyme qui n’est guère médiatisé et suivi que dans une dizaine de pays qui peuvent ainsi flatter leur orgueil national à bon compte en étant quasi certains d’atteindre les quarts de finale de la Coupe du Monde, faute de concurrence. Le football lui est le sport numéro 1 sur presque toute la planète. Dès lors, est-ce vraiment au populaire et universel football de s’inspirer de l’insignifiant et méconnu rugby ? C’est un peu comme si l’on demandait à la Suisse de prendre exemple sur la Libye en matière de respect des droits de l’homme.

Le très mauvais exemple : le foot américain

Dans la litanie des idées reçues absurdes entendues dans le débat sur la vidéo, il y a le fameux «Si la FIFA est contre la vidéo, c’est uniquement pour faire plus de fric». Pourtant, c’est exactement le contraire : dans une optique purement mercantile, la vidéo serait une bénédiction puisqu’elle permettrait de saucissonner les rencontres comme en foot américain et ainsi passer des publicités vendues à prix d’or en plein match. Regarde la dernière finale de Coupe du Monde et son cortège de décisions litigieuses : sur chaque faute, on aurait pu arrêter le jeu pour voir si l’on n’était pas en présence d’une énième simulation ou au contraire d’une agression valant l’expulsion, on aurait pu procéder à 42 arrêts de jeu vidéo, on n’aurait mis personne d’accord mais le match aurait duré 4h27 dont 2h21 de coupures vidéo-publicitaires. A un million d’euros les trente secondes de pub, le rêve !

Le très très mauvais exemple : le hockey sur glace

Un autre sport qui a introduit la vidéo, c’est le hockey sur glace. A priori, le hockey, avec son décompte du temps effectif et ses fréquents arrêts de jeu pour passer une pub, changer de ligne ou régler quelques comptes, est idéal pour la vidéo. Néanmoins, les dirigeants du hockey ont dû limiter l’usage de la vidéo à la vérification de la validité d’un but. Il suffit de lire les articles et commentaires concernant l’arbitrage en hockey sur notre site pour constater que la vidéo n’a pas résolu beaucoup de problèmes. Même des décisions prises avec l’aide de la sacro-sainte vidéo sont sujettes à contestation, n’est-ce pas M. McSorley ? Le fait que, quelques années après l’introduction de la vidéo, le hockey passe à l’arbitrage à quatre consacre l’échec et l’inutilité de celle-ci. Dès lors MM. Blatter et Platini sont-ils vraiment à côté de la plaque lorsqu’ils disent que l’augmentation du nombre d’arbitres est plus prometteuse que la vidéo, puisque les sports qui ont essayé la vidéo arrivent à la même conclusion ?
Il est d’ailleurs assez piquant de constater que, selon les règles en vigueur en hockey sur glace, le fameux but de Thierry Henry n’aurait pu être annulé puisque la vidéo ne peut servir qu’à vérifier la validité du but, pas de détecter les éventuelles fautes préalables !

Immobilisme, vraiment ?

C’est également à la mode de fustiger l’immobilisme de l’International Board, le gardien du temple, et de la FIFA : il faut soit avoir très mauvaise mémoire, soit ne rien connaître à l’histoire du foot, pour affirmer pareille ineptie. Les lois du jeu ont connu nombre d’innovations bien plus importantes que la vidéo : on ne pense pas forcément à la couleur du maillot des arbitres, mais à l’introduction des changements, puis du passage de deux à trois changements par match, l’invention des prolongations puis des tirs au but, avec les variantes golden goal et silver goal, le carton rouge pour la faute de dernier recours, l’annonce du temps additionnel, les modifications (floues) sur le hors-jeu de position et on en passe. Après l’infecte Coupe du Monde 1990, l’International Board et la FIFA avaient surpris tout le monde par la célérité avec laquelle elles avaient adopté deux modifications fondamentales des règles du jeu, sans grande concertation préalable, soit la généralisation de la victoire à trois points et l’interdiction pour le gardien de prendre le ballon avec les mains après une passe en retrait.

A l’époque, beaucoup avaient crié à l’aventurisme (sans doute les mêmes qui bêlent aujourd’hui à l’immobilisme) mais, rétrospectivement, tout le monde s’accorde à dire que ces décisions ont été une bénédiction pour le football. Si, dans ce cas-là, la FIFA (du tout puissant secrétaire général de l’époque, Sepp Blatter) et l’International Board avaient su effectuer les bons choix dans l’intérêt bien compris du football, pourquoi ne pas leur faire une nouvelle fois confiance ? Si des grandes personnalités du football, comme Cruyff, Beckenbauer ou Platini, ainsi que l’écrasante majorité des principaux intéressés, les arbitres eux-mêmes, sont opposés à la vidéo, n’ont-ils pas un avis plus autorisés que quelques obscurs journaleux d’un canard de boulevard ou que le «supporter» lambda qui ne s’intéresse au foot qu’une fois tous les quatre ans pour la Coupe du Monde ?

Une menace pour le foot

A la sempiternelle question «Il faut être fou pour être arbitre, qu’est-ce qui vous motive ?», la capacité de décider et d’être seul maître à bord est souvent mise en avant par les arbitres. Or, la vidéo va supprimer toute capacité décisionnelle, puisque le directeur de jeu sera sous la tutelle d’un gadget sur le bord de la touche qui pourra remettre en cause chacune de ses décisions. Quelle autorité pourra avoir l’arbitre dans ces conditions ? Il sera juste une marionnette uniquement là pour supporter les réclamations et insultes des joueurs et les quolibets de la foule. C’est un peu comme si l’on disait à un jeune désireux d’entamer une carrière dans le football «si tu passes professionnel, tu n’auras plus le droit de tirer au but, puisque dans le foot d’élite les shoots au goal se font uniquement sur Playstation, tu seras juste-là pour prendre des coups».
Ce n’est pas pour rien que la majorité des arbitres sont très réticents envers l’usage de la vidéo. Il apparaît à peu près certain que l’introduction de cette dernière provoquerait une crise des vocations dans l’arbitrage. Or, la situation est déjà tendue sur ce front-là, en particulier dans les ligues inférieures et les juniors, certains arbitres enchaînent les matchs à un rythme infernal et des clubs doivent retirer des équipes, faute de pouvoir fournir des arbitres en suffisance. Il suffirait donc que l’introduction de la vidéo provoque un recul des vocations de 10% parmi les nouveaux arbitres pour que des millions de footballeurs amateurs et de juniors se retrouvent au chômage technique de par le monde. A-t-on le droit de prendre ce risque uniquement pour que le Footix moyen ait l’illusion (fallacieuse) que le résultat de son match de Ligue des Champions du mercredi soir est «juste» ? La réponse est clairement non.

Une pression insoutenable

La situation de l’arbitre sur la touche devant la vidéo ne sera guère plus enviable. Aujourd’hui, l’homme en noir (ou en jaune fluo, ou en rouge…) qui se trompe peut toujours se disculper en arguant que, d’après son angle de vue, il a pris, en une fraction de seconde, la décision qui lui paraissait juste, en son âme et conscience. Cela ne sera plus possible lorsqu’il s’agira de juger sur la base des mêmes images que le monde entier aura vu (en faisant abstraction du risque, bien réel, qu’un réalisateur partisan escamote les angles de vue défavorables à son équipe favorite). Dans quelques rares cas (France – Irlande, Argentine – Mexique, Allemagne – Angleterre), cela ne posera pas de problèmes. Mais dans tous les autres cas, l’immense majorité, où les images ne permettent pas d’arriver à une conclusion péremptoire, la décision et l’intégrité de l’arbitre seront forcément mises en cause par la partie en défaveur de laquelle la décision aura été prise. Quid du penalty d’Italie – Nouvelle-Zélande ? Des expulsions de Behrami, Estrada ou Ricardo Costa ? Des hors-jeux limites d’Italie – Nouvelle-Zélande, Slovaquie – Italie, Suisse – Chili ou Espagne – Portugal ? Des expulsions réclamées contre De Jong, Iniesta, van Bommel et Puyol en finale ? Des penaltys oubliés d’Allemagne – Espagne ou Serbie – Australie ? Forcément, la pression sur celui qui devra décider dans ce genre de cas sera insoutenable.

La prime aux grands

Dans tous les cas susmentionnés et bien d’autres encore, l’arbitre va se rendre compte, après visionnement des images, qu’il peut plus ou moins décider dans les deux sens sans commettre un déni de justice majeur. C’est là qu’intervient un phénomène qui pourrit déjà le football et qui a été flagrant lors des dernières Coupes du Monde, la prime aux grands. Il suffit d’examiner les nominations d’arbitres pour constater qu’il y a les «bonnes» et les «mauvaises» erreurs, au hasard celles en faveur du pays du président de la commission des arbitres qui peuvent valoir une promotion, ou celles contre le pays organisateur qui occasionnent un renvoi immédiat à la maison.
Dans le contexte actuel du football, la vidéo ne fera qu’amplifier le phénomène puisque l’arbitre, constatant que les images permettent deux interprétations soutenables diamétralement opposées, aura le temps de gamberger et de se demander quelle décision est politiquement plus favorable pour la suite de sa carrière. Vaut-il mieux s’aliéner le tout puissant président espagnol de la commission des arbitres ou quelques journalistes chiliens ? Faut-il favoriser le grand Brésil ou la modeste Côte d’Ivoire, la puissante Italie ou la minuscule Nouvelle-Zélande ? Est-il préférable de devenir la bête noire des tabloïds anglais ou slovènes ? Il est certain que, lorsque les images laisseront place au moindre doute, l’arbitre rendra une décision politique, pour compromettre le moins possible sa carrière, en se disant que, quitte à ce que sa décision soit de toute façon contestée, autant fâcher un petit modeste qu’un grand puissant. On est bien loin de l’équité qu’est censée apporter la vidéo.
Bref, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, rendons grâce à MM. Blatter et Platini de savoir raison garder et résister aux pressions en faveur d’une fausse bonne idée qui ferait beaucoup plus de mal que de bien au football.

Écrit par Julien Mouquin

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36 Commentaires

  1. Ahahah si la vidéo était de mise dans le foot depuis 1986 l’Angleterre aurait remporté 2 coupes du monde et 1 championnat d’Europe.

    Je hais Blatter depuis très longtemps, pour moi il a tout simplement sali le sport que j’ai toujours aimé, il fait partie du grand banditisme pour utiliser un terme « journalistique »

    A 97% d’accord avec ton article, la vidéo est pertinente mais il faudra l’utiliser à bon escient, ce qui risque d’être très complexe.

    La petite pique concernant l’expulsion de Ramos et le pénalty non-sifflé à l’Allemagne est certainement glissée dans l’article pour faire réagir ;-))

  2. Le but de la vidéo est simplement de réduire les inégalités. Nous ne pourrons certainement jamais arriver à un arbitrage parfait. Les dirigeants de la FIFA devraient définir des actions qui demandent la vidéo par exemple : validation d’un but ou faute dans les 16 mètres. Uniquement ces deux mesures réduiraient inconsidérablement les injustices…

  3. Bravo Julien, c’est parfait. Par contre, utilisé la vidéo après-match. Tu mets 3 matchs de suspension à un simulateur ou un tacleur fou, tu crois qu’il recommencera chaque dimanche.

  4. @ J. Mouquin

    Permets-moi de relever quelques observations qui plaideraient en faveur d’une reflexion allant plus loin que les systématiques : Il FAUT et Il NE FAUT PAS.

    L’introduction de la vidéo selon toi mettrait des millons de footballeurs amateurs au chômage technique? C’est un argument fallacieux. Il faudrait d’abord savoir jusqu’à quel niveau le foot amateur sera concerné par une introduction de la vidéo.

    Par contre, l’arbitrage à 5 – l’autre grand débat – est plus facilement adaptable aux petites ligues. Et si la situation est déjà tendue niveau vocations chez les arbitres, tu menaces la tenue de millions de matchs en les multipliant sur un seul terrain. On peut cependant là aussi se demander s’il est pertinent d’avoir 5 arbitres lors d’un Düdingen – Rapid Bienne, je te l’accorde.

    Le fait de ne pas vouloir accepter que les règles du foot soient différentes selon le niveau plombe quand même la marge de manoeuvre de tout le monde.

    Malgré tes nombreux exemples, l’assistance technologique n’est pas néfaste pour tous les sports. L’exemple du sprint est intéressant. Sans photo-finish, combien de couronnes auraient été distribuées à tort? Pourquoi l’exemple de la photo-finish? Parce que le même système permettrait de calculer de manière infaillible si le ballon a ou non franchi intégralement la ligne.

    Parlons des arbitres eux-mêmes également. Comment peut-on louer le fait qu’ils soient les seuls maîtres à bord ? Les enjeux sont trop grands. Je ne te parle pas que de fric non plus. La carrière d’un joueur expulsé à tort en demi-finale d’un mondial (Laurent Blanc par exemple) est amputée de son climax. Parce qu’un arbitre doit être le seul maître à bord? Je peine à l’accepter (et le joueur en question aussi, sûrement beaucoup plus que moi d’ailleurs).

    Il est normal que les arbitres, la FIFA et l’International Board soient montrés du doigt. Des erreurs incroyables jalonnent chaque match de foot ou presque. Alors soit on accepte l’injustice (donc la partialité, donc la tricherie, donc la corruption et tutti quanti), soit on admet la nécessité d’améliorer les choses et on réfléchit à la manière d’y parvenir.

    Dans ce cadre-là, faire l’autruche et tirer à vue sur toute utilisation de la vidéo ne vaut pas mieux que la réaction du footix qui réclame son introduction immédiate. C’est toujours le problème des positions extrêmes, elles se rejoignent systématiquement.

  5. La vidéo doit servir à deux choses, et uniquement à deux choses :

    1. Y-a-t-il but ou non ?
    2. Faut-il expulser ou non ?

    En cas de doute apèrs visionnage, la décision prise par l’arbitre doit être validée.

    C’est pas plus compliqué que ça et faut pas me dire que les 20% de mauvaises décisions qui pourraient être prise après avoir vu la vidséo peuvent faire oublier les 80 % de cas qui seraient réglés sans contestation.

  6. Je ne suis pas un footix DONC je dis que la vidéo c’est de la merde.

    J’ai bon ?

    La vidéo, c’est certainement pas la solution miracle et je serais pour son application uniquement sur la ligne de but, mais ce reflexe de rejeter tout changement est propre à ce sport….Gardons le foot selon le code à grand papa, c’est le SEUL sport au monde qui ne peut pas évoluer (de fait c’est celui qui compte le plus de conservateurs)

    « Si des grandes personnalités du football, comme Cruyff, Beckenbauer ou Platini » et ils sont rejoint par John Smith et Hans Rolf, champions du monde 1896 et 1900 qui trouvent aussi que le foot ne doit pas changer

  7. Pas tout à fait d’accord…
    Je ne pense vraiment pas qu’il y ait plus d’action litigieuses non résolvables (si ça se dit…) avec la vidéo que le contraire..
    Par ex: Hors jeu, y a, ou pas. Goal, y a, ou pas (avec des caméra sur le but, pour éviter de ne rien voir depuis la caméra en tribune à cause d’un gros cafouillage.)

    Après, tu dis qu’il manque des arbitres, et tu veux en mettre 5 par match??? T’as raison, ça ira mieux au niveau du nombre……

    En ce qui concerne la pression sur les arbitres, je pense au contraire de toi que la vidéo leur en enlèvera un peu des épaules!

    Et pour finir je serais aussi pour la vidéo utilisée après le match pour des tricheurs ou des bourrins qui serait passé entre les gouttes.

    Bref, pas du tout d’accord avec toi.

  8. La Vidéo ne résoudrait pas tout, mais au moins pour voir si le but a franchi la ligne ou non, pour une expulsion.
    Après pour les hors-jeu et pour les fautes dans la surfaces, c’est impossible car on devrait savoir quand arrêter le jeu ou pas arrêter le jeu.
    Bref, un article pour dire et redire ce que tous les anti-vidéos mettent en avant. « Ca tue le jeu », « L’arbitrage doit rester humain ».
    Dans ce long article, que de ça qui ne sert à rien.
    Et aussi la comparaison avec le hockey, je signale que ça va très bien en hockey.
    Mais des fois c’est tellement dur de dire si le puck a franchi la ligne.^^
    Toujours les mêmes arguments.
    De toute façon, la vidéo viendra un jour.
    Si c’est pas pour l’Euro 2012, on espère pour 2014. ou pour 2016, 2018.
    Et l’arbitrage doit changer.

    ABE

  9. Bravo !

    la vidéo ne résoudrait pas la haine de l’arbitre de toute le milieu du football, joueurs, entraineurs, dirigeants et journalistes confondus.

    Vous connaissez un autre sport dans lequel la déstabilisation de l’arbitre fait partie de la tactique de jeu ?

  10. Bon article, merci à l’auteur.

    Selon moi, on pourrait commencer à utiliser la vidéo a posteriori, pour punir les joueurs qui ont fait consciemment un geste anti-sportif. Et la punition devrait être lourde (au moins 5 matchs de suspension). Ainsi, durant le match, le joueur sachant que 20 caméras le surveillent réfléchirait à deux fois avant de faire un sale coup.

  11. MERCI pour cet article !
    Je constate que ça n’a pas modifié d’un iota la position de certains…

    « La vidéo, entre Révolution, Régression, Evolution, et Bon Sens…  » la route est longue ;P

  12. Excellent article et débat intéressant. Je suis arbitre de foot des talus comme on dit donc pour moi la vidéo ne changera rien. A plus haut niveau je pense qu’on devrait l’accepter pour constater oui ou non si un ballon a franchit la ligne. De même je suis également pour que l’on sactionne durement les similutateurs, les tricheurs et les voyous après match. Ca ne changera peut-être rien au match concerné mais ça fera réfléchir tout le monde par la suite.

    Deux points sur lesquels je trouve que les pro-vidéo « Extrêmes » ont de la peine à répondre et qui ont été soulevés ici: comment reprendre le jeu si un arbitre a sifflé un hors jeu ou une faute inexistante et comment faire dans les nombreux cas litigieux? On demande à Paul le Poulpe?

    On veut de plus en plus de perfection de la part des arbitres mais des gars qui gagnent 100’000 euros par semaine pourront toujours manquer des passes « faciles » des buts tout fait ou faire des boulettes défensives sans que personne ne songe à pouvoir revenir en arrière sur l’action…

  13. @ Viking: demande à Mc Sorley :.) Sur ce point, que ce soit au foot, au hockey ou même au tennis (mc Enroe), il y aura toujours des gars qui mettront la pression sur l’arbitre. C’est regrettable mais tellement humain!

  14. bora-bora> je ne connais pas bien le hockey, mais Mc-Enroe est plutôt un cas à part et se faisait virer du terrain pour cela.

    Au rugby, en hand, en volley, un artbitre n’est que très rarement contesté sur le terrain ou en dehors. Et si c’est le cas, les dirigeants n’en rajouteront pas et les journalistes sportifs n’en feront pas la moitié de leur compte-rendu.

    Au football, se précipiter sur l’arbitre à chaque décision est normal, voire le coach l’insulter aussi; entendre un dirigeant mettre une défaite totalement ou en partie sur le dos de l’arbitre est banal et les CR sont à moitié des contestations des arbitres (cf le blog de Ménès par exemple)

  15. Il est normal qu’il y ait moins de contestations au volley qu’au foot vu qu’il n’y a en principe pas de contacts ou de situations qui peuvent être interprétées de mille manière. Par contre pour bien connaître le hockey, il y a autant de contestation si ce n’est plus qu’au foot!

    Pour en revenir au foot, on nous avait présenté une analyse faite sur un match international qui s’était très bien passé et dont l’arbitre avait été très bien noté. Ce match avait été décortiqué par des spécialistes et « arbitré » strictement selon les lois du jeu. Le résultat n’était pas triste: l’arbitre et ses assistants avaient fait environ 60 erreurs! Mais encore une fois, chaque poussette, chaque petit contact avait été répertoriés. Ce serait inimaginagle d’arbitrer de cette manière. Ce serait la mort du foot tout simplement. Bref l’arbitrage parfait et qui convient à tout le monde n’existera jamais!

  16. Personne ne l’a relevé ici mais la vidéo a déjà fait son apparition dans le football, et pas dans un match de seconde zone. En finale de la CM 2006, Zidane a été expulsé après que le 4e arbitre ait vu les images sur son écran de contrôle !! On ne saura jamais ce qu’il serait arrivé avec Zizou sur le terrain…

    Excellent papier à part ça et joli débat sans footix hystériques*.

    * j’ai pas dit ibériques…

  17. On peut facilement comprendre que Platini en veuille à la vidéo; elle seule, ou presque, nous prouve à quel point les hautes sphères du football sont polluées par de petites gens.

    Je m’explique, cela se passe le 29 mai 1985, au stade du Heysel, 39 personnes viennent de mourir ou sont entrain de mourir, le match a tout de même lieu, Platini à alors l’occasion de transformer un pénalty, chose qu’il fera.

    S’en suit une scène de liesse de la part du joueur, comment expliquer qu’aujourd’hui il accède à de telles fonctions, je ne trouve simplement pas de mot pour décrire le dégoût, la honte, le mépris qui envahissent mon esprit lorsque je pense à ce petit personnage.

    Grand footballeur, grand égo, et malheureusement petite humanité pour Platoche.

  18. C’est fou, tient d’un coup plein est contre la vidéo.
    Comme si c’est article avait fait changé d’avis toute la Terre entière ^^
    Arrêter d’être hypocrite.
    La vidéo est une solution inéluctable, à court, moyen ou long terme.
    Pour la ligne de buts et les explustions/simulations.
    Après c’est un autre débat.
    Mais bon sang arrêter de dire : « Moi je suis contre la vidéo, c’est pas humain » (lol).
    Je sais pas si vous écoutez l’After Foot sur RMC, mais son présentateur vedette (G. Bribois) a changé d’avis pouf comme ça d’un coup de baguette magique et succe à fond Platoche, Blatter et la FIFA.

  19. Interessant cet article et d’accord sur tout.

    Par contre je pense que la video a postériori pourrait vraiment apporter un plus. Ca limiterais beaucoup les gestes d’anti-jeu.

    Mais la vidéo pendant les matchs c’est pas vraiment gérable à mon avis.

    Et même pour les buts et encore moi les hors-jeux y’a plein de cas qui sont très dépendants de la prise de vue.

    Un exemple ? Week-end dernier, premiere journée du championnat autrichien, y’a but ou pas:
    http://tinyurl.com/38ftsmp

    Bon courage même avec les images….

  20. Très bon article, aurait presque réussi à nuancer mon avis sur la question 🙂

    Par contre la comparaison avec le hockey sur glace est foireuse. Si on tends vers l’arbitrage à 4, c’est justement pour éviter toutes les erreurs qui peuvent conduire ensuite à des buts, rien à voir avec un quelconque échec de la vidéo. Par ailleurs, le système suisse est très différent, l’arbitre (ou les 2 arbitres) visionnent eux-même la vidéo qui est prise depuis une caméra située derrière le goal. Lorsqu’on regarde l’extrême vétusteté de la plupart des infrastructures hélvètes dans ce sport (Fribourg et Genève par exemple) c’est pas étonnant que parfois, l’arbitre ne voit rien sur la vidéo.

    Dans le hockey international, c’est un officiel qui se trouve dans une loge qui va visionner la vidéo à la demande de l’arbitre, l’officiel a accès à toutes les images de la télévision et ne subit pas la pression d’être scruté par les joueurs, le public, et les caméras avant de prendre sa décision. Décision qu’il communique ensuite à l’arbitre. Ca prends en général quelques secondes, sauf cas extrêmement rare. Un tel système pourrait juste être efficace dans tous les sports d’équipes du monde …

  21. Pour le hors-jeu, ce n’est pas la vidéo qu’il faut, mais un géomètre. Pour les pros vidéo, je dirai qu’il faut vraiment de la technique moderne, Balayage du terrain et puce électronique sur chaque joueur et le ballon. Je propose même une greffe de la puce, pour un hors-jeu bip bip dans l’oreillette, pour un avertissement , un lecteur pour l’arbitre et transmission automatique des données à la Fifa,etc.

  22. Non mais comment argumenter en sa faveur en tirant sur des petits détails, bravo à l’auteur.

    C’est un peu comme une merde qu’on chierait en spirale.

    Que d’arguments fallacieux, un argumentaire à la sauce UDC. On met en avant des petits détails aux yeux du public.

    J’aime quand tu dis que le cours d’un match aurait pu être accordé par une fausse touche, ou encore une faute non sifflée au milieu du terrain, mais n’oublie pas entre temps qu’il y a eu une multitude de facteurs qui ont influencé l’action jusqu’au goal.

    Les conséquences d’ une main d’henry, d’un but largement valable de Lampard, une autre main de Maradonna ont un impact direct sur le cours d’un match, contrairement à un corner qui n’a pas été accordé.

    Après tu dénonces les abus que la vidéo pourrait amener, personne n’a parlé de l’ utiliser à toutes les sauces mais bien où il y a une conséquence direct (But de la main, main dans la surface non remarqué, un hors jeu scandaleux, si le ballon a franchi ou non la ligne de but). Après tu donne des exemples dans le championnat d’Allemagne où la video n’aurait pas pu trancher s’il y avait goal ou pas.

    Mais dans combien de cas, elle aurait pu éviter des gros scandales. Je ne connais aucune technologie qui a 100% de réussite, mais si elle règle déjà 80% des gros scandales c’est un bon pas en avant.

    De plus tu diffames sur le Hockey, en exemple lors de la dernière finale entre GSHC et Berne dans le 5ème match à Berne. Un but a été annulé à un Bernois pour canne haute (« Il est d’ailleurs assez piquant de constater que, selon les règles en vigueur en hockey sur glace, le fameux but de Thierry Henry n’aurait pu être annulé puisque la vidéo ne peut servir qu’à vérifier la validité du but, pas de détecter les éventuelles fautes préalables « ). Dans ce sport une canne haute est une faute. Lors des derniers JO, on était content nous les Suisse de voir le but des américains annulé à 0 seconde de la fin, même si au bout du compte nous avons perdu. Le suspense et la justice a été maintenu et tout ça grace à qui? La vidéo car l’arbitre avait préalablement accordé le but…

    Il ne me semble pas que le recours à la video dans le Hockey est demandé à chaque fois, au pire 2 ou 3 fois par match, mais combien de goal sont marqué en moyenne dans une partie de hockey? hein…

    Ton argumentation sur le fait qu’il y aura moins de joueurs de foot de talus car les arbitres ne veulent pas qu’on leur prenne un peu de pouvoir… Bref je ne m’attarderais pas trop sur ça..

    Je vois bien le chirurgien dans son métier qu’il veut pas utiliser les technologies car ça déshumanise sa progression… Je suis sur que la technologie dans la médecine a déjà fait des erreurs avec comme conséquences des morts mais pour combien de vie sauvées? hein?

    Bref, ces vieux conservateurs qui veulent pas faire évoluer le cours des choses m’irritent !!!

  23. Il faut simplement réglementer l’utilisation de la vidéo et aussi faire évoluer le règlement même du football. Ce règlement est complètement obsolète et avec les enjeux d’aujourd’hui tout le monde en profite pour servir ses intérêts, et malheureusement se sont les intérêts du football qui en pâtissent…

    La vidéo n’est de loin pas la solution miracle mais elle permettrait d’éviter certains « oublis » comme ce fameux goal anglais. Utiliser également la vidéo aurait du bon, ne serait-ce que par prévention, les joueurs réfléchiraient à deux fois avant de se rouler par terre ou de s’essuyer les crampons sur la cheville d’un autre.

    Il faut simplement voir l’arrivée de la vidéo comme une aide aux arbitres et non pas comme une mise sous tutelle. Il est certain que beaucoup de problèmes ne seront pas réglé par la vidéo. Mais le foot actuel est ce qu’il est et on ne reviendra jamais en arrière. L’argent et tous les enjeux d’un match de foot actuellement ternissent le niveau de jeu, le spectacle présenté, le fair-play. Le foot ne s’est jamais aussi mal vendu et la FIFA fait une grave erreur en ne mettant pas en avant les valeurs que le foot est censé véhiculer!

    L’exemple le plus criant est pour moi la main de Suarez en quart de la CDM. La faute a été correctement jugée, la sanction était celle que le règlement prévoyait et la vidéo n’y aurait rien changé mais personnellement, en tant que joueur amateur, ça me reste en travers de la gorge.

  24. Si je ne peux nier la qualité rédactionnelle de l’article, l’argumentaire est complètement vu, re-vu et dépassé…

    Comment peut-on sous le couvert d’une multitude de raisons plus ou moins mauvaises, dénigrer ainsi l’utilisation de la technologie pour l’équité du sport et le respect des règles.

    C’est un peu comme si dans le domaine criminel on interdirait l’utilisation de l’ADN dans la résolution d’une enquête afin de privilégier une résolution faite à l’ancienne !!! En plaidant que c’était comme cela dans le passé et ce n’était pas si mal…

    Je crois que l’avenir de tout sport doit être lié à son temps, si la vidéo permet de supprimer même 10% des actions litigieuses, des simulations ou autres erreurs nous devons l’introduire.
    Je ne comprends pas la réaction des instances du foot, ou autres vieux de la vielle, qui s’oppose à la vidéo. Comment peut-on s’opposer à la vérité !!!
    Oui je suis d’accord quelques fois cela n’est pas si simple, mais bon soyez sérieux, lors de ce « superbe » mondial combien de fois une actions litigieuse le restait après le visionnage des 50 ralentis auquel nous avions droit.

    Quand à l’argument de la parité entre les différentes ligues dans le foot, mais elle existe déjà ! Vous avez vu souvent 4 arbitres en 4e ligue !!!
    Concernant les comparaisons avec les autres sports nous atteignons des sommets, donc selon notre auteur le rugby tout le monde s’en fout c’est donc pour cela que la vidéo marche très bien ! C’est soit disant un jeu emplis d’arrêt de jeux, et alors le foot c’est quoi ! Il suffit de regarder le temps effectif de jeu pour constater le temps incommensurable d’arrêts de jeu lors d’un match.

    Je pense que l’utilisation de la vidéo avec un officiel qui visionne les actions aurait au moins plusieurs avantages, premièrement d’empêcher, peut être pas toute mais au moins une bonne partie des erreurs, de sanctionner tous les joueurs « méchants » (coups par derrière, simulations, etc..) et de renforcer la position de l’arbitre sur le terrain, en n’en faisant plus la seule et unique cible de l’ensemble du monde.
    Car aujourd’hui je n’aimerai pas être arbitre, je dois courir plus que tout le monde, juger 22 acteurs qui font tout leur possible pour que je ne vois rien de leurs coups bas, prendre des décisions sur des actions ultra rapides qui se sont peut être déroulées à l’autre bout du terrain, et en cerise sur le gâteau ne pas changer d’avis même si je vois sur les immenses écrans mon erreur d’appréciation, à cause de vieux dinosaures juristes et incompétents.

  25. Il y aurait en effet bien quelques changements dans les règles du foot à faire: si la main de Suarez n’est pas assez punie je pense aussi qu’il faudrait plus punir une faute qui empêche une chance de but juste avant les 16m. Une autre règle devrait changer impérativement et faciliterait le travail des arbitres et la compréhension des joueurs et spactateurs: la faute de main. Il faudrait, comme au uni-hockey (oui bon c’est un peu moins populaire..) que toutes fautes de mains soient sanctionnées, volontaires ou non. Parce que pour savoir si c’est la volontaire, si c’est la main qui va au ballon ou le ballon qui va à la main, si c’est une un geste naturel ou pas…De même le hors-jeu, humainement impossible à appliquer dans bien des cas: comment voulez-vous regarder en même temps le départ du ballon et la position de tous les joueurs qui seront concerné ensuite par l’action?

  26. Merci pour les commentaires et surtout merci aux partisans du yaka la vidéo de m’avoir conforté dans mon opinion.

    A part répéter que la vidéo permet de constater certaines erreurs, ce que personne ne conteste, et les vieilles rengaines sur le conservatisme de la FIFA (largement démenties par l’évolution des règles du jeu), j’ai pas lu ci-dessus l’ombre de l’esquisse d’une solution aux véritables problèmes qui poussent la FIFA à refuser d’entrer en matière sur la vidéo:

    – définir des modalités CONCRETES et PRECISES de l’utilisation de la vidéo en match qui ne soient ni minimalistes (qui ne changeraient rien) ni maximalistes (qui tueraient le jeu en l’arrêtant à chaque action) et sans créer d’inégalités entre les cas où la vidéo est utilisée ou ne l’est pas;
    – comment viser une décision juste et infaillible dans un sport où la majorité des décisions dépend d’une appréciation humaine et comment gèrer l’immense scandale à chaque décision prise sur une image équivoque;
    – comment réparer l’erreur constatée, notamment en cas d’action interrompue à tort;
    – comment imposer un artifice à une corporation essentielle au foot qui n’en veut pas (manifestement les problèmes de ceux qui gèrent les clubs au jour le jour touchent guère le footix de canapé).

    Si quelqu’un parvient à donner une réponse crédible à ces questions, je veux bien reconsidérer ma position mais jusque là je n’ai jamais entendu que des grandes généralités sur la vidéo, jamais une application concrète sur un match de A à Z en disant à chaque action douteuse si on regarde la vidéo ou non et sur la base de quels principes.

    Ce qui ne veut pas dire que je suis contre toute évolution de l’arbitrage, notamment les sanctions a posteriori contre les tricheurs ou l’arbitrage à 5.

  27. C’est vrai que le débat était de haute tenue. Un point à relever, le jeu de foot a évolué dans sa forme sur le terrain sans changement de règles majeures. Il est donc normal de réfléchir à ses évolutions.

    Sauf que là, y a aussi de la morale qui s’en mêle puisque la justice, si ce n’est la justesse d’une décision est au coeur du problème.Surtout qu’aujourd’hui, nous voyons mieux que l’arbitre et qu’il se retrouve malheureusement handicapé par rapport au footix sur son canapé

    Au delà de la vidéo, la technologie pose des questions: c’est si compliqué que ça d’imaginer une puce au milieu du ballon et un détecteur de mouvement dans le but?

    Notons que le hors-jeu est un problème mais pour une raison idiote que personne n’a relevé: les réalisateurs de télévision ont faussé la vision de cette situation de jeu en flanquant des lignes noires et en imaginant un instant T « où ya/yapas hors Jeu ». Dans les faits c’est plus compliqué que ça et j’entends déjà Mourinho (au hasard) argumenter sur les 24 images secondes et la déformation du ballon ainsi que l’optique des lentilles si cette règle est modifiée…Le foot est fluide et il y a une petite part d’interprétation sur ce genre de situation que la télévision a malheureusement déformé.

    D’ailleurs, des règles comme celle de la faute de main ou les références à l’intention de blesser dans les lois du foot montre bien le rapport à l’interprétation de l’arbitrage. C’est important car un bon arbitre est censé imposer sa personnalité sur le terrain.

    Maintenant, une solution devient crédible le jour où elle est testée et les propositions abondent: arbitre-vidéo, challenges, situations-types… La question est plutôt comment tester ces solutions en conditions réelles sans fausser des championnats et fâcher des sponsors puis provoquer un retour en arrière potentiellement plus destructeur que la marche forcée vers l’avant. A mon avis c’est le vrai noeud du problème. Regarde l’évolution lente des 5 arbitres de terrain…Il faut trouver une compétition assez importante pour que le test soit valable et assez mineure pour que ça crée pas trop de remous.

    Le minimum effectivement seraient les sanctions à-postériori, y compris l’annulation de certaines sanctions au moins sur le plan administratif. Mais certaines fédés le font déjà.

    Cependant, même si on peut le regretter, le foot des télés n’est plus le foot des talus. Le stade télévisuel et virtuel a un regard acéré et aujourd’hui trop différent de celui de l’arbitre pour ne pas évoluer.

  28. @Mouquin

    Je vais essayer de te répondre:

    « définir des modalités CONCRETES et PRECISES de l’utilisation de la vidéo en match qui ne soient ni minimalistes »

    2 utilisations de la vidéo par équipe possible (ce ne sont pas des Challenges). Donc au maximum 4 arrêts de jeu supplémentaire par match. Utilisations possibles lorsqu’il y a goal (valable / non valable) ou lors de situations critiques dans la surface (penalty, pas penalty). Si la vidéo est demandée alors que le ballon est encore en jeu, on attend tout simplement le prochain arrêt de jeu pour visionner.

    « comment viser une décision juste et infaillible dans un sport où la majorité des décisions dépend d’une appréciation humaine et comment gèrer l’immense scandale à chaque décision prise sur une image équivoque; »

    Certaine situation prête toujours à débat. On l’a déjà vu au hockey avec des goals mis du patin. Une concertation entre les différents arbitres est la meilleure des solution et la décision prise sera la bonne à 95%. On ne peut garantir le 100% mais 95% de bonne décision reste mieux que le ratio actuel. Tout les sports utilisant la vidéo sont déjà confronté à ce problème.

    « comment réparer l’erreur constatée, notamment en cas d’action interrompue à tor »

    Comme expliqué lors du premier paragraphe, la vidéo n’est visionné que lors d’arrêt de jeu. Aucune action ne sera coupé au milieu pour visionner la vidéo.

    « comment imposer un artifice à une corporation essentielle au foot qui n’en veut pas  »

    ????? Là, je ne comprends pas ta question… Sur quoi te bases-tu pour dire cela???

    Je sais que je ne t’ai probablement pas convaincu mais j’ai essayé avec mes modestes moyens de t’expliquer que la vidéo était possible….

    Dernier point, concernant la vidéo que chez les pros et pas chez les amateurs, je ne comprends pas où est le débat.. C’est dans tous les sports utilisant la vidéo pareil et personne ne se plaint de cela… L’arbitrage avec ou sans vidéo est exactement le même sauf qu’avec la vidéo, tu as le droit en tant qu’arbitre de corriger une éventuelle erreur.

    A+

  29. @ Julien Mouquin,

    Prend le problème dans l’autre sens. La vidéo ne peut qu’enlever des injustices et non pas en rajouter, dès lors il faut tout faire pour l’introduire de la meilleure des manières. Et personne ne parle d’introduire la vidéo à tort et à travers. On pourrait simplement commencé par: « le ballon a-t-il franchi la ligne ou non ». Puis peut-être rajouter d’autres actions possibles. De plus, seul l’arbitre déciderai de consulter la vidéo.

    Par ailleurs, je suis persuadé que sanctionner davantage a posteriori serait très bénéfique pour la qualité du jeu présenté.

  30. Excellent article !

    J’avais également écrit un article sur le sujet en pleine Coupe du Monde : http://helvetiafoot.blog.tdg.ch/archive/2010/06/29/la-video-dans-le-football-par-pitie-non.html#more

    Sinon, concernant mon avis, la vidéo ou quelconque utilisation technologique dans le football n’a sa place que dans un seul et unique cas : le franchissement de la ligne de but. Cela touche en effet à l’essence même de ce sport, à ce qui détermine le vainqueur ou non d’un match. Tout ce qui est hors-jeu, expulsion, etc… ont une influence plus ou moins marquée sur une rencontre mais n’en détermine pas l’issue. Ainsi, le franchissement de la ligne de but, comme au tennis, est nécessaire. Le problème est qu’aujourd’hui aucune technologie n’est infaillible. Alors, au lieu de prendre des risques insensés, contentons-nous de ce que l’on peut mettre à disposition en améliorant le mieux possible le ratio de décisions justes : à savoir un 4e et 5e arbitre.

    Reste que ces arbitres doivent être bons et concentrés tout au long d’un match. Il en va de même pour l’arbitre du centre. J’en viens donc à un sujet très peu évoqué : la professionnalisation de l’arbitrage. Est-il normal aujourd’hui qu’un arbitre dirigeant la finale du Mondial est policier la semaine ? Alors que les joueurs s’entraînent en moyenne 10 fois par semaine ? Avec un entraînement plus intensif, l’arbitre arriverait sans aucun doute à mieux sentir le jeu, appréhender les diverses situations, les anticiper…

    Tout ça ne peut que tendre à une amélioration sans utiliser la vidéo qui ne détiendra jamais la vérité absolue.

  31. Le rugby est insignifiant?? En lisant ça je rigole. même dans ce contexte que je comprend, cette pioche est maladroite de la part du journaliste. De 1: le rugby est en plein essort depuis la dernière coupe du monde, de 2: les valeurs du rugby sont bien plus nobles que celles du foot actuel (tromperie, simulation, corruption lol) de 3: va jouer au rugby on verra si t’oseras redire que c’est un sport insignifiant!

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