Les 7 péchés capitaux du Calcio

Auteur d’un début de saison très difficile, la Roma a fait appel à tout son orgueil pour infliger à l’Inter sa première défaite de la saison. Privés de leur gardien titulaire, de Mexès et avec Totti peu présent, les Romains ont montré leur amour-propre en inscrivant le but victorieux en fin de rencontre grâce au revenant Vucinic.

Seul joueur à ne pas afficher cet orgueil caractéristique de l’équipe samedi soir a été Adriano qui a refusé de rentrer en cours de jeu. Parti s’échauffer, le Brésilien, visiblement éprouvé physiquement par son échauffement, n’a pas daigné entrer su le terrain. Réputé pour être un grand fêtard, aurait-il choisi Rome pour continuer sa dolce vita ?En grande forme depuis le début de saison, Samuel Eto’o a montré son coté avare, et peu altruiste, samedi soir à l’Olimpico. Son attitude pourrait donner naissance à des problèmes internes dans le vestiaire intériste. A entendre les déclarations de Maicon («en attaque nous sommes trop égoïstes»), le Camerounais aura entendu ses oreilles siffler. Sans cet égoïsme, l’Inter serait, sans aucun doute, rentré à Milan avec au moins un point. Les guerres d’égos dans le vestiaire intériste pourraient porter préjudice aux nerazzurri. Il sera curieux d’observer comment l’ex-joueur du Barça se comportera face au Werder Brême et à la Juve.
Le match nul tiré par les cheveux face au Genoa aura redonnée l’envie de jouer à la viola. Face à Parme, la Fiorentina a répondu aux désirs de ses supporters de voir une équipe conquérante. Même si le spectacle a été bien meilleur à l’Artemio Frachi ces dernières saisons, ce match aura permis à Mihajlovic de dissiper les nuages gris menaçant le ciel florentin. Si l’appétit vient en mangeant, la venue de Palerme, dimanche prochain, devrait confirmer, ou démentir, si les violets réussiront à s’installer à la table des grands.
Maurizio Zamparini manifeste une nouvelle fois son opinion de façon colérique. Tout d’abord, il estime que son équipe a fait un pas en arrière. Après avoir battu la Juve, le match nul face à Lecce a été mal perçu par son explosif président. En comparant les deux derniers matches de son équipe, il met en cause les choix tactiques de son entraîneur, laissant entendre qu’il le paye pour résoudre ce genre de problèmes. Il sera intéressant de voir la position que prendra Delio Rossi vis-à-vis de son président. En attendant, gageons que c’est le Lausanne-Sport qui pourrait donner des cheveux gris supplémentaires au sulfureux président !

Remplaçant depuis le début de championnat, Eddy Reja a compris que laisser sur le banc Maurito Zarate est une authentique luxure. Dans sa Lazio ordonnée tactiquement et bien disposée en défense, l’Argentin de poche a démontré qu’il peut apporter ce désordre offensif qui permettrait à la Lazio plus d’imprévisibilité dans les 30 derniers mètres. Recevant les Romains, le Chievo a confirmé son rendement modéré à domicile, et ses résultats fastes en déplacement.
Il est reconnu que la gourmandise est un vilain défaut. Milan Krasic et Edison Cavani ont démenti ce proverbe en offrant à leurs supporteurs des prestations de véritables goinfres. Avec ses trois buts, le Serbe version Pavel Nedved en poids léger a régalé ses supporters en inscrivant son premier hat-trick en Italie. Cavani a permis aux siens une victoire gloutonne à son équipe. Souffrant d’anorexie en phase de conclusion, son entrée sur le terrain a confirmé qu’il est un des ingrédients clés pour faire devenir Naples version 2010-2011 plus boulimique que jamais. Jusqu’à maintenant son rendement rend de moins en moins acide la vente de Quaglierella.
Le duel entre la Sampdoria et l’Udinese a offert aux spectateurs une folle envie de sieste et une solution homéopathique aux insomniaques. Ce match a souffert d’une lenteur digne d’un match amical et de la nonchalance des deux fantaisistes internationaux, Cassano et Di Natale. La préoccupation majeure est le visage apathique des deux entraîneurs. Sur le papier, les deux équipes ne se discutent pas, les problèmes sont internes. Voir Pazzini marcher ou Cassano privé d’imagination sont des signes d’un malaise dans le vestiaire doriano. Quant à l’Udinese, le visage triste de son entraîneur reflète l’attitude de son équipe.

Écrit par Alain Valnegri

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