Green Bay Packers, le rêve américain

Durant la nuit de dimanche à lundi s’est déroulé la grande messe du Superbowl. Retour sur le plus grand événement sportif et commercial annuel aux USA. Pour l’occasion, et comme notre média concurrent de la FOX, CartonRouge.ch vous fait vivre la rencontre à travers ses annonceurs qui ont également dépensé des fortunes pour leurs encarts publicitaires.

Ce titre et cette introduction vous sont offerts par la Banque Communale de Gstaad, pourvoyeuse de compte courant offshore aux USA.

Le Superbowl XLV – Pre-Game

Ce sous-titre vous est offert par l’unité de Latin de la faculté des Lettres de l’Université de Genève.
Le finale du championnat de football américain est une institution aux USA. Les chiffres sont affolants, on annonce environ 150 millions d’Américains devant leur petit écran pour suivre l’événement, sans compter les centaines de millions autour du globe. A ce niveau-là, le Superbowl est une manne en or pour les différents annonceurs qui n’hésitent pas à mettre la main au porte-monnaie pour s’assurer une visibilité publicitaire lors des (nombreux) temps-morts de la rencontre. Cette année les prix ont encore augmenté et ont atteint les 3 millions de dollars dépensé par les annonceurs pour 30 secondes de publicité. Une augmentation de 10% environ depuis l’année dernière.
Ces données économiques vont sont offertes conjointement par Jérôme Kerviel et la section finance du GSHC.
Chaque année, la course pour la pub la plus déjantée, la plus fantaisiste ou celle contenant le plus d’effets spéciaux est lancée. Cependant cette édition fut notamment marquée par les (trop) nombreuses annonces de sorties cinématographiques et des pubs légèrement moins amusantes que lors des derniers Superbowl.
Ces publicités vont sont offertes par PETA dont l’annonce pour le Superbowl a été censurée.
A côté de toutes ces diffusions commerciales, le scandale est venu du seul endroit où il pouvait se produire, à savoir l’hymne national. Christina Aguilera, désignée pour l’occasion,  a réussi l’exploit de se tromper de paroles en chantant The Star-Spangled Banner. Déjà auteur d’une prestation vocale que nous allons gentiment qualifier de catastrophique, la blonde qui cherche à se refaire une place entre les Lady Gaga ou autre Katy Perry se retrouve sous les feux des critiques aujourd’hui. Elle aurait «perdu ses repères» car subjuguée par l’émotion. Comment pouvait-elle se permettre de bafouer, devant des millions de téléspectateurs, les paroles de cet hymne, haut symbole de l’Amérique puritaine et conservatrice ?
Cette bourde vous est offerte par Sanders (Emmanuel le Wide Receiver des Pittsburgh Steelers, pas Cindy la fausse chanteuse…).

Superbowl XLV – The Game

Au-delà du côté paillette et oseille de la manifestation, l’événement comprenait également la finale du championnat de la NFL. Cette 45e édition mettait aux prises deux des plus importantes franchises de l’histoire de la ligue. D’un côté, le recordman de victoires en Superbowl, à savoir 8 trophées, les Pittsburgh Steelers de notre «compatriote» Ben Roethlisberger et de l’autre la plus ancienne franchise de la ligue les Green Bay Packers de Aaron Rodgers. La présence des Steelers en finale est en somme logique pour une équipe qui a terminé 2ème de la conférence AFC. Celle des Packers est plus surprenante, dans la mesure où ils se sont qualifiés pour les play-offs grâce à une wild-card, acquise par rapport à un pourcentage de victoires supérieur aux New York Giants. Du coup ils ont dû aller s’imposer coup sur coup à Philadelphie, Atlanta (meilleure équipe de la saison régulière) et chez l’ennemi juré des Bears de Chicago en finale de Conférence pour pouvoir disputer leur cinquième Superbowl.
Cette présentation des équipes vous est offerte par George Bastl, le joueur de tennis ayant obtenu le plus de wild-card dans sa carrière.
Allez, les hostilités débutent, le temps de décapsuler une Bud…
Cette préparation à suivre la rencontre vous est offerte par Eichhof, l’une des plus grandes brasseries de Suisse, et Schützengarten, la plus vieille brasserie du pays.
A Arlington, au Texas, dans le flambant neuf Cowboys Stadium, ce sont 103’219 spectateurs qui assistent à l’événement, dont le siège coûte environ 900$ en moyenne, faites le calcul des retombées de la billetterie.
L’affluence de la rencontre vous est offerte par le Stade de la Maladière.
Après une dizaine de minutes d’observations, les Green Bay Packers marquent coup sur coup deux touchdowns en fin de première période. Nelson sur une passe de 29 yards de Rodgers débloquait les compteurs, quelques secondes avant que Collins intercepte une passe de Roethlisberger et s’en va donner 14 unités d’avance aux Packers à la suite d’une chevauchée de 37 yards. Tout comme la défense des Steelers, Big Ben était complètement dépassé durant la première période, comptant un déchet à la passe que ne renierait pas la défense du FC Sion. L’Emmentalois devait encore avoir en tête ses frasques du début de saison où il fut suspendu par la NFL pour une histoire de mœurs avec mineure.
La vie privée de Ben Roethlisberger vous est offerte par le FC Thoune.
Jamais une équipe dans l’histoire du Superbowl n’a pu remonter un handicape de 10 points. Du coup, on pensait le match définitivement terminé lorsque Jennings inscrivait un troisième touchdown pour Green Bay à 2 minutes de la mi-temps, suite à une nouvelle ouverture lumineuse de Rodgers de 21 yards. Cependant Big Ben est ses coéquipier relançaient l’intérêt de la partie avec un touchdown à 39 secondes de la sirène réduisant le score à 10-21.
Le concert de la mi-temps des Black Eyed Peas vous est offert par Nora, le chat qui aurait pu être engagé par le groupe à la place de David Guetta.

En début de seconde période, les Pittsburgh Steelers allaient inscrire un second touchdown grâce à une course de Mendenhall de 8 yards. Le match s’emballe à l’entame du dernier quart. Malgré un nouveau touchdown de Jennings grâce une nouvelle fois à la magie de Rodgers, les Steelers reviennent à 3 points des Packers à 7 minutes de la fin grâce à transformation de Wallace et 2 points de conversion de Randle. Le suspense est de mise en cette fin de rencontre, et le Fieldgoal de Crosby pour Green Bay à 2 minutes du terme n’empêche pas les Steelers de détenir la dernière possession de la rencontre pour un éventuel come-back inattendu. Mais encore une fois, Big Ben pêche à la passe dans les derniers instants et le titre est joué. Même s’ils ont semblé gérer la rencontre, Rodgers & Co pouvaient enfin souffler et profiter du 4ème Superbowl remporté par les Packers.
La victoire des Packers vous est offerte par les matelas de La Maison du Dormir, car il est quand même 4h30 du matin en Suisse.

Superbowl XLV – Post-Game

Auteur d’une performance remarquable avec 304 yards à la passe et 3 touchdowns, Aaron Rodgers, élu MVP de la rencontre, a conduit à lui tout seul les Packers vers un quatrième sacre. Une nouvelle consécration après les deux premières éditions en 1966 et 1967, ainsi que la victoire de 1996. Green Bay a su attirer la sympathie de tout un pays. Premièrement elle est la plus petite ville d’Amérique du Nord possédant une franchise dans l’une des ligues majeures du Sport US. Elle ne compte qu’un peu plus de 100’000 âmes, soit une population légèrement supérieure à la ville de Winterthur. Deuxièmement les Packers sont l’unique franchise de la NFL dont les propriétaires sont des gens comme vous et moi. En effet le club compte environ 110’000 actionnaires qui font les beaux jours des Packers, que ce soit le boulanger du coin ou le notaire de la ville. Par son ancienneté, Green Bay a pu déroger à la règle d’un maximum de 32 actionnaires par club imposée par la NFL, et la franchise est donc à l’abri de tout déplacement dans une autre ville.
L’histoire des Green Bay Packers vous est offerte par les équipes de la Tackle Elite de la NSFL, Morges Bandits, La Côte Centurions, Yverdon Ducs, Lausanne LUCAF, Monthey Rhinos, Riviera Saints et les Geneva Whoppers.

Cette très belle finale n’a donc pas permis aux Pittsburgh Steelers de devancer de deux titres les Cowboys de Dallas et le 49ers de San Francisco, ni à Big Ben de ramener un nouveau trophée dans son Emmental, même s’il ne sait sûrement pas où cela se trouve, juste du fromage il paraît. Une chose est certaine, les deux équipes devraient à nouveau être compétitives lors de la prochaine saison qui débutera en septembre, elles ne sont en tout cas jamais loin, saison après saison. La jeunesse des Packers est un atout, tout comme la ligne de conduite des Steelers qui mise avant tout sur la continuité. Cette dernière nous est prouvée par la philosophie de la famille dirigeante Rooney qui n’a utilisé, depuis 1969, que 3 entraîneurs en chef, dont Mike Tomlin à la tête de la franchise depuis 2007.
La stabilité sportive des headcoaches des Steelers vous est offerte par Christian Constantin.

Green Bay Packers – Pittsburgh 31 -25 (14-0, 7-10, 0-7, 10-8)

Cowboys Stadium, Arlington, 103’219 spectateurs.
1er quart : 3’51 Nelson sur passe de Rodgers (TD – 29 yards) 7-0, 3’34 Collins (TD après interception – 37 yards) 14-0.
2ème quart : 11’53 Suisham (FG – 33 yards) 14-3, 2’31 Jennings sur passe de Rodgers (TD – 21 yards) 21-3, 0’39 Ward sur passe de Roethlisberger (TD – 8 yards) 21-10.
3ème quart : 10’22 Mendenhall (TD après course – 8 yards) 21-17.
4ème quart : 12’03 Jennings sur passe de Rodgers (TD – 8 yards) 28-17, 7’34 Wallace sur passe de Roetlisberger (TD – 25 yards) + Randle (2-points de conversion) 28-25, 2’07 Crosby (FG – 23 yards) 31-25.

Écrit par Johan Tachet

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8 Commentaires

  1. Les encarts publicitaires sont à mourir de rire, bravo pour l’article!!
    Juste un détail, les huit trophées, on les célébrera en 2013… mais d’ici là c’est encore « Sixburgh »! (8 étant le nombre de victoire de la Conférence)

  2. Green Bay, ne pas confondre avec Greenbow dans l’Alabama.

    Les insertions pub sont énormes, mais je n’ai rien compris au foot américain, même en lisant 10 fos l’article.

  3. 6 trophées pour les Steelers, mais 8 finales.

    Et les Packers ne se sont pas qualifiés grâce à un plus grand taux de victoire devant les Giants, mais à la confrontation directe. Ils étaient aussi ex aequo avec les Tampa Bay Buccaneers qui ont fini 3e de leur division. Les Packers ayant fini 2e derrière les Bears, ils sont passés.

    Et l’histoire de moeurs était avec une jeunette de 20, donc pas mineure (mais l’opinion américaine sur ce point est très puritaine).

    Et le mec qui a fait la conversion à 2 points est Randle El.

    Sinon, article très amusant!

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