Enfin un adversaire digne de ce nom

Après avoir dominé la saison régulière de la tête et des épaules et après avoir laminé en quatre matchs secs et sonnants une équipe sierroise déjà honorée d’avoir été choisie par le rouleau compresseur chaux-de-fonnier, l’équipe chère au président Mejier continue sa marche inexorable vers la finale par une nouvelle série de promenades en terres valaisannes. Mais purée c’est loin Viège…

Prétention de ma part, me direz-vous ? Soit, mais le HCC n’a jamais été éliminé en demi-finale et il y a d’autres signes cette saison que je vous dévoilerai dans le futur. Et une série de play-off sans affronter le LHC, cela ne ressemble à rien, comme la saison dernière qui elle ne ressemblait à rien du tout d’ailleurs. Vous excuserez donc que je tombe dans une espèce de lozattitude en goûtant mon plaisir de voir mis à mal les pronostics de ceux qui voyaient le HCC dans le ventre mou de la LNB, ainsi que les souhaits de certains de voir cette équipe se casser les dents en quart de finale.

Honneur au futur vaincu

L’équipe haut-valaisanne, que d’aucuns voyaient déjà comme la seule à pouvoir quelque peu freiner les ambitions vaudoises, a dû fortement corriger le tir d’une saison préparatoire quelque peu chancelante par le fait que les joueurs étaient pris d’étourdissements chaque fois qu’il fallait prendre le bus. En virant Cory Pecker, le chouchou des Mélèzes, pour le remplacer par un habitué de la maison, Steve Brûlé, puis en faisant traverser la Suisse à Sven Andrighetto, un jeune Zurichois culotté de 18 ans ainsi qu’à Andreas Küng, appelé à épauler la paire Forget-Brûlé pour ne pas que cette équipe se repose uniquement sur la vivacité de la TDB (Triulzi-Dolana-Brunold), le EAC Vichp (comme ils disent) a su se donner les moyens de monter en puissance depuis le 1er février, même si en finalité le club n’a pas pu atteindre le quatuor de tête. Malgré cet échec, le club a acquis la stature d’épouvantail que tout le monde voulait éviter au moment du choix de l’adversaire.

Vainqueurs d’une équipe de Langenthal qui peine à porter son statut de favori lors de chaque saison, les Hauts-Valaisans se sont contentés de faire le break d’entrée sur la glace du Schoren pour passer l’épaule, mais en n’évitant pas une casquette étonnante lors du 5e match, en s’en prenant 10. Était-ce une façon de remplir les caisses du club via un 6e match à la Litternahalle, caisses mises à mal par le limogeage d’un entraîneur et par le départ de Pecker ? L’absence de prix à remettre aux meilleurs joueurs de la partie de mardi pourrait le laisser penser.

Rien de tel qu’une dérouillée pour se dérouiller

Bob Mongrain est un petit malin. Conscient que 10 jours d’inactivité pour un hockeyeur peut être néfaste pour le rythme, il avait demandé à son équipe d’attaquer l’acte I le pied au plancher. Avec 3 buts marqués dans les 7 premières minutes de jeu, les ordres du chef avaient été compris.
Prenez encore en compte les largesses d’une défense chaux-de-fonnière capable du meilleur comme du pire, les deux buts inscrits lors du 2e tiers alors que les Chauxois prenaient l’ascendant, allaient mettre les Hauts-Valaisans sur orbite dans cette partie où les Chaux-de-Fonniers ne concluaient pas leurs occasions et démontraient une faiblesse insigne en power-play (cela me rappelle une autre équipe d’ailleurs).
Ce match était d’ailleurs l’occasion pour Steve Brûlé de marquer son premier point dans ces play-offs, le Canadien étant resté totalement muet lors des 6 parties disputées contre Langenthal. L’ex-Chaux-de-Fonnier Dominic Forget en a également profité pour rappeler à ses ex-patrons qu’il était loin d’être un manche.

Il suffit de remonter la pendule

Le HCC n’a pas dominé la saison régulière par hasard et a toujours su rebondir après une défaite. Plutôt que de se laisser étouffer une nouvelle fois, les hommes de Gary Sheehan prenaient les choses en main en tirant cette fois les premiers. Mais les hommes de Bob Mongrain répliquaient puis dans le 2e tiers prenaient l’avantage, avant de se faire remonter eux aussi.

Le 3e tiers allait voir les visiteurs prendre le large en 3 minutes mais comme souvent ne pas pouvoir non plus conserver le score face aux Valaisans, jamais battus. Les Sierrois avaient montré la voie en quart de finale, à deux reprises déjà, mais en échouant sur le fil.
C’est finalement en prolongation que Marco Charpentier trouvait la faille dans un vrai match de play-off avec des coups, des charges et des échanges de politesse. Sans oublier naturellement des situations qui mettent les supporters dans tous leurs états.

Ne pas se laisser aller à un optimisme obtus (et je suis bien placé pour en parler)

À un partout dans la série, rien n’est fait et cette équipe de Viège est parfaitement capable de rendre l’accession à la finale difficile. Il faut singulièrement serrer les rangs derrière et ne plus commettre les erreurs de placement constatées lors des deux derniers matchs, voire depuis le début des PO.
De plus, Bob Mongrain avait déjoué les plans de Gary Sheehan lors de l’acte I, alors que les Chaux-de-Fonniers avaient le choix des joueurs. Pourra-t-il remettre cela vendredi ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean Dreier

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4 Commentaires

  1. Bravo, roy44, le roytelet de la prose
    Toi t’es un champion 🙂

    Cartonrouge.ch cherche des gens comme toi, plein de fouge, débordant d’humour…

  2. Pourquoi perdre son temps à écrire de la soupe alors que tout le monde sait que Lausanne sera champion???

    ALLEZ LAUSAAAAAAAANNE!!!!!

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