CartonRouge.ch, c’est aussi la «presse» ?

Dans un de ses derniers délires de mégalomane, Bulat Chagaev a indiqué vouloir quitter Neuchâtel Xamax si la presse ne cessait pas ses attaques. Une bonne occasion de voir si CartonRouge.ch fait désormais partie de la «presse»…

Ben oui quoi… Depuis le temps que CartonRouge.ch égaye tes journées de boulot, il est temps de savoir si nous faisons partie du «gratin», des médias qui comptent dans le paysage médiatique romand. Que pas mal de sportifs parcourent ces lignes, c’est désormais bien connu. Que des journalistes prennent quelques minutes pour faire un détour par CR, c’est de notoriété publique. Mais si Bulat Chagaev et sa clique étaient sensibles aux attaques de ton site préféré, ce serait une sorte de cerise géante sur un gâteau de huit kilomètres de diamètre.Oui, Bulat, nous, média romand, nous t’attaquons. Va-t-en vite avant que ce morceau de l’histoire du football suisse ne soit définitivement assassiné. Va-t-en vite avant que les derniers amoureux du Xamax ne se lassent de ta gestion d’un autre temps, d’un autre monde. Va-t-en vite avant qu’il y ait des morts. Va-t-en vite avant que «ton» club ait définitivement fait le vide autour de lui et que ceux qui l’ont construit depuis 41 ans maintenant ne se reconnaissent plus dans leur équipe de coeur. Va-t-en vite avant que Christian Constantin ne trouve plus rien pour faire la une des journaux. Va-t-en vite avant que ton joujou t’ait toi-même lassé. Va-t-en vite Bulat, tu ne nous fais même plus rire.

Récapitulons tout de même ce joyeux bordel. Notre ami Bulat, il n’a pas payé les factures du stade ni ses engagement auprès du Terek Grozny, il va menacer ses joueurs et ses entraîneurs dans le vestiaire, où il arriverait avec des gardes du corps armés, il a placé à la tête du club un ancien manoillon de garage incapable de dire ce qu’est un penalty et une ex-caissière de la Migros incapable de dire de quelle couleur joue «son» équipe, il a craché sur le mythique Gilbert Facchinetti, des joueurs terrorisés veulent se mettre en arrêt maladie, il s’est mis les douze derniers fans de Xamax à dos, il n’obtient pas de résultats sur le terrain et il vire des joueurs quelques heures après les avoir engagés, tout comme les coachs ainsi que les directeurs sportifs… J’ai bien tout là ? Je crois que c’est déjà pas mal.
Certains des plus fervents fans neuchâtelois ont pourtant voulu y croire jusqu’au bout. Il est vrai qu’après la décision de Sylvio Bernasconi de s’en aller, Xamax n’avait pas vraiment le choix. Comme dans un mauvais film américain, il devait vendre son âme au diable ou mourir. Il y avait aussi la possibilité de tenter de survivre avec des ambitions moindres, mais on connaît comment sont les gens… Si Jean de La Fontaine a eu l’idée d’écrire «La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Boeuf», c’est que ce genre de réactions est dans la nature humaine.
Deux questions méritent aujourd’hui d’être posées. La première : Xamax a-t-il un potentiel économique et populaire suffisant pour survivre dans l’élite du football helvétique ? Comme bien souvent, poser une question, c’est y répondre. Qu’ils semblent loin les deux quarts de finale de Coupe UEFA en 82 et en 86… Aujourd’hui, avec une moyenne de spectateurs famélique et un bassin de population tout de même très restreint, entretenir une équipe qui «bouffe» un budget de plus de 15 millions de francs est une hérésie totale.
On en arrive donc tout naturellement à la seconde interrogation : comment est-ce que le Neuchâtel Xamax version Bernasconi a pu être si faible ces dernières années avec un budget de 14 millions de francs environ par saison ? Spéculer sur des éventuelles reventes d’attaquants africains, c’est bien joli, mais cela ne marche pas à chaque fois. Pour un Brown Ideye, combien de Gerard Bi Goua Gohou ? Ok, ce dernier peut faire rêver pour ceux qui inventent des chants, mais sur le terrain, c’est autre chose.
Bulat Chagaev a donné quelques explications à tout cet argent jeté par les fenêtres (joueurs roumains sous contrat que personne n’a vu à la Maladière, appartements loués à prix d’or, voitures dans la nature…), mais celles-ci n’engagent que ceux qui croient le mythomane tchétchène. Mais franchement, même en jouant bourré à «Football Manager», il n’est pas possible de monter une équipe faible avec autant de pognon. Alors quoi ? Xamax n’est-il plus qu’un gouffre à pognon ? Ce club a-t-il encore un avenir ?


Certains naïfs croient encore au Père Noël…

Pour moi, le «grand» Xamax, sous sa forme actuelle, n’a plus de raison d’exister. Il vit au dessus de ses moyens et ne peut compter que sur un fou pour espérer vivoter au plus haut niveau. Alors que faire ? Et bien il faut faire comme d’autres équipes qui ont opéré leur mue et qui ont sauvé leur âme. Il faut repartir sur des bases saines, avec des juniors du coin, avec des décideurs locaux, avec du pognon local et surtout… la mentalité locale. Cette équipe n’a aujourd’hui de neuchâtelois que le nom, et encore, c’est parce que Bulat et sa clique s’y sont pris trop tard pour l’appeler Wainach.
C’est peut-être à ce moment-là que les médias, les politiques et les supporters auraient dû se rendre compte de l’énormité de ce qu’il se passait. Même lorsque CartonRouge.ch tirait la sonnette d’alarme, ils étaient encore nombreux à imaginer Xamax défier le Barça et ManCity en Ligue des Champions douze mois plus tard. Pour beaucoup, les supporters d’autres clubs étaient jaloux de la présence du richissime Tchétchène…
En fait c’est ça être un média. Etre visionnaire. Alors oui, CartonRouge.ch fait désormais partie de la «presse».
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Commentaires Facebook

16 Commentaires

  1. Sympa l’article, vindicatif à souhait comme pour dire « toi t’es violent dans les actes, nous dans la parole » 🙂

    Par contre un petit bémol:
    Dire que le bassin de population est restreint… vous êtes quand même un peu plus que 15’000 dans le canton de Neuch non? C’est juste parce que personne ne s’identifie à votre équipe que la moyenne de pestateurs est en chute libre. Un canton comme Neuch ça devrait quand même pouvoir attirer 10’000 buveurs d’Oeil de Perdrix à chaque match non?

  2. A mon humble avis, la photo avec la banderole, ce n’est pas un spectateur qui l’a accrocher, mais c’est un remplacement de publicité opéré par Bulat en personne…ok ok je sors…

  3. Hé cartonrouge!
    Y a une pub pour un site de rencontre russe sur votre site 🙂 C’est voulu?
    C’est peut-être là que Bernasconi a trouvé Bulat…

  4. « il faut repartir sur des bases saines avec des juniors locaux , des décideurs locaux , du pognon local et surtout …la mentalité locale.
    le problème c’est juste qu’il n’y a ni juniors,ni décideurs , ni pognon …même la mentalité s’est barrée !
    bon après , la seule différence entre bernasconi et chagaev est que l’un est spécialiste en construction et l’autre en démolition …et là y a rien à dire il fait du bon boulot .

  5. Très bonne pondaison, Émile!

    Perso, en tant que fan de Sion, je m’en tape pas mal de Gzamax, mais ça fait quand même chier ce qui leur arrive.

    Si la FIFA, l’UEFA et la SFL pouvait nous lâcher un peu la grappe pour s’occuper de Bulat, ce serait parfait…

    Bises.

  6. Bulat connaît le foot, pas de doute là-dessus: il a demandé qu’on change le revêtement du stade juste bon pour un match de ping-pong, et encore d’amateur…
    Sur le fond (à gauche) un jour peut-être on découvrira les désastres que Bernasconi a laissés derrière lui d’où il apparaitra peut-être qu’il y a les escrocs exotiques et les escrocs bien de chez nous mais que les uns et les autres sont des escrocs.
    Une dernière chose: c’est quoi ce souverain mépris pour les vendeuses de la Migros. La vice-présidente travaillait pour la Coop et n’était pas vendeuse…
    Et à part ça, Romain de mes deux, les vendeuses t’emmerdent. Au stade tu préfères voir des banquiers, andouille?

  7. L’argent fait pas le foot, mais Thoune et ses 3 mio de budget… enfin quand même quoi !
    Merde !
    ….
    Bon, ok, ils ont Challandes…

  8. Tout le monde dit que c’est triste ce qui arrive à Xamax mais pourquoi donc?

    Tout le monde dit que Bulat est trop méchant et que c’est pas bien pour l’ambiance etc.

    Depuis le nouveau stade de Xamax et sa promotion qu’est ce qu’on a vu?

    Pas grand chose.

    La méthode douce n’a pas fonctionné.

    Laisser le temps à Bulat de construire quelque chose il viens à peine d’arriver.

    Il est peux-être dur et tout sa mais le positif c’est qu’il ne viens pas à Neuchâtel pour mettre les pieds sur la table et je suis sur que quand l’équipe tournera il sera bon et tout le monde l’aimera.

  9. C’est pas que je le défend ou autre c’est juste que on a plus le choix. Le faite d’en tirer que du négatif sa fera qu’empirer les choses. Faut ce centrer sur le positif.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.