Le Werder Brême remporte le Nordgipfel

L’événement du week-end sur les pelouses allemandes, c’était le Nordgipfel (ou Verfolgerderby) entre les deux éternels rivaux du nord, le Werder Brême et le SV Hambourg, dauphins du Bayern et invaincus en Bundesliga depuis neuf matchs. Le Werder l’a emporté 2-1 au terme d’un derby qui a tenu toutes ses promesses. Autre fait marquant du week-end : la victoire inattendue du Borussia Dortmund à Stuttgart.

Le sommet du nord a ravi les 42’100 supporters (guichets fermés bien sûr) du Weserstadion. Sur la lancée de sa victoire contre le Real Madrid, le Werder Brême a ouvert le score grâce à Boubacar Sanogo, transféré de… Hambourg à Brême juste avant le coup d’envoi de la saison. Un but vraisemblablement entaché d’une position de hors jeu ; le HSV n’était pas verni avec les juges de touche puisqu’à deux reprises ceux-ci ont empêché Van der Vaart de partir seul au goal pour des hors-jeu inexistants. Hambourg est néanmoins parvenu à égaliser sur une bourde du gardien remplaçant brêmois Vander qui a réussi l’exploit de faire regretter l’absence de Tim Wiese (blessé) en dégageant directement sur un joueur hambourgeois. Pas de chance, le joueur en question n’était autre que le meilleur joueur de la Bundesliga, Rafael Van der Vaart. La suite se passe de commentaire : le Hollandais lève la balle et dépose un lob au millimètre qui n’a pas laissé la moindre chance de rattraper son erreur au malheureux Vander (61e). C’est la 9e réussite de la saison pour Van der Vaart qui rejoint ainsi Toni et Klose en tête du classement des buteurs. Le Werder a inscrit le goal de la victoire trois minutes plus tard sur un centre du Finlandais Pasanen malencontreusement dévié par le Belge Kompany. Toutes compétitions confondues, le HSV n’avait plus perdu depuis 15 rencontres. Quant au Werder, il reste à une longueur du Bayern Munich, piteusement vainqueur 1-0 à Bielefeld.


Le Werder Brême jubile

Imprévisible Dortmund

Je n’aurai pas misé un seul Deutschmark, fût-il périmé, sur une victoire de Dortmund, décimé par les absences et sevré de victoire depuis cinq matchs, sur la pelouse d’un Stuttgart qui restait sur quatre succès d’affilé. Mais, devant un Gottlieb-Daimler-Stadion plein à craquer, le BVB a réussi une performance de choix et s’est imposé de façon tout à fait méritée 2-1, avec un but victorieux inscrit par Petric sur un caviar de Federico. Comme ses prédécesseurs, ce Dortmund 2007-2008 est désespérant par sa capacité à réussir de grandes choses contre les ténors de Bundesliga et à sombrer corps et âme contre des équipes de seconde zone.
Schalke 04 a remporté le (klein) Revierderby contre Bochum dans une Veltins Arena qui affichait complet pour la septième fois dans ce championnat. Les Knappen ont copieusement dominé mais n’ont trouvé qu’une fois la faille, sur un corner de Rakitic repris par Bordon, et auraient pu se faire piéger sur la fin, lorsqu’un tir de Fuchs a heurté le poteau.


Petric, bourreau de l’Angleterre et de Stuttgart

Berlin en difficulté

Jusqu’ici, le Hertha Berlin compensait des résultats anémiques en déplacement (3 points en 7 matchs) par un quasi sans faute à domicile. Sauf que samedi, il y a eu un gros couac avec une défaite 0-3 à l’Olympiastadion contre le Bayer Leverkusen. Les plus que centenaire (à eux trois) Ramelow, Barbarez et Schneider ont concocté le premier et le troisième but, le deuxième a été l’oeuvre de Barnetta servi sur un plateau par Freier. Pantelic a bien marqué pour le Hertha mais son but n’a pas été validé, l’arbitre (qui a reconnu son erreur) préférant revenir à une faute commise sur le Serbe à 20 mètres du but. Le Hertha se doit d’engranger encore quelques points avant Noël s’il ne veut pas perdre tout le bénéfice de son bon début de saison.

La colère de Felix Magath

L’Eintracht Francfort a confirmé être une sangsue à l’extérieur en obtenant à Wolfsburg son 6e match nul en 8 déplacements. Et pourtant, le VfL a mené deux fois au score mais SGE est à chaque fois revenu. L’entraîneur des Wölfe Felix Magath a piqué une grosse colère et a sorti son gardien Jentzsch à la mi-temps pour le punir d’avoir oublié de sortir sur le 1-1 de Chris. A priori, Magath n’est pas prêt de reprendre l’équipe de Suisse… Le portier remplaçant Lenz a retenu la leçon et n’a pas hésité à sortir, lui. Sauf qu’il est sorti aux fraises et a permis à Fink d’inscrire le 2-2.

Angelov et Rangelov

Energie Cottbus a battu Karlsruhe 2-0 grâce à deux parades décisives du gardien Tremmel en début de match et à deux buts de ses Bulgares Stanislav Angelov et Dimitar Rangelov. Rangelov a commencé par tirer sur la latte, imité peu après par Angelov. Puis Angelov a ouvert la marque en reprenant un centre de Rangelov. Ledit Rangelov a doublé la mise sur une ouverture de, tu ne me croiras pas, Angelov. Qui a dit que Cottbus manquait d’imagination ? Comme à chaque victoire de l’Energie, je frémis d’angoisse à l’idée que cette équipe puisse obtenir un nouveau maintien, la faible affluence du match contre le KSC (à peine 10’000 spectateurs) montre qu’elle n’a rien à faire en Bundesliga.


Stanislav Angelov en plein rush 

Pour l’instant, Cottbus reste lanterne rouge, juste derrière le MSV Duisburg qui a remporté le match de la peur contre Nuremberg grâce à un but sur le tard du Bosniaque Grlic (1-0). Ces trois équipes restent sous une barre juste au-dessus de laquelle se trouve le Hansa Rostock, défait 3-0 à domicile par Hanovre. Les trois buts de 96 ont été inscris entre la 83e et la 88e.

Chocs psychologiques

En Zweite Liga, la semaine a été marquée par le limogeage de l’entraîneur d’Alemania Aachen, le champion du monde 1990 Guido Buchwald. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le choc psychologique n’a pas fonctionné puisque le club d’Aix-la-Chapelle s’est incliné 0-3 à domicile contre le FSV Mainz 05 et peut faire une croix sur ses rêves de retour en 1ère Bundesliga cette saison. En revanche, Mainz reste accroché à sa troisième place, la dernière synonyme de promotion, mais demeure sous la menace du 1. FC Köln, vainqueur 3-0 d’Augsburg (avec les 13e et 14e buts de la saison du Slovène Milivoje Novakovic) et du Greuther Fürth, qui a battu Osnabrück 6-3.


Klaus Toppmöller

En revanche, le choc psychologique commence à porter ses fruits pour le 1. FC Kaiserslautern qui a quitté pour la première fois de la saison les places de relégable après sa victoire 4-3 à Hambourg contre St. Pauli. Les Rote Teufel n’ont pas limogé leur entraîneur Kjetil Rekdal mais ont engagé comme directeur sportif Klaus Toppmöller, celui là même qui avait mené Leverkusen en finale de Ligue des Champions en 2002. Avec une mission toute simple dans un premier temps : sauver l’un des monuments du football allemand d’une relégation en Regionalliga.
 

Écrit par Julien Mouquin

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