Le blanchisseur reste introuvable

Des informations exclusives sont arrivées sur le bureau de CartonRouge.ch et, ne reculant devant rien, les plus fins limiers de la rédaction se sont rendus (et ont rendu) au plus proche de l’action pour vérifier la véracité des faits. Enquête avec Y.S.A., I.I. et G.R., en collaboration avec B.B. et H.P.

«Un blanchisseur de chaussettes sévit à XXXXXXXXXX* au XX* de la rue XXXXXXXXXX*. Je ne peux pas vous en dire plus.» Ces quelques mots d’une source bien informée ont eu vite fait de titiller la fibre journalistique de CartonRouge et de ses enquêteurs.Renseignements pris, un bar se situe juste à côté de l’immeuble en question. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre de nous rendre en banlieue lausannoise, afin de tirer au clair cette histoire de blanchiment de chaussettes.
Enquête au plus proche de l’une des plus grandes affaires de ces dix dernières années en Suisse romande. Suivez notre live minute par minute.

18h24 A peine arrivés sur place, nous trouvons la voiture de notre homme (voir notre photo sur la page d’accueil). Une Daihatsu Freeclimber, bien connue des spécialistes pour être l’automobile préférée des Triades chinoises. Les volets de sa grande maison sont fermés, mais après avoir glissé un billet au concierge, celui-ci nous avoue qu’il était encore présent en début d’après-midi.

18h31 Toujours aucun mouvement dans la demeure. Nous faisons un tour discret du propriétaire. A quelques encablures de là, sur un endroit où il est interdit de parquer, nous remarquons un mégot de cigarette (voir notre photo ci-dessous). Après analyse, il s’agit bien d’une Shuang Xi. La marque préférée de celui qui est accusé de blanchiment de chausette, rattrapage de bas-de-laine et nettoyage à sec de la concurrence.

19h07 Le temps d’aller boire une bière, la voiture de notre suspect avait disparu. «Il est chouste allé achèter oune pizza», nous indique sa femme de chambre personnelle, après avoir reçu un petit pot-de-vin.
Nous en profitons pour prendre en photo l’emplacement du véhicule, histoire de pouvoir demander à sa gérance s’il a payé sa place de parc. «Non, c’est un scandale», nous lâche le comptable de l’établissement. «Nous avons d’ores et déjà demandé sa faillite personnelle. Il nous doit deux mois de loyer pour cette dernière. Une somme d’au moins 420 francs, vous vous rendez compte ?»

 

19h20 Notre suspect n’est pas encore rentré. Nous en profitons donc pour aller fouiller dans sa boîte aux lettres. Il en est ressorti plusieurs choses. Son voisin d’en-dessous aime la lingerie coquine et les sex-toys d’un fort beau gabarit. Sa voisine d’à côté est abonnée à 20 Minutes (ah, c’était elle ?). Le concierge, Miguel Angelo Da Julio Pinto De Sousa, n’a quant à lui rien du tout dans sa boîte. C’est très louche. Nous envoyons un de nos collègues au Portugal pour enquêter sur lui et un autre prend son téléphone pour appeler Costinha, il le connaît sûrement.

Notre suspect a quant à lui un autocollant «Pas de Publicité SVP». C’est louche.

 

 

19h50 Alors qu’on était en train d’en reboire une, la voiture est revenue à sa place initiale. On a quand même pas de bol… Après avoir soudoyé un voisin, celui-ci nous avoue sans sourciller «Je n’ai rien vu». C’est louche.

Nous ne savons donc pas qui était au volant de la Daihatsu, ni à quoi notre homme aime assaisonner sa pizza. Après des recherches approfondies dans la poubelle du suspect (notre photo), soit il a des goûts sexuels bizarres, soit sa voisine a eu ses règles il n’y a pas très longtemps. A noter qu’un aspirateur défectueux a été jeté il y a peu. C’est louche.

 

 

20h06 Y.S.A. débarque avec 1h36 de retard. Mais il a fait de profondes recherches. «Je sais comment on dit chaussette en russe» dit-il fièrement. «Ca s’écrit "комнатная туфля", par contre, je sais pas comment ça se prononce.»

«C’est déjà ça», lui dit-on pour ne pas le décourager. «Par contre, le type est Chinois, pas Russe, gros con.»

 

20h27 Toujours aucune nouvelle de notre homme. Nous continuons tout de même à fureter autour du domicile. Après de longues recherches, nous trouvons une des armes d’un des crimes perpetrés cet été, les nombreux coups de balais effectués dans les coulisses (voir notre photo).

 

20h34 Au moment où Y.S.A. commandait sa tournée (contraint et forcé), notre suspect a quitté les lieux au volant de sa voiture (notre photo). Nous aurions pu (dû?) le prendre en filature, mais comme la bière était tirée on n’a pas été en mesure de nous en aller. Il va falloir attendre son retour. D’ici là, nous allons en profiter pour tenter de trouver de nouveaux indices prouvant la culpabilité du Chinois du village.

 

 

20h43 Nous sommes stupéfaits. Plantés depuis près de trois heures devant l’entrée de l’immeuble de la rue XXXXXXXX au n°XX, il y a du mouvement ! Une personne inconnue, apparemment une femme, sort par la porte d’entrée, esquivant habilement le pot de fleurs placé là pour la faire trébucher. Cette preuve de professionnalisme ne nous dit rien qui vaille. Nous décidons donc de ne pas la provoquer et de ne pas la suivre. Nous ferons une enquête approfondie lorsqu’elle reviendra.

Vu qu’elle pourrait être la femme d’à peu près n’importe qui, nous recherchons dès lors des passants ayant l’air de quidams pouvant ressembler à n’importe qui. Notre enquête avance.

 

 

20h59 Depuis bien longtemps, les Chinois sont pris par le FBI et les diverses agences de renseignements du monde comme la principale menace pour la paix de la planète. Nous en avons eu confirmation en allant nous promener dans le jardin de notre cible du jour. Sur notre photo ci-dessous, vous pouvez clairement distinguer un missile suspect.

Puisque CartonRouge.ch ne recule devant rien, ton site préféré a demandé conseil à Colin Powell, ex-membre de l’administration Bush, actuellement en pré-retraite et moyennant une petite rétribution bien compréhensible. Son avis a été clair : il s’agit bien d’une arme de destruction massive.

 

 

21h40 Nous avons été repérés ! On se dirige vers nous… Nous sommes mal. Les [autres] Chinois du FBI ont sans aucun doute été avertis par leurs satellites de nos activités d’espionnage. M.N. et I.I. s’apprêtent à mettre les voiles, je range l’ordinateur et la caméra infra-rouge et nous empruntons tous «la tête de celui qui n’a rien à se reprocher», comme on l’apprend dans L’espionnage pour les Nuls, en sifflotant en l’air. Mais même ces subterfuges élaborés sont sans effet. On se dirige bien vers nous !

(le suspense est insoutenable)

Fausse alerte ! Nos fronts en sueur auront finalement une compensation : ce n’était que la nouvelle serveuse, arrivée après 21h30, qui vient prendre nos commandes, voyant que les quelques dizaines de chopes devant nous étaient sèches. Nous reprenons donc une double tournée. Le travail avant tout.

21h57 Clairement, notre présence dérange. Un homme de main de notre suspect est descendu pour s’en prendre physiquement à nous. Ni une ni deux, G.R. leur a dit d’aller bien se faire foutre. Cette marque de sympathie n’a visiblement pas plu au garde du corps qui a menacé d’appeler la police. Aurait-on des choses à se reprocher dans cet immeuble de la banlieue lausannoise ? Cela tombe sous le sens. Et cette nouvelle péripétie ne va pas calmer notre fibre journalistique qui frétille comme rarement.

 

 

22h14 Le suspense atteint son apogée. Il y a du mouvement au 8ème étage de cet immeuble ! Et bien plus que du mouvement, notre caméra infrarouge montre clairement sur le cliché ci-dessous la nature délictueuse et illicite des actes qui se perpètrent impunément dans cette zone de non-droit. On en est scandalisé tout autant que vous. Les voisins du blanchisseur chinois camouflent les activités de ce dernier mais n’hésitent pas non plus à commettre les leurs ! Tout commentaire serait superflu tant notre cliché parle de lui-même et prouve sans aucune ambiguité que ces hommes sont prêts à tout.

 

 

22h32 L’image est certes furtive et en ombres chinoises. Mais après avoir fait des bras d’honneur aux spectateurs adverses, des «zéro» aux journalistes depuis son balcon il y a quelques semaines et un doigt d’honneur à notre photographe il y a quelques minutes, notre suspect s’est une fois de plus laché. Sans vergogne, voyant notre reporter à quelques mètres de lui, il n’a pas hésité à montrer sa bite alors que ses gardes du corps nous couraient après. Un cliché qui restera légendaire dans nos mémoires, tout comme dans les annales du journalisme d’investigation.

 

 

22h50 Notre mystérieux Chinois possède, dans son jardin, de nombreuses poupées vaudous. En s’approchant de plus près, l’une d’elle fait référence au Dieu «Big Ma’co». Le mystère reste entier, mais le doute n’est plus permis. On est vraiment dans la merde et on n’aurait jamais dû mettre le pied dans cette affaire qui dépasse largement le dicastère de CartonRouge. Toutefois, comme on ne lâche jamais rien (et que le bar est encore ouvert), on va poursuivre nos investigations.

 

 

23h02 Notre mystérieux Chinois est clairement dans la merde. Il n’avait certainement pas pris conscience de ce qu’il risquait en créant un faux d’une poupée vaudou. Et pourtant, la justice de l’ouest lausannois est claire et cinglante. L’amende peut même être doublée en cas de récidive ! Il suffirait alors de prouver que ce Chinois inconscient ait réalisé une double poupée vaudou pour qu’il plonge avec une double amende de 0.-. Ce serait bien fait pour sa gueule. On ne bafoue pas les lois ici vilain Chinois.

 

 

 

Écrit par Y.S.A., I.I. et G.R., en collaboration avec B.B. et H.P.

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8 Commentaires

  1. Ca commencait pas top, mais ca fini vraiment chan-mé!! Est-ce que le texte a été rédigé au fur et à mesure de la consommation au bar?
    je veux bien vous offrir une tournée si vous êtes bon seulement avec 3 pour mille.

  2. Merde, j’aurai du fermer ma gueule.
    Donne-moi l’adresse de votre PMU local et je passerai éponger vos dettes (à moins que le chinois vous aie liquidé d’ici là).

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