On y était !

Samedi avait lieu le match de l’année, le choc qui fait saliver les Footix du monde entier sur leur canapé, la confrontation avec laquelle Telefoot et So Foot nous gavent depuis des mois, le duel que tout le monde espère voir au moins une fois dans sa vie. Et nous on y était ! Mais quelle est cette affiche de rêve ? 1. FC Köln – SC Freiburg bien sûr.

Le plus grand fan du 1. FC Köln en Suisse romande m’avait prévenu : «Vous allez voir Köln – Freiburg ? C’est courageux, ça risque d’être dégueulasse.» Du coup, on n’avait pas beaucoup d’attentes en débarquant au RheinEnergieStadion, on se disait qu’au pire ce serait l’occasion de descendre quelques Gaffel Kölsch pour préparer la soirée dans une ville particulièrement festive. Mais on a été surpris en bien.

Le contre qui tue

C’est déjà parti très fort avec une grosse occasion après moins de deux minutes de jeu : suite à une mésentente entre le gardien Baumann et son défenseur Bastians, Lukas Podolski tente un lob à 35 mètres qui s’écrase sur la transversale. Pour les Geissböcke, ce match contre Freiburg et celui à rattraper quatre jours plus tard contre Mainz constituent un tournant dans la saison. Avec deux victoires, le FC pourra passer les Fêtes avec une marge confortable sur la barre, alors qu’avec deux défaites, c’est l’assurance de se retrouver en pleine lutte contre la relégation. A priori, Freiburg, modeste avant-dernier du classement et candidat très sérieux à la chute, c’était l’adversaire idéal pour mettre des points au chaud. Mais le FC Köln n’aime pas trop faire le jeu, même à domicile contre un adversaire modeste. C’est donc en contre-attaque que les Domstädter vont trouver la faille, un contre rondement mené pour un but magnifique avec un centre de Lukas Podolski, une remise de Slawomir Peszko et une conclusion de Christian Clemens.

Euphorie au Müngersdorfer

Freiburg a tenté de réagir, il y a eu quelques occasions, un tir de Flum arrêté par Rensing, une tête de Cissé à côté et surtout une reprise manquée de Bastians, seul à cinq mètres du but. Mais au lieu de 1-1, cela allait être 2-0 sur un nouveau contre, Slawomir Peszko centre en retrait pour Lukas Podolski qui confirme qu’il a de la foudre dans le pied gauche. Baumann ne peut que s’incliner devant la promptitude et la violence de la frappe de Prinz Poldi. C’est bien entendu l’euphorie dans les travées du Müngersdorfer, les joueurs du FC Köln n’avaient pas trop habitué leurs fans à marquer des buts aussi beaux ces dernières saisons. L’euphorie gagne également les joueurs colonais qui se mettent à tenter tout et n’importe quoi, comme cet improbable mais magnifique corner direct de Christian Clemens. Il reviendra à l’idole locale Lukas Podolski de clore le festival en plaçant hors de portée de Baumann un ballon qui traînait dans la défense. 4-0, Köln nous avait rarement habitués à pareille fête. Et en plus, les  quatre buts ont été marqués par deux joueurs formés au club, une rareté pour un club souvent raillé pour sa propension à aller chercher des mercenaires de seconde zone plutôt que de faire confiance à ses propres talents.

Schalke, des nouveaux amis…

Le score aurait même pu être plus large, on pense notamment à cette énorme occasion galvaudée par Miso Brecko. Mais une victoire 4-0 du FC Köln, c’était déjà suffisamment surréaliste comme cela ; si on y avait ajouté un but de Miso Brecko, on basculait définitivement dans une autre dimension. Pour clôturer ce magnifique après-midi de football, les supporters des deux camps, dans un immense élan d’amitié et de fraternité, entonnent la célèbre chanson «Sch… Null Vier», ce qui bien évidemment nous consterne ; ça rappelle un peu les grands moments de LHC – SCB en 1995-1996 et les émouvantes déclarations d’amour sur Gottéron. On se demande toutefois ce qui vaut tant de haine à Schalke, le club de Gelsenkirchen n’étant le rival privilégié ni de Köln ni de Freiburg. Un ami mélomane, ancien DJ vedette du légendaire Abraxas, suppose que c’est pour la qualité artistique et musicale de la chanson. J’avoue avoir quelques doutes ; a priori, si Schalke s’est attiré le courroux du RheinEnergieStadion, c’est plutôt parce qu’il a récemment fait des offres au buteur vedette de chacun des deux clubs, Lukas Podolski à Köln et Papiss Demba Cissé à Freiburg. Et à Köln, il ne faut surtout pas toucher à l’idole locale Poldi, surtout quand celui-ci enchaîne les buts, comme c’est le cas en ce moment.

Et maintenant le Bayern

Sur ce qu’il a montré samedi, le SC Freiburg a du souci à de faire. Incontestablement, le départ de l’entraîneur miracle Robin Dutt a laissé un grand vide que son successeur, le néophyte Marcus Sorg, n’est pas parvenu à combler. A moins d’un exploit samedi prochain contre Dortmund, les Breisgauer risquent bien de passer l’hiver à la dernière place du classement. Les dirigeants fribourgeois auront donc quelques motifs de réflexion sous le sapin. Köln lui s’éloigne un peu de la zone rouge. Une victoire mardi contre Mainz et les Geissböcke pourront aller sereinement le week-end prochain à Munich défier le Bayern, dont ils constituent la bête noire. En tous les cas, malgré les sombres prédictions de mon ami fan du 1. FC Köln, on a passé un très bon après-midi de football. Et une excellente troisième mi-temps, même si l’on n’a pas tout compris au concert d’Olaf Henning.

1. FC Köln – SC Freiburg 4-0 (1-0)

RheinEnergieStadion, 44’500 spectateurs.
Arbitre : M. Fritz.
Buts : 19e Clemens (1-0), 61e Podolski (2-0), 65e Clemens (3-0), 73e Podolski (4-0).
Köln : Rensing; Brecko, Geromel, Jemal, Sereno; Lanig, Riether (78e Matuschyk); Clemens (78e Freis), Jajalo, Peszko (70e Eichner); Podolski.
Freiburg : Baumann; Schmid, Krmas, Butscher, Bastians; Schuster, Flum; Putsila (85e Abdessadki), Makiadi, Rosenthal (63e Reisinger); Cissé.
Cartons jaunes : 37e Bastians, 39e Sereno, 54e Schuster.
Notes : Köln sans Andrezinho, Chihi, Novakovic, ni Petit (blessés), Freiburg sans Barth, Mujdza ni Bickel (blessés).

Écrit par Julien Mouquin

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4 Commentaires

  1. Au lieu de nous bassiner avec des matchs inintéressants entre des équipes que tout le monde se fout !
    Tu ferais mieux de pondre un article sur le plus grand match de l’année entre les deux meilleures équipes du monde :
    Real-Barça…suivi par 500 millions de téléspectateurs !
    Ou alors, le mieux serait encore que tu n’écrives plus du tout…tu rendrais service à CR !
    Et au fait, il a fait quoi ton Dortmund en Europe ???

  2. Real-Barça je pense que tu l’as vu… devant ta télé!
    Où alors tu n’as qu’à aller sur un des 10000 sites qui en parlent.
    Ou si vraiment t’es pas content, rien ne t’oblige à venir sur Carton rouge!

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