13 décembre : RheinEnergieStadion

A Cologne, si le Dôme est la figure emblématique de la ville et le lieu de pèlerinage des habitants de la 4ème plus grande ville d’Allemagne située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Müngersdorferstadion (RheinEnergieStadion depuis 2002, naming oblige…) arrive juste derrière. C’est là-bas que se retrouvent toutes les 2 semaines les fidèles supporters du 1. FC Köln, club mythique de la Bundesliga allemande. Même si les résultats sont plus que décevants depuis une vingtaine d’années, Cologne reste une vraie ville de foot et le 1. FC Köln une «traditionsverein» qui remplit son stade quasiment chaque semaine !

Nom : RheinEnergieStadion (anciennement Müngersdorferstadion).
Ville : Cologne.
Club résident : 1. FC Köln.
Capacité : 50’076.

Le stade

Il se trouve dans le quartier de Müngersdorf d’où son nom d’origine, tout à l’ouest de la ville de Cologne. Le Müngersdorferstadion a été construit en 1923 avec une capacité de 15’000 places, puis rénové en 1972 avec dès lors une capacité de 60’000 places. Le RheinEnergieStadion a été construit sur l’ancien stade  en 2002 en vue de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Lors de cette reconstruction, les architectes eurent l’ingénieuse idée de supprimer la piste d’athlétisme et d’en faire un vrai stade de foot «à l’anglaise» avec une forme rectangulaire et des supporters très proches du terrain. Si de jour le stade fait un petit peu «bloc de béton», la nuit tombée il devient un véritable chef-d’œuvre architectural avec notamment un toit en verre éclairé, un jeu de lumière impressionnant et quatre tours illuminées aux quatre coins du stade, ce qui lui valut d’ailleurs un prix d’architecture. Perso j’aurais préféré quelques lignes de plus sur le palmarès de mon club plutôt qu’un prix d’architecture mais bon, les temps sont durs au 1. FC Köln alors on se contente de peu de chose…
L’enceinte est multifonctionnelle, moderne et très confortable, la vision du match est quasi parfaite depuis plus ou moins tous les sièges. Contrairement à un certain fan de Dortmund qui écrit souvent sur CartonRouge.ch, je vais essayer d’être objectif même quand je parle de mon club (et son stade) et ne pas simplement dire que c’est le plus beau et qu’il est parfait, c’est pourquoi je me dois d’apporter deux bémols. Premièrement, le stade se trouve à l’extrémité ouest de la ville, l’accès en tram est un véritable enfer ! Il y a bien une ligne qui dessert le stade mais le tram suit la signalisation et les feux routiers, ce qui signifie qu’il se trouve dans les bouchons avec les voitures. Claustrophobe s’abstenir. On peut également y aller en voiture mais dans ce cas là on avance au rythme du… tram ! Deuxièmement, quelle lenteur aux buvettes du stade ! Rien que pour ces deux raisons cela vaut vraiment la peine d’aller en avance au stade et de s’enfiler dans les deux Knappen bondés de fans de Cologne qui se trouvent à une station du stade mais qu’il vous sera impossible de rater en passant devant avec le tram si bien sûr vous avez eu le courage de le prendre. L’accueil des supporters adverses qui arrivent par des trams spéciaux et qui passent devant ces deux repères d’ultras de Cologne vaut aussi le détour.

L’ambiance

Cologne est l’exemple parfait du foot allemand avec un stade bondé, des tifos, des drapeaux et des chants. Toutefois on peut dire que le fan de Cologne est très lunatique. Autant il s’enflamme vite si l’équipe tourne bien et l’ambiance au stade peut dès lors être extraordinaire, autant il peut être amorphe et sans voix si le match n’est pas à la hauteur de ses espérances. Les ultras du FC sont situés dans la Sudkurve et c’est de là-bas que tous les chants partent. S’il y a une chose à ne pas rater si vous allez voir un match à Cologne c’est le «mer ston zo dir», l’hymne du 1. FC Köln 3 minutes avant que les joueurs entrent sur le terrain. Même un fan de Dortmund vous dira que l’ambiance et la ferveur des 50’000 spectateurs qui chantent cet hymne sont inégalés en Allemagne, voire en Europe. Rien que d’y penser j’ai la chair de poule et les yeux humides. Cela doit être sur le podium avec Celtic Park et Anfield lorsque le stade entonne le «You’ll never walk alone». Le problème c’est qu’une fois qu’on a vécu le «mer ston zo dir» on peut partir car le spectacle sur le terrain ne sera pas de la même cuvée ! Enfin tout va si vite en football, espérons que Cologne retrouve prochainement son glorieux passé.

Les chocs

LE derby est le match contre les Bauern de Mönchengladbach. En tant que fan de Cologne je n’ai vraiment pas de chance car le Borussia Mönchengladbach est également la bête noire du 1. FC Köln, rien de plus déprimant et traumatisant qu’une nouvelle défaite à domicile contre l’ennemi juré. Les deux dernières sorties se sont soldées par un 0-4 en 2010 et un 0-3 en 2011, entrecoupées d’un 5-1 chez les Fohlen… Il n’y a rien de tel pour accentuer encore la haine que l’on porte à ces Bauern. C’est d’ailleurs le seul match de première division allemande qui se joue sans bière au stade. Les deux autres derbys sont les matchs contre L’Alka-Selzer Leverkusen (aucun titre de champion d’Allemagne) et le Fortuna Düsseldorf. Paradoxalement, Leverkusen se trouve dans la banlieue de Cologne et donc plus proche que MG mais la rivalité n’égale pas celle qu’il y a entre les Ritter de Cologne et les Bauern de Gladbach, peut-être parce que le club de la firme pharmaceutique est un club superficiel et qu’il n’a pas connu la ferveur des derbys des années septante lorsque Geissböcke et Fohlen jouaient pour le titre ! Vivement également que le Fortuna Düsseldorf (actuel leader de 2. Liga) remonte en première division car c’est également un match très chaud où la rivalité n’est pas qu’au niveau footballistique mais également au niveau «ville n°1 de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie». Et comme ils font le même complexe que nous contre MG ca devrait déjà être 6 points d’assurés l’année prochaine.

Les billets

Les billets de match sont en vente sur le site du 1. FC Köln (www.fckoeln.de). Site simple et efficace pour obtenir son précieux sésame. Les billets sont en vente prioritairement aux membres du club (carte annuelle pour 50 euros) puis en vente libre pour tout un chacun durant deux semaines avant les matchs. Mis à part le derby contre Mönchengladbach et le match face au Bayern, il y a quasiment toujours des billets en vente libre, mais il faut quand même se dépêcher dès que les tickets sont en vente car le stade est généralement guichets fermés contre la moitié des équipes de la Bundesliga. Si vous souhaitez absolument allez voir le(s) derby(s) ou un gros match, il vous reste toujours les sites de billets (www.viagogo.de, www.seatwave.com, etc…) ou alors vous pouvez toujours me contacter.

La 3ème mi-temps

Vous l’aurez compris, le 1. FC Köln n’est pas forcément la meilleure équipe actuelle de la Bundesliga. Par contre (et rappelez-vous j’essaye d’être objectif, voir ci-dessus point «Le stade») Cologne est la ville n°1 d’Allemagne ! Cette cité possède tout ce que vous pouvez désirer et je n’exagère pas. Si vous préférez les bars et discos sans prise de tête où la Kölsch coule à flot, où l’entrée avec maillot de football est possible, où les gens dansent sur les tables et chantent en chœur tous les répertoires de la schlager allemande, vous serez servi au Wiener-Steffi, à la Flotte ou encore au Klein-Köln. Si vous préférez les bars/discos branchés, là aussi votre bonheur sera garanti, les clubs suivants vous accueilleront avec plaisir si votre tenue est correcte (donc impossible d’entrer pour un fan de Gladbach) : Nachtflug, Diamonds, Triple A, Crystal et j’en oublie tellement. Toutes ces joyeusetés se trouvent plus ou moins sur la même avenue : le «Ring». Autre événement incontournable à Cologne : le carnaval. C’est l’émeute durant 5 jours. Toute la ville est transformée dans l’optique de «faire la fête». Une seule obligation : être déguisé !

L’anecdote

La première : la mascotte du 1. FC Köln est un bouc qui figure d’ailleurs sur l’écusson du club. Il s’agit d’un vrai bouc qui assiste à tous les matchs à domicile avec une couverture aux couleurs du club et non d’un homme déguisé en Geissbock ! Il s’appelle Hennes. Actuellement c’est Hennes VIII car c’est la 8e mascotte. Il ne faut jamais parler à un supporter de Cologne de Hennes VII car c’est la mascotte qui a porté malchance au club durant tout son règne. En effet la première relégation en deuxième division est arrivée quelque temps après son intronisation comme mascotte officielle et il est décédé avant le match décisif pour la dernière remontée du club en 1re division. C’était un soulagement pour tout supporter de Cologne de savoir que le règne d’Hennes VII était terminé.

La seconde : durant un an je n’ai pas pu retourner à Cologne, raisons professionnelles obligent. Pour mon week-end de retour une immense affiche m’attendait avec un énorme 1. FC Köln – Mainz 05. En entrant dans le tram avec mon maillot, mon écharpe et mon drapeau, en somme rien d’extravagant puisque tout le monde est équipé de la sorte en Allemagne, le contrôleur m’arrête pour me dire que le match est renvoyé et que ça ne sert à rien d’aller au stade. C’était il y a trois semaines (19.11.11), il faisait pourtant grand beau et je lui ai demandé si c’était un gag mais malheureusement non c’était la réalité, un événement improbable s’était passé, l’arbitre avait tenté de se suicider dans sa chambre d’hôtel ! Ma voiture ayant terminé à la fourrière proche du stade de Neverkusen, mon week-end de retour n’était pas aussi festif que prévu. Enfin, il était toujours mieux que le week-end d’après où j’y étais également et que le 1. FC Köln a perdu 0-3 contre l’équipe de Lulu.

Écrit par Didier Rickli

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7 Commentaires

  1. Köln ça fait rêver, même si pas toujours sur le terrain.

    Pour la troisième mi-temps je confirme, même si je la mettrais à égalité avec celle de Sankt-Pauli.

  2. Merci pour cet article! Je veux bien croire que Cologne est la ville n°1 d’Allemagne pour faire la fête, mais c’est bien parce que Berlin est n°1 au niveau mondial 🙂

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