Bienne ira en play-off. Pourquoi ?

CartonRouge.ch fait le tour des explications les plus plausibles et des autres aussi d’ailleurs. Par Ludwig Seeländer Diebstahler, bien reposé après un «stage» du côté des Plaines de l’Orbe.

Parce que c’est la suite logique de leur progression

Après avoir clos leur première saison dans l’élite de peu au dernier rang, par la grâce d’une McSorlette en toute fin de championnat puis à deux reprises à la neuvième place, la qualification pour les play-offs n’est que la juste continuation de leur évolution.

Parce que Kevin Schläpfer

A chaque fois que le Bâlois a oeuvré à la bande, il a gagné la série en cours. Qu’il s’agisse des deux barrages contre la relégation récupérés in extremis ou du premier tour de play-out lui aussi remporté après que ses ouailles eussent pourtant foiré les deux premières rencontres tandis qu’il soignait ses bronches, Kevin Schläpfer est le coach qui ne connait pas la définition d’un échec.

Parce que Lausanne

Le LHC fait fort dans l’antichambre. Très fort. Et plus encore qu’une esthétique du classement dont les Prillérans sont coutumiers, ils présentent pour la première fois depuis fort longtemps un fond de jeu solide et réfléchi. La seule pensée d’une nouvelle série contre le club de la capitale galactique d’un canton de Vaud plus bernois que Bienne ne l’est suffit à pousser le plus flemmard des Seelandais aux fesses.

Parce que l’équipe de la promotion a bien grandi

(Bon, pas Tschantré mais c’est pas de sa faute)

Tous les acteurs ayant vécu la promotion ont suivi le mouvement et se sont petit à petit adaptés au rythme de la grande ligue. Seule exception, Manuel Zigerli s’est vu griller par des attentes trop grandes reposant sur ses épaules trop fébriles et aura bien du mal à retrouver de l’embauche en NLA à son départ du nid dès le présent exercice terminé.
Thomas Wellinger devenu membre du cadre élargi de Simpson et Clarence Kparghai qui le mériterait tout autant, sont eux de belles illustrations de ce que des anonymes peuvent devenir quand on leur laisse de la glace et des responsabilités, à l’instar de l’éclosion du seul vrai power forward à passeport suisse que fut (et redeviendra) Kevin Lötscher.

Parce que faute de tunes, on mise sur la jeunesse

Soyons honnêtes deux minutes, et reconnaissons que si les liquidités le permettaient, Bienne se paierait aussi des joueurs confirmés formés par d’autres, et jouerait aussi le jeu de la surenchère si coutumier de certaines autres organisations. Mais, et c’est heureux, le Biennois est relativement fauché. Ses industries les plus florissantes se désintéressant complètement des affaires du EHCB, le système D comme Dénicher et Développer fait forcément office de précepte quasi religieux.
Qu’ils soient purs produits locaux comme Gaétan Haas – le talent de Sprunger sans les troubles du comportement – ou des imports fort judicieux comme Anthony Huguenin qui ne connaîtra probablement pas d’autre organisation suisse avant de rejoindre un terrain de jeu plus digne de son immense et éclaboussant talent naturel du côté de Mark Streit, le scouting suisse des Biennois n’a jusqu’ici commis aucune erreur.

Parce que les étrangers sont discrets, ou des brèles c’est selon

Aucun importé biennois dans les hauteurs du classement des buteurs. Ni des passeurs d’ailleurs. Donc du coup aucun Biennois non plus parmi les 30 meilleurs compteurs du championnat. Ce n’est pas vraiment une surprise vu la productivité très romande, très latine, de l’attaque… Mais là où d’aucuns voient une faiblesse criarde, d’autres relèveront au contraire la primauté du collectif sur l’individu dans le système KS. Un avantage certain que de ne pas dépendre de quelques individualités seulement mais de pouvoir répartir les responsabilités sur l’ensemble du groupe.

Parce que Landi

Le design des maillots verts spéciaux pour fêter la qualification aux play-offs est prêt, et ce depuis aussi longtemps que le 1er avril 2011. Y’a pas à dire, les paysans ça sent quand même bien les beaux jours à venir !

Parce que les Stades de Bienne…

… sont encore très, très loin du premier coup de pioche, et encore plus loin des premiers crissements de patins sur la glace. La ville de Bienne brandissant cette carotte depuis trop longtemps devant le nez du EHCB, celui-ci s’est lassé d’attendre ces hypothétiques jours meilleurs qu’on lui promet avec une nouvelle arène et prend les devants, considérant avec respect que le vénérable Stade de Glace mérite bien cet hommage avant de disparaître. Ou pas.

Parce qu’ailleurs, ça péclote

Les Lakers derniers, c’est plutôt classique pour un club qui a vendu son âme et perdu identité et recette du succès. Pis, ils ont hérité de cet ancien phénomène lausannois qu’est l’alchimie négative, transformant immédiatement tout élément en or qui y débarque en Loïc Burkhalter standard. Les Tigers sont eux en plein dans le bad trip que tout le monde leur promettait, et Ambri a fini par revenir à des résultats réalistes après avoir bien abusé son monde pendant les premières semaines. De fait, le vrai coup de pouce sympa rendant cette qualification aux play-offs de plus en plus palpable vient des Vernets grâce à la saison la plus pourrie du Genève-Servette depuis leur promotion. Merci qui ? Merci Chris ! Au moins cette année, les Seelandais ne peuvent pas se reprocher d’avoir saboté leur soirée paluches.

Parce qu’avec BerraGlandyl, ma défense c’est du béton

Meilleure défense du championnat, avec les Flyers. Si on rajoute Grieder, Gossweiler, et partiellement Fröhlicher parmi les défenseurs titulaires, c’est dire l’extraordinaire saison d’un Reto Berra qui ne perd plus de match à lui tout seul, mais qui désormais les gagne ! Si ce n’était pour l’inéluctable grève de NHL à venir, les Biennois devraient se demander s’ils pourront toujours compter sur lui à l’avenir, malgré sa prolongation de contrat.

Parce que Fribourg

Les Fribourgeois étant en passe – seules les mathématiques faisant que ce ne soit pas encore officiel – de se qualifier dès janvier, le rôle du sympathique 8ème qui se qualifie sur le fil est donc disponible pour les Biennois.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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12 Commentaires

  1. Bon article,
    Un petit commentaire: appart lugano (club dépourvu de tout sauf de pognon), les clubs à grand budget n’ont jamais négligé la formation. Berne sort un jeune talentueux minimum chaque année, Zurich également (via gck lions), Davos également, et même fribourg dans une moindre mesure qui a réussi à hausser un peu son budget cette année caracole dans les premières places avec 4-5 jeunes issus du mouvement junior qui jouent les premiers rôles.

    Donc effectivement, plutôt positif pour bienne ou du coup une changement d’étrangers ne pourrait que renforcer un collectif suisse bien solide.

    Et lol, tombant à pic dans le débat hcc-lhc de l’article précédent, le code visuel à saisir se nome: Gary, merci carton rouge 🙂

  2. Et alors? Genf reste l’équipe qui joue avec un nombre impressionnant de joueurs que Bienne ne peut même pas se payer en photo (Stefan, bezina, pothier, Walsky, vampola, salmi, Rubin, Fritsche, et j’oublie surement cinq à … Simek), alors si on arrive à les mettre en P-out avec Berra et l’esprit d’équipe, s’en sera que plus sympa!

  3. Biel n’a rien à faire en LNA !
    Patinoire et public de m….
    A voir le temps qu’ils mettent pour construire leur centre sportif à deux balles.. c’est tout dit…
    Y en a marre des déplacements dans les tdc de la Suisse!
    GOLémaniquesGO
    GSHC – LHC up
    Moitiè-moitià raus

  4. Biel n’a rien à faire en LNA !
    Patinoire et public de m….
    A voir le temps qu’ils mettent pour construire leur centre sportif à deux balles.. c’est tout dit…
    Y en a marre des déplacements dans les tdc de la Suisse!
    GOLémaniquesGO
    GSHC – LHC up
    Moitiè-moitià raus

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