Dans une capitale sportive désertée par ses politiques, le LS engrange des points et met du baume sur le coeur de ses supporters. Le champagne n’est pas encore de sortie, mais la situation est sportivement plus confortable, c’est déjà beaucoup !
On le sait depuis quelques jours, Métamorphose est un fantasme d’indigents, un débat de testostérones de politiciens maladroits, voué à l’échec dont on ne retiendra jusqu’en 2022 au moins que des ratés. La synthèse d’une municipalité à la détresse, de conflits larvés qui ne font avancer la ville qu’à la vitesse d’un escargot. Logements, sécurité, finances, infrastructures, tout sent l’échec qu’un métro ne saurait à lui seul camouflé… 2012 est une année de merde, symbole d’une législature qui, entre jeunes municipaux transparents et vieux ogres en perdition, s’annonce désastreuse. Le sport est définitivement le parent pauvre d’une ville olympique de salons. Il faudra donc du courage et beaucoup d’abnégation à Collet, Joseph et tous ceux qui mouillent encore pour le LS pour tenir à flots un club et une équipe dans le marasme ambiant, dans ce brouillard épais où le soleil est peut-être à l’horizon de 2022. Avec des infrastructures dont on sait déjà qu’elles seront inadaptées et situées à des kilomètres de la ville. On se réjouit déjà…
1 point contre Bâle se savoure à sa juste valeur
Dans ce contexte pourri, n’ayons pas peur des mots, il faut une sacrée dose de motivation pour monter s’envoyer un vieux LS – Bâle en automne. Mais s’il y a bien un peu de chaleur dans le coeur des supporters et des dirigeants, c’est dans les résultats de l’équipe qu’ils la trouvent. Et elle est importante. Avant d’affronter Bâle, Lausanne avait engrangé six points en deux matches, synonymes de deux victoires à l’arrachée contre deux prétendants au bas de classement. Au vu de l’état actuel des troupes au bout du lac, on parlerait même d’élu, plus que de prétendant et ce n’est pas pour nous déplaire…
Bref, samedi soir, Lausanne a raté son entrée encaissant un but dès la deuxième minute, sur une légère accélération rhénane. Une entame désastreuse qui, complétée par des Bâlois peu enclins à se faire violence et des Lausannois pour le moins empruntés, débouchera sur une première mi-temps dégueulasse. Un spectacle aussi excitant qu’un concours de lancer du poids féminin. Ce qui nous rappelle, non sans une certaine ironie, qu’il faudra beaucoup de billets offerts, beaucoup de marketing pour convaincre plus de 8’000 pelés à assister à Athletissima quand Usain Bolt aura pris sa retraite…
A la reprise, Bâle a bien eu l’intention de solder le match dès les premières minutes de la deuxième mi-temps. Il n’en fut rien. Reprenant confiance, se mettant peu à peu à jouer, Lausanne bénéficiera d’une grossière erreur de Sommer pour égaliser par l’intermédiaire de Moussilou, jusque-là inoffensif, plus enclin à brasser de l’air avec ses bras, à se laisser tomber inutilement et à perdre le 99,9% de ses duels…
Suite à cette égalisation, Lausanne poussera un peu et se créera quelques occasions avant de laisser Bâle bénéficier de quelques possibilités de ramener trois points. Mais grâce à une assise défensive certaine, quelques parades d’Anthony Favre et un brin de chance, Lausanne reviendra au vestiaire avec un excellent point, bon pour la confiance. «7 points en 3 matches et une 6ème place au classement, on aurait tous signé» s’exclamaient quelques fans à la sortie. Nous aussi ! Voilà qui devrait permettre à Laurent Roussey et ses ouailles de respirer un peu, tant mieux !
Ne pas chipoter et continuer à travailler
Maintenant, il y a encore du boulot. Parce que le football champagne n’est pas encore à l’ordre du jour. Au bénéfice d’une certaine solidité, le LS de Roussey peine à mettre du rythme. Et ce n’est pas avec la forme actuelle de Gabri et Rodrigo que le LS va pouvoir emballer les matches. Après enquête samedi soir, la dernière fois que quelqu’un a vu Rodrigo se tourner pour aller de l’avant à la Pontaise, c’est un Securitas quand Rodrigo tentait de parquer sa voiture avant le match… En voyant jouer Rodrigo systématiquement vers l’arrière, même Johann Vogel aurait mal aux yeux. Aujourd’hui donc le LS possède au milieu de terrain deux carburateurs de vieux boguets où quelques gouttes d’essence suffisent à les noyer. On en attend plus, beaucoup plus. Et que dire de l’entrée de Tafer dans le onze de base samedi ? Surnommé «tetcheu c’taffaire» par une partie de la tribune nord, il aurait – selon le nouvel appareil statistique que Canal+ a prêté à CartonRouge.ch pour la soirée – touché exactement 0,0 ballon lors de la première mi-temps. De quoi le mettre à égalité avec Joe Barton, suspendu et en tribunes lors des matches de l’OM. Un peu pauvre, on en conviendra aisément…
Mais on ne chipotera pas plus sur le rendement du LS actuellement. Lausanne fait des points, les prend quand ils se présentent, c’est déjà beaucoup. La confiance aidant, on peut imaginer un meilleur sort à cette équipe que celle qui l’an dernier souffrait de mille mots et des railleries de lointains cousins genevois… La vengeance est un plat qui se mange froid.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Lausanne-Sport – FC Bâle 1-1 (0-1)
La Pontaise, 6’000 spectateurs.
Arbitres : MM. Klossner ; Vogel, Räber ; Carrel.
Buts : 2e Salah (0-1), 63e Moussilou (1-1).
Lausanne : Favre; Facchinetti, Katz, Chakhsi, Sonnerat; Gabri, Rodrigo, Malonga (78e Kamber), Sanogo; Tafer (61e Khelifi), Moussilou (86e Roux).
Bâle : Sommer; Dragovic, Voser, Schär, Steinhöfer; Stocker, F.Frei, Salah (70e Degen), Cabral; Streller (57e Zoua), A.Frei.
Cartons jaunes : 44e Dragovic, 76e Gabri, 84e Schar, 87e Sanogo, 90e Roux.
Notes : Lausanne sans Marazzi (suspendu), Tall, Guié Guié et Begzadic (blessés). Bâle sans Yapi Yapo, Diaz et Vuleta (blessés).
Écrit par Vince McStein
Je sais que chez CR vous aimez bien la contradiction et l’ironie, mais là franchement t’as fumé ? Tafer il fait tout juste en 60 min… que de bonnes passes d’ailleurs et une action dangereuse à la 45e, mais là je pense que tu étais à boire ta bière au 11 d’or ! Rodrigo, certes, fait beaucoup de passes en arrière et n’était pas dans un grand soir hier, mais quel abattage en milieu de terrain avec Gabri… et des fois mieux vaut passer par l’arrière pour se relancer au mieux que balancer en avant… Si t’es pas content avec ce que tu as vu hier je te propose d’aller en stage à la Praille. Je pense moi que la 2e mi-temps de hier était une des meilleurs du LS depuis deux ans,,, Et j’aurais attendu un mot de ta part sur l’arbitrage scandaleux auquel on a assisté hier… mais si tu préfères critiquer Matt c’est ton choix….
Je rejoins Nico. Tafer a été très bon!
Si jamais, c’était le numéro 11…
Le LS est en plein chantier et chacun peut voir les progrès de l’équipe match après match. Dès 2013, nous verrons alors que la Direction du club, ainsi que son entraineur, ont fait les bons choix tout en respectant le budget qui leur est alloué.
A ce demander si celui qui a écrit l’article était vraiment au match… Jamais lu autant de bêtises dans un article…
Je rejoins tous les commentaires du dessus. Pour moi, un des meilleur match du LS depuis longtemps! Tafer excellent, très prometteur! Gabri, un des meilleure joueur du championnat, oui oui! Et Matt, il a ces défauts, mais il fait un super boulot quand même…
Voilà, en total désaccord avec vous M. Le Rédacteur… A plus
Tout n’est pas à jeter dans ce papier… perso j’adhère totalement à la première partie. Maintenant effectivement, j’ai trouvé Tafer intéressant samedi et le duo Gabri-Rodrigo vaut mieux que « deux carburateurs de vieux boguets »…
Mais sur Carton Rouge, on aime forcer le trait, et même si ça déplaît parfois, mois je trouve que c’est tant mieux.
mais t’étais pas à la Pontaise ou alors t’es en pleine dépression… pas l’habitude de lire des choses pareille sur CR… On a vu, surtout en deuxième mi-temps il est vrai, un très bon Ls, avec quelques beaux mouvements. Et gabri quel talent, quel patron! Tafer, une belle première avec une grosse occasion en fin de première mi-tem,ps qui valait un but sasn la classe de Sommer. Tout n’est pas parfait, mais on sent une belle équipe se mettre en place!
Gabri c’est juste une classe au dessus. Le Luccin qui nous manquait, le Celestini qui nous manquait. Faut juste prier pour que la santé tienne.