Va falloir être solide

Après un week-end en demi-teinte contre des présumés petits, place à du lourd avec une semaine de tous les dangers, mais tellement alléchante : les Moutzes, Davos et l’EV Zoug pour une trilogie de matches à la maison, dont un délocalisé en Autriche, ça va être physique pour tout le monde, mais au moins on saura où on en est.

Deux points de gagnés vendredi à Ambrì et un de perdu samedi à la maison contre Langnau pour un week-end à quatre points. Mitigé au vu des noms des adversaires, mais la normalité n’étant toujours pas de mise dans ce championnat, on ne va pas faire la fine bouche, d’autant que moyennant des tirs au but moins maîtrisés, Gottéron, toujours invaincu dans l’exercice, aurait très bien pu se retrouver avec deux petits points seulement. Je t’avoue tout de suite que je n’ai rien vu du tout du match à Ambrì hormis le résumé de SF et le goal refusé aux Léventins par l’ami Massy. Ok, il applique le règlement façon justice de Berne, mais la même contre nous, on n’aurait parlé que de ça tout le week-end… Je ne me plains pas, évidemment, mais ça laisse un petit goût amer dans la bouche.Samedi contre les Tigrous, l’objectif n’était autre que les trois points, mais un match à St-Léonard contre les Emmentalois n’est jamais simple. Plus précisément, les nôtres trouvent toujours le moyen de le rendre compliqué. Après le deuxième but en Ligue A de Sandro Brügger, on pouvait penser que les maîtres de céans allaient dérouler, mais non. J’aimerais bien savoir ce que John Fust a raconté à son équipe à la première pause et ce que leur chef mat a mis dans les gourdes fribourgeoises (qui a dit «c’est toi la gourde» ?), parce qu’au retour des vestiaires, on s’est fait danser autour et Langnau aurait même mérité de nous en mettre un deuxième. Merci Conz. Nonobstant la réaction emmentaloise, difficile de comprendre pourquoi Fribourg se met ainsi à reculer dès que la machine s’enraie légèrement. Les sorties de zone deviennent chaotiques, Heins s’emmêle toujours plus les pinceaux, un Filigrantechniker comme Rosa oublie le puck, et j’en passe.
Heureusement pour nous, le fond de jeu est là, et même en jouant mal, l’équipe n’a encore jamais été catastrophique jusqu’ici, même si les adversaires sont plutôt attendus autour de la barre (Rappi, Ambrì et Langnau, tous trois battus aux tirs au but, Bienne) ou encore en rodage (Kloten) et que les deux équipes sérieuses affrontées jusqu’ici (Berne et Genève) nous ont pris les trois points.

Un car attend déjà devant chez moi

En attendant de retrouver les Genevois le 23 octobre pour enfin mettre un terme à leur série de 15 victoires consécutives, l’excitante semaine fribourgeoise, avec trois gros au menu, commence ce mardi avec la venue des Haribos pour (déjà) le quatrième derby de la saison sur les 15 (!) que l’on pourrait vivre si d’aventure on les recroisait en (finale des) play-offs. Et comme tout le monde à Fribourg, le week-end prochain me fait saliver, avec la réception de l’EVZ le samedi, mais surtout le déplacement de la veille à Davos, qui s’annonce historique. Imagine, 40 cars, 2000 Fribourgeois dans la cathédrale grisonne qui sera du coup, pour une fois, bien garnie pour autre chose que la Spengler ou un 7e match de finale.
Habituellement jamais en reste pour fustiger les sponsors et leurs les invités encravatés et regretter l’aseptisation de notre patinoire, je ne peux faire autrement cette fois-ci que de saluer cette initiative qui restera certainement – derrière le titre – l’un des grands moments de cette année du 75e anniversaire du club. Pour peu que les habituels fouteurs de merde soient efficacement filtrés, on devrait vivre quelque chose d’exceptionnel, à la hauteur de l’engagement de tous ceux qui travaillent d’arrache-pied pour rendre possible cette transhumance. Je viendrai raconter tout ça ici, promis !

Écrit par Hilde Blatter