La victoire en solde

Sion s’impose péniblement face à Saint-Gall dans un match qui n’aura pas rassuré grand monde. Sans marquer, l’équipe de Munoz empoche trois points inespérés dans la course au titre. Mais attention au lavage, ce qui est obtenu en solde n’est pas toujours de qualité…

Vanins academy

Le gardien letton aura dégoûté les attaquants suisses allemands ! Impeccable sur sa ligne et toujours au taquet lorsqu’il s’agit de sauver les bourdes des défenseurs, le portier valaisan a livré une copie généreuse sans laquelle le club sédunois n’aurait jamais empoché le moindre point. Sauveur à trois reprises en vingt petites minutes, le reste du match lui est ensuite paru bien long avec un combat stérile au milieu du terrain.
Sion peut remercier Montandon pour son geste de renard des surfaces. Le brodeur ne s’est pas fait prier pour propulser un missile dans son propre goal. Net et sans bavure, cette ouverture du score est arrivée à point nommé pour dynamiter un match où l’ennui s’était installé depuis que Saint-Gall avait arrêté ses offensives. Incapables d’être dangereux, les Sédunois décevaient une fois de plus un public frigorifié dans les travées de Tourbillon.
La transition entre les milieux de terrain et l’attaque est toujours problématique. Sion ne s’est montré qu’une seule fois dangereux en dehors de l’autogoal malheureux de Montandon. C’est trop peu pour un supposé prétendant au titre !


Voici le meilleur (et seul) buteur du FC Sion en 2013…

Le deuxième Léo

A la surprise générale, Léo Lacroix a débuté la partie alors que la logique orientait Munoz vers la stabilité assurée par Vanczak. Force est de constater que le jeune joueur valaisan a disputé une partie solide et engagée. A l’exception des 10 premières minutes où il a paru intimidé, il est clairement une alternative crédible aux défenseurs centraux. Faut-il encore lui donner sa chance régulièrement… Mais ce fut une première réussie malgré des crampes en fin de partie !
L’interrogation se porte maintenant sur l’offensive : comment remédier à ce criard manque de créativité et à cette transition inexistante entre les trois joueurs de récupération et les trois artistes censés planter des quilles ?
La clé du mystère se trouve selon moi sur le banc valaisan. Avec une entrée réussie en fin de partie, Darragi a laissé entrevoir les qualités qui ont fait de lui un patron l’automne passé. Inspiré et inspirant, il pourrait former l’attache manquante. Faut-il encore réorganiser le système de jeu autour de ce bon vieux Oussama et espérer qu’il ne descende pas trop du côté du Loft lausannois ?
Sion se met en quête d’un titre qui semble légèrement à sa portée. Sur un malentendu, Sion pourrait obtenir ce sésame tant convoité mais pour cela il a besoin de cette touche magique qui manque depuis la courte ère Feinduno. Darragi a clairement les épaules pour prendre la relève du Guinéen mais la question est de savoir s’il en a réellement  l’envie ? Après la chute de son piédestal automnale, sera-t-il assez costaud pour remonter sur le promontoire valaisan ? La clé du championnat de suisse est peut-être dans la réponse.

Écrit par Ernest Shackleton

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1 Commentaire

  1. franchement, ernest, on adore sion mais au fond ce qu’on aime c’est sa légende, morte depuis longtemps. je parle de fournier, barberis, rey, trinchero etc. des bons valaisans, parfois doués, surtout durs à la tâche et capables de flamber un match en 5 minutes contre n’importe qui…
    aujourd’hui, c’est une bande de mercenaires assez quelconque. quand tu changes d’entraîneur tous les 3 jours, comment veux tu bâtir un style? va voir jouer bâle, des joueurs talentueux, deux ou trois brutes mais juste l’envie de bien jouer avec une continuité de style.
    alors champion, tu marques dommage, même pas deuxième…la coupe, peut-être

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