Le retour du pestiféré

Il fallait bien ça pour que tout le Valais clame aujourd’hui que CC avait raison sur toute la ligne. Vanczak a marqué, donc le dictateur a bien fait de virer cet incapable de Munoz qui mettait le défenseur hongrois sur le banc. La problématique va malheureusement au delà de cette simple considération.

Fallait aimer le foot

On ne va pas bouder notre plaisir… Gattuso et cie l’ont fait ! La bande de mercenaires est en demi-finale, sans la manière certes, mais avec une solidarité dans l’effort qui mérite d’être soulignée. Dans la glacière de la Pontaise, l’affrontement entre Valaisans et Vaudois ressemblait un peu à un affrontement aux fléchettes entre un borgne et un aveugle. Le moins handicapé des deux l’a emporté…
Rien de croustillant à se mettre sous la dent jusqu’à la demi-heure de jeu. Sion est bien en place et tente vainement tout comme son adversaire du jour qui limite les dégâts grâce à une relative stabilité au milieu du terrain. D’un point de vue offensif par contre, c’est le néant ! Puis ce coup de patte de Dinsdag déposa le cuir sur la tête du Hongrois magique qui trompait Débonnaire. Schéma classique !
Sion s’en sort donc sur un coup de pied arrêté. Le reste du match sera un formel remplissage hormis le missile de Malonga qui s’est écrasé sur la latte de Vanins aux alentours de la 70ème minute. Lausanne faisait peine à voir tout comme la puissance offensive valaisanne à vrai dire…
On notera finalement le fantastique espace visiteur de la Pontaise, un vrai régal. Déjà que le terrain est loin à cause de la piste d’athlétisme, il a fallu rajouter un filet à grosses mailles et des poteaux tous les 30 centimètres pour tenir un chapiteau ridicule. Sans compter l’efficacité à l’entrée, la grosse classe ! Il y avait quand même 4000 personnes (dont plus de 1000 Valaisans) c’est vrai ! Une affluence probablement inhabituelle…

Coup de poker gagnant

CC jubile ! Il a réussi un pari qui somme toute était moins risqué que ce que la presse voulait nous le faire croire. En sommant ses joueurs de s’autogérer, le président a tapé là où ça fait mal, dans l’orgueil de nos prétentieux à crampons. Une sorte de : «Je parie que t’arrives pas…». Un truc vieux comme le monde qu’aucun joueur n’a été assez futé pour voir venir. Un pari certes réussi mais pour le long terme, on repassera…
Car il ne faut pas se leurrer, le coup du chantage puéril (qui a certes fonctionné) n’est pas viable sur plus de deux-trois matchs. Si 99,99% des équipes au monde ont un entraîneur en charge de ses joueurs et qui représente une figure d’autorité et pas un prête-papier, c’est probablement que ça marche mieux comme ça et pas autrement. Et n’oublions pas que la ligue ne nous ratera pas. Le coup de l’entraîneur qui prête son diplôme à la starlette italienne qui entraîne à sa place, très peu pour eux je pense…
CC n’est donc pas au bout de ses peines puisque l’ex-entraîneur ibérique a déjà signalé au despote qu’il ne baisserait pas le pantalone. Pas forcément fan des supervisions ou des M-21 en duo avec le charismatique Decastel, il faudra trouver une autre occupation pour l’ex-entraîneur de Saragosse ou alors lui signer un gros chèque. A force que jouer avec le feu, on finit toujours par se brûler…

En eaux troubles

Sion n’est donc pas au bout de ses peines… Le bricolage actuel ne peut probablement pas durer jusqu’à la fin de la saison autant d’un point de vue sportif que managérial. Il faudra certainement trouver un nouveau pantin ou alors compter sur la complaisance de Muri. Qui veut entraîner deux mois et toucher un gros chèque ?
D’un point de vue du jeu, on a entraperçu un léger mieux notamment à la récupération où Gelson et Gattuso ont sorti un gros match. Combattifs et efficaces, ils ne tardaient jamais à récupérer la balle. Défensivement, l’assise connue sous Fournier pourrait vite être retrouvée à condition que la blessure de Bühler ne soit pas trop grave. Quant à l’offensive, il faut avouer que ce n’est pas encore la joie… N’Djeng a montré un potentiel intéressant, Léo est en perte de vitesse et Lafferty râle plus qu’il ne touche de ballons. Je doute personnellement de l’apport de Regazzoni mais un joueur d’aile ne fera probablement pas de mal… A bon entendeur !
Reste cette demie face au géant de la pharma en avril ! D’ici là beaucoup de choses auront probablement changé mais la partie s’annonce bouillante. La perspective d’une 13ème finale plane déjà sur les cimes valaisannes et rien que d’y penser, je jubile déjà… Vivement ce choc du 17 avril dans un Tourbillon plein à craquer et survolté !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne-Sport – Sion 0-2 (0-1)

La Pontaise, 4000 spectateurs.
Arbitre : M. Jacottet.
Buts : 28e Vanczak 0-1. 94e Ndjeng (penalty) 0-2.
Lausanne-Sport : Débonnaire; Chakhsi, Katz, Sonnerat, Meoli (33e Facchinetti); Sanogo, Marazzi (81e Tafer), Khelifi (46e Moussilou), Rodrigo; Malonga, Guie Guie.
Sion : Vanins; Vanczak, Adailton, Dingsdag, Bühler (74e Sauthier); Basha, Gattuso (86e Yoda), Fernandes, Lafferty (61e Crettenand); Ndjeng, Léo.
Cartons jaunes : 17e Fernandes. 20e Sonnerat. 28e Rodrigo. 64e Moussilou. 92e Crettenand.
Notes : Lausanne sans Favre (blessé), Sion sans Margairaz, Adao ni Marques (blessés).

Écrit par Ernest Shackleton

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2 Commentaires

  1. un tout grand bravo au 4000 supporters qui se sont déplacés…… bravo au LS attirer autant de monde dans un congélateur faut le faire……..

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