Non mais allô quoi !

«T’es premier du championnat et tu bats pas les dix éclopés du Seeland… Non mais allô quoi ! T’as la Nabilla Blattner qui te croit déjà en demi-finales, ce que tu confirmes d’ailleurs presque sans rougir, mais tu te fais pourrir par les nullités biennoises ? Mais allô quoi !» Et les sorties fribourgeoises de ce quart de finale, surtout les trois dernières évidemment, n’ont pas grand-chose à envier aux élans rhétoriques de la nouvelle intellectuelle du PAF ni à la dernière perle en date de la Pascale, ft. DJ Birbaum.

Pour ne pas m’étendre plus le sujet, soulignons juste que si la première fait de son personnage son fonds de commerce, la seconde est, elle, prétendument une professionnelle rétribuée sur les deniers publics. Que Birbaum tombe dans le panneau passe encore, il était sûrement encore terriblement sonné des suites de la terrible charge subie, preuve en est l’horrible cicatrice qui le défigure et qui plonge le beau Massimo dans l’effroi, mais de sa part à elle c’est plus choquant.Alors bon, on y est quoi. Pour la troisième fois de suite les favoris ont fait honte à leur statut et se sont cassé les dents sur la vieille carne seelandaise. Enfin pas tous, parce que mis à part une SBP qui survole son groupe de plusieurs années-lumière, il faut bien admettre que les autres Dzos ne doivent pas avoir trop mal en ce vendredi matin tant ils sont peu à s’être vraiment fait violence.

Car c’est une fois encore l’équipe qui aura tout donné pour gagner qui s’est imposée. L’équipe a qui on n’a pas besoin d’interdire d’aller sur la glace le lendemain d’une défaite parce que tous sont tellement vidés de toute énergie qu’ils ne le pourraient tout simplement pas. La bande de guerriers franchement barrés qui a le coup de patin si lourd dès la mi-match déjà tant le prix des efforts consentis est lourd. Tout simplement ceux qui finissent sur les rotules, et leur public sur le cul. Ceux qui se font mal pour aller le plus loin possible.
Il y avait sans le moindre doute de l’arrogance sous les casques des dragons. Peut-être pas au début, avertis de leur propre expérience dans la peau du petit, mais assurément dès le troisième soir. Sauf que maintenant, sous ces mêmes casques, trouille et doutes se sont insinués. Parce que malheureusement pour eux, les Biennois sont partis de chez Disney et sont entrés dans les play-off. Et visiblement ils y prennent goût. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Tout marche (quasiment) comme prévu (par H. Blatter)

Bon, ben on y est. Ce quart de finale va aller au bout des sept matchs, ce qui n’était pas forcément prévu mais n’est pas si étonnant que ça, finalement. Après avoir gagné les trois premiers par les poils, on perd les trois suivants autant par notre propre faute que par celle de Biennois admirables d’esprit de corps et d’efficacité. Ce sixième match tourne au premier tiers, avec le 2-1 de Wetzel sur lequel Conz se troue proprement et le 3-1 que Campoli doit avant tout à l’incroyable naïveté des nôtres. On a beau jeu de revenir à 3-3, avec deux pandas dans un secteur visiteur qui sonne creux, tu veux faire quoi?

Il aurait fallu passer l’épaule au plus tard durant la prolongation, parce que depuis que Berra a marabouté les têtes de nos artistes, les tirs au but, on peut oublier. Hier soir, on savait dès le début de chaque tentative fribourgeoise qu’elle allait échouer. Même celle de Juju. De toute façon, une série de tirs au but sans Jeannin, ça ne vaut même pas la peine d’essayer.
Comment passer l’obstacle Bienne ce samedi, alors? A mon avis, il n’y a qu’une solution, et elle se trouve dans les tribunes. Je ne parle pas de sushis, non, mais de notre public confortablement engourdi depuis trop longtemps. S’il y a un match pour lequel les joueurs ont besoin de nous, c’est bien celui-là. Que les siffleurs et autres lanceurs de vérités définitives du type «c’est nul!» à chaque passe ratée restent chez eux ou changent, pour une fois, d’attitude. Et que tous les autres unissent pour porter les Dragons vers ce quatrième succès qui se refuse à eux depuis trois sorties. Et si on doit sortir dès les quarts, ce qui ne manquerait pas de nous valoir les sarcasmes éternels des Bernois et des Genevois (mais on s’en fout), que ce soir les armes à la main, dans le public aussi! Ici c’est Fribourg, non mais.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch et Hilde Blatter

Bienne – FR-Gottéron 4-3 tab (3-1 0-2 0-0)

Stade de glace, 6060 spectateurs.
Arbitres : MM. Mandioni/Massy ; Fluri/Müller.
Buts : 5e Pouliot (Campoli, M.Wieser/5c4) 1-0. 8e Schilt (Bykov, B.Plüss) 1-1. 9e Wetzel (S.Sutter) 2-1. 18e Campoli (Pouliot, N.Ehlers) 3-1. 32e Bykov (Dubé, Birbaum/5c4) 3-2. 38e T.Vauclair (Birbaum) 3-3.
Tirs au but : Beaudoin – (retenu), Gamache – (retenu); Kellenberger – (à côté), Bykov – (à côté); Micflikier – (retenu), Sprunger – (retenu); Pouliot 1-0, Loeffel – (poteau); Marc Wieser – (à côté); Benny Plüss – (poteau extérieur).
Pénalités : 2 x 2′ contre Bienne ; 7 x 2’contre Fribourg.
Bienne: Berra; Untersander, Huguenin; Do.Meier, Campoli; Grieder, Gossweiler; Rouiller; M.Ulmer, Peter, Neininger; N.Ehlers, Pouliot, Beaudoin; M.Wieser, Kellenberger, Micflikier; S.Sutter, Gloor, Wetzel; Füglister.
Fribourg: B.Conz; Ngoy, Birbaum; Kwiatkowski, M.Abplanalp; Heins, Schilt, Loeffel; Hasani, Dubé, Gamache; Sprunger, Bykov, B.Plüss; Mauldin, Kast, Knoepfli; Lauper, Botter, T.Vauclair; Cadieux.
Notes : Bienne sans Spylo, Gaëtan Haas, Tschantré, Wellinger, D.Trutmann, Ehrensperger, MacMurchy, Kparghai (blessés) ; Fribourg sans L.Gerber (blessé), Jeannin (malade) et Sushinsky (étranger surnuméraire).

Écrit par L.S. Diebstahler (1re partie) et H. Blatter (2e partie)

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3 Commentaires

  1. Non mais allô quoi !
    Ce sont des filles ils ont du shampoing…

    Ils ont surtout les chocottes, sérieux, même les inconditionnels de kotzéron style Hilde Blatter en perdent leur latin et surtout leur humour.

    Ce n’est plus du second degré mais un ode sans fanfaronnade en forme de supplication.

    Visiblement le mal est très profond et même si la plaisanterie ne devait pas durer, elle aura eu au moins le mérite de nous faire bien rigoler en devinant le masque de Blatter, Kossmann, Lorenzi et consort.

    Tous ceux pour qui un Biennois c’est du menu fretin puisque ni alémanique ni romand, en somme un peu comme les Dzos, quoi 🙂

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