La bataille contre la relégation

La fin de saison approche et déjà deux clubs sont presque sûrs de rejoindre la glorieuse Championship. Connaissant le vainqueur, les yeux se tournent tristement vers les quiches des profondeurs du championnat. Bien sûr on aurait voulu avoir un meilleur scénario et c’est presque à se demander pour quelles raisons on suit la Premier League, pour se moquer des éclopés ou bien suivre avec passion la chasse au Graal ?

Un petit tour et puis s’en vont

Les Royals n’auront pas fait long feu durant cette saison. Je pense qu’on peut le dire, les carottes sont presque cuites et c’est avec regret que cette formation n’échappera pas à Hadès. Le sort de Reading en est scellé même si on aurait voulu voir descendre des clubs comme Wigan et Aston Villa qui restent dans la médiocrité depuis des siècles, voire des lustres et qui certainement mourront un jour dans le coeur du championnat. Incapable d’enchainer les victoires, les joueurs d’Adkins se sont heurtés face à presque toutes les équipes d’Angleterre. Aucun style de jeu n’aura permis de leur offrir une possibilité de se sauver. Pendant toute cette saison, les Royals n’ont fait que visiter les souterrains.
Le niveau de jeu de la Premier League a joué un rôle infiniment important quant à la relégation de Reading. Les bleus et blancs n’ont pas su suivre le rythme imposé par leurs concurrents et on sans aucun doute rendu les armes trop tôt dans la guerre pour le maintien. Pourtant, ils ne sont pas les seuls à être largué. QPR a gentiment attendu son voisin afin de finir en choeur cette belle année 2013. Un sentiment de compassion s’est installé côté Rangers au mauvais moment. Durant cette saison, les Super Hoops et les Royals se seront retrouvé accolés comme de bons vieux voisins, faute d’un effectif très réduit côté Rangers et d’un gros souci non pas au niveau des joueurs mais au niveau affligeant du collectif côté Reading.

Dans le dur

Les jours se suivent et se ressemblent cruellement pour nos amis les Potters. A la ramasse depuis quelques mois, les affaires ne se sont pas arrangé ce week-end. L’ogre surnommé Red Devils n’a fait qu’une bouché du Petit Poucet dans le royaume stokien, celui du Britannia Stadium. Et tout ce que l’on peut dire c’est que la fête n’était pas au rendez-vous. Non seulement le niveau de jeu produit par Stoke était creux et vide, mais si on doit parler de l’ambiance aride et zéro dans le stade, les adjectifs pour qualifier tout cela seraient cent fois plus nombreux que les paroles débitées par les supporteurs locaux durant la partie. On aurait pu faire voler une mouche dans le stade, la différence sonore aurait été quasiment la même. Bref, tout ça pour dire que les choses s’annoncent plus que délicates pour la bande à Tony Pullis et que le mieux dans cette histoire serait de se bouger intégralement le postérieur afin de ne pas se retrouver dans une fâcheuse posture ressemblant à une place dans le camp des losers. Maintenant, vous savez ce qu’il vous reste à faire messieurs les Potters !

Exemplaire

Aïe aïe aïe! Cela aurait pu aboutir à une nouvelle polémique sur l’arbitrage. Le tacle affreux d’Agüero sur David Luiz lors de la demi-finale de la FA Cup fait certes jaser la presse anglaise, mais la victime est loin d’en vouloir à son bourreau, c’est qui est plutôt rare chez les footballeurs.
Décidément les tacles sont devenus une mode en Angleterre. Après l’assassinat de McManaman, c’est au tour du jeune excité number one de montrer tout son talent de maître ninja. La technique odieuse employée par l’Argentin aura pourtant laissé indifférent sa victime. En y réfléchissant deux minutes, on pense bien que la réaction aurait été tout autre si Luiz avait visionné ces images au moment même de l’action. Etant donné que non, le joueur brésilien s’est montré drôlement laxiste envers mobylette junior. Jugez plutôt : «Beaucoup de gens m’ont déjà parlé de ce tacle. Je ne l’ai pas vu puisqu’il est arrivé derrière moi, mais je l’ai un peu senti. Agüero est un grand joueur et je pense qu’il doit être honnête avec lui-même et dire «je n’aime pas faire de mauvais tacles». Je pardonne tout le monde, mais beaucoup d’enfants regardent le match et ne veulent pas voir de si mauvaises choses. Parfois dans les matches, les gens sont énervés et font des choses peu habituelles. Je pense ça. Je n’ai jamais vu Agüero réaliser de mauvais gestes sur d’autres joueurs. Je pense que c’était dû à 5 secondes de colère et je lui pardonne», que l’on aimerait entendre plus souvent ça. Belles paroles sportives et matures. Chapeau bas l’artiste.

Écrit par Antoine Billarant