Il n’y a qu’à Sion…

Sion a repris la direction des terrains mardi matin. Il fallait bien remettre le bleu de travail après une saison désastreuse afin de raviver la flamme qui anime encore péniblement Tourbillon. Tout était en place pour partir sur de bonnes bases, enfin presque…

Muppet-Show 2014-2015 : épisode 1

En effet, un court rappel des faits de l’entre-saison mérite d’être effectué pour saisir toute l’ampleur tragicomique du premier épisode de la nouvelle saison. Après une fin de saison plutôt réussie (2ème troupe au box-office sur le seul quatrième trimestre), les spectateurs sédunois prennent congé de Tourbillon avec une seule certitude : Sion a enfin acquis la sérénité qu’il lui manquait. Les acteurs ont toujours été qualitativement bons mais il manquait une sorte de ciment pour les lier sur scène et surtout un producteur capable de composer avec le scénariste devenu sénile.
Le dernier épisode 2013-2014 est réussi, la magie est partiellement retrouvée bien que le public boude un peu cette saison-là du fait d’un scénario improbable. Le producteur, pourtant habitué aux séries B voire C surprend son monde par sa capacité à contrôler les égos et surtout par son entente avec le scénariste. En effet, ce dernier avait pour habitude de rapidement se brouiller avec ses producteurs qu’il jugeait sur leur seul audimat au box-office. Le sien est plutôt bon, à la surprise générale. On se remet alors à parler de stabilité, de jeunesse et on se dit que le futur s’annonce assez radieux après plusieurs tournages catastrophiques.

La surprise du scénariste

Mais la sénilité du scénariste le gagne à nouveau. Il se convainc que le producteur n’est pas assez connu pour diriger ses acteurs. Malgré des preuves tangibles de son talent, il préfère lui tourner le dos. Il se met alors en quête d’un nouveau chef de file. Des noms circulent ; un français, un italien, un producteur voisin… Les noms défilent mais ces trois-là sortent du lot. Ce sera l’un d’eux, c’est sûr.
Pas si sûr puisque le scénariste finit par nommer, à la surprise générale, un autre italien, plus âgé mais à la filmographie avérée. Ce dernier ne connaît ni la scène suisse, ni ses acteurs mais possède une gloire d’antan. Suffisant pour le scénariste! Il est aussi réputé dur et stricte, ce qui ne devrait pas être un luxe compte tenu des acteurs parfois indisciplinés au sein de sa future troupe.

Cependant, un goût d’inachevé vient noircir le tableau de l’engagement du nouveau producteur. En effet, le précédent, malgré un passage de courte durée, avait laissé entrevoir la possibilité d’une nouvelle saison radieuse. Dommage…

La surprise du producteur

Les spectateurs se sont finalement résolus à accepter ce nouveau producteur. Finalement, il a quand même quelques beaux films à son actif… La première répétition était fixée au mardi 10 juin, advienne que pourra !
Visiblement, le scénariste s’est, une fois de plus, trompé avec son producteur. Il n’en est pourtant pas à son coup d’essai. En effet, ce dernier a daigné se rendre à la première répétition pour des raisons obscures. Certains parlent de détails dans son contrat, d’autres de l’absence de son paraphe sur ledit contrat ou de la peur du défi à relever voire de l’amour pour sa nouvelle compagne qui le retiendrait à ses côtés. Une chose est sûre, le producteur a fait faux bond au scénariste et il doit avoir ses raisons, qui seront publiques un jour ou l’autre.
Le scénariste est maintenant bien emprunté. Même si le producteur venait à pointer le bout de son nez sur le plateau dans les jours à venir, ce qui est fort improbable, son dilettantisme en ont fait une persona non-grata. Comment confier une troupe si prometteuse à un individu incapable d’une part de venir à l’heure à la première répétition, et d’autre part d’informer le scénariste des raisons de son absence ? Ce manque de professionnalisme est inexcusable et cause du tort aussi bien au scénariste qu’au producteur.
Alors que les acteurs semblaient disposés à offrir une saison éventuellement digeste, le scénariste a une fois de plus saboté l’histoire en virant un producteur aux qualités pourtant avérées. Fallait-il vraiment aller chercher un improbable producteur inexpérimenté alors qu’un compétent était là, et faisait un excellent audimat ? On se remet donc à parler des trois autres producteurs pour terminer la saison, pourtant à peine commencée…

Écrit par Raphaël Zumofen

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